De Puniet et KTM - "Ça peut évoluer dans le bon ou le mauvais sens"

Après une saison compliquée en Championnat du monde Superbike, le pilote d'Andrésy a été contacté par Mike Leitner, ancien ingénieur de Dani Pedrosa devenu consultant pour la nouvelle équipe autrichienne. Son programme n'est pour l'heure pas définitivement établi, néanmoins il comporte plusieurs séances d'essais dont celle de Jerez constituait une première étape.

"C’était un peu court, parce que j’ai commencé assez tard en raison des mauvaises conditions météo", explique Randy de Puniet sur le site officiel du MotoGP. "Ensuite on a passé les trois quarts du temps à régler la position parce que je ne me sentais vraiment pas bien au niveau des réglages repose-pieds, hauteur de selle, bracelets, tout ça. On a vraiment dégrossi et je n’ai fait que très peu de tours mais il était important d’attaquer pour préparer les tests que nous ferons à Valence dans quinze jours."

Ce premier roulage ne visait pas à entrer dans le détail des performances de la RC16, une moto qui n'en est de toute façon qu'à la phase initiale de son développement en piste. Il est, par exemple, trop tôt pour évaluer avec précision le niveau de la moto et juger, par exemple, l'option d'un cadre tubulaire - autrefois prisé par Ducati. "C’est vrai que ça paraît un peu exotique comme choix, mais c’est aussi leur marque de fabrique donc on verra au fur et à mesure des essais, en espérant que ce soit une bonne solution. Pour l’instant, il est encore trop tôt pour en dire plus", indique le pilote.

De même, il est trop tôt pour s'intéresser de près à l'électronique, celle-là même qu'utilise l'ensemble du plateau MotoGP depuis cette année. "On en est tout au début du développement de la moto, alors l’électronique ne fonctionne que très peu. C’est normal, parce qu’il faut d’abord partir d’une base où il n’y en a pas puis ensuite rajouter les contrôles, l’anti-wheelie et tout ça", explique De Puniet.

"Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte mais je pense que KTM arrive au bon moment", poursuit-il, "puisque tout le monde repart, non pas de zéro, mais en faisant un grand pas en arrière et en continuant sans les acquis des saisons précédentes.”

Quel avenir pour De Puniet et KTM ?

Randy de Puniet sera à nouveau en piste début mars à Valence, cette fois pour trois jours. Puis il participera à une autre séance fin avril, en République Tchèque. "C’est difficile à planifier et ça peut varier", prévient-il. "Ça peut évoluer dans le bon ou le mauvais sens, suivant les soucis qu’ils peuvent rencontrer. C’est un peu à la carte et je pense que leur planning est un peu flexible. De mon côté j’espère en faire le maximum pour essayer de faire progresser cette moto."

Assurant s'être senti à l'aise au sein de l'équipe autrichienne, De Puniet n'exclut pas d'aller plus loin que les essais privés, sans toutefois n'avoir aucune certitude sur la question. "Ils ont parlé de wild-cards à Valence, mais ils n’ont pas encore parlé de pilote. Je n’en sais pas plus mais tout est possible", indique le Français, qui partage le programme d'essais avec Alex Hofmann, Mika Kallio et Thomas Lüthi.

"Ce serait bien", poursuit-il. "Si jamais je fais du bon boulot et qu’ils pensent que je mérite cette place, tant mieux, je la prendrai. Pour l’instant, (…) je pense surtout à donner le maximum sur cette moto et puis me faire plaisir. Ensuite on verra, mais ce serait sympa de faire une course en fin de saison."