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De Puniet de retour chez KTM : "Une grande surprise"

Le Français a saisi l'opportunité qui s'est présentée à lui et il va retrouver très bientôt la KTM RC16 qu'il avait été parmi les premiers à tester, il y a deux ans. Quant à l'éventualité qu'il puisse aussi disputer une course, elle n'a rien d'évident.

Randy de Puniet, KTM Factory Racing

KTM

Surprise : Randy de Puniet réintègre les troupes de KTM pour les quatre mois à venir, ainsi que l'a annoncé le constructeur de Mattighofen en marge du GP d'Autriche, dimanche. Le pilote français va en effet pallier l'absence du pilote d'essais Mika Kallio, sur la touche pour plusieurs mois à la suite d'une lourde blessure au genou survenue début juillet, avec un programme prévoyant une quinzaine de jours de tests entre août et décembre.

"Je suis très heureux. Pour moi, c’est une grande surprise", admet De Puniet auprès du site officiel du MotoGP. "J'ai parlé avec Mike Leitner à Brno et nous avons trouvé un accord cette semaine [la semaine dernière, ndlr]. Ça a donc été très rapide, parce qu'ils avaient vraiment besoin de remplacer Mika après sa blessure au Sachsenring. J'espère qu'il ira vite bien et qu'il pourra remonter sur la moto, mais pour le moment il n'est pas en mesure de piloter et je vais le remplacer."

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Randy de Puniet a fait partie des tout premiers testeurs de la RC16, en 2016, néanmoins il n'avait plus eu d'opportunité de prendre le guidon d'une MotoGP après la fin de sa participation à cette phase initiale du programme, en octobre 2016, se concentrant depuis sur l'Endurance.

"Pour moi, c’est une très bonne opportunité. J'aime vraiment le MotoGP – deux ans sans MotoGP, j'étais un peu déçu, mais maintenant je reviens, sans pression, pour des essais. […] Pour moi le timing est parfait", souligne-t-il, alors qu'il poursuit par ailleurs son engagement en Endurance et conserve son rôle de consultant pour Eurosport.

Mika Kallio, Red Bull KTM Factory Racing
Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing

Quel peut être l'avenir d'une telle union ? Pour l'heure, il est trop tôt pour le dire, l'accord entre le pilote et le constructeur ne portant que sur 2018. "Pour l'avenir, je ne sais pas. Je ne rêve de rien, je suis juste content d'avoir un programme MotoGP de quatre mois", pointe le pilote originaire d'Andrésy. "On ne sait jamais ce qui peut arriver, cependant je crois que Mika sera remis pour remonter sur la moto en 2019. Pour le moment, ça ne porte que sur la fin de l'année."

Remplacer Espargaró ? Une question plus problématique

Les interrogations portant sur l'avenir sont doubles, car s'il est acquis que Randy de Puniet devient le joker de KTM pour son programme de tests, qu'en est-il de la compétition ? En effet, la marque doit non seulement composer avec la blessure de Mika Kallio, mais aussi avec celle qui vient de coûter deux courses à son titulaire, Pol Espargaró. Or, s'il a pu rejoindre son domicile après six jours d'hospitalisation, l'Espagnol semble avoir encore besoin de repos et la question de son remplacement sur une course supplémentaire – celle de Silverstone, la semaine prochaine – est dans tous les esprits.

"Ça n'est pas une question facile, avec une bonne réponse", a fait savoir Pit Beirer, directeur de KTM Motorsport, pendant le week-end autrichien. "Avant toute chose, nous espérons que Pol va récupérer, sinon nous avons un problème, car piloter une MotoGP à ce niveau-là est un boulot incroyable. Sur l'ensemble de la grille, il n'y a pas un seul mauvais pilote, mais il n'y a pas non plus beaucoup de pilotes qui attendent sur leur canapé que KTM les appelle pour courir."

"Bien sûr, nous pourrions trouver un pilote pour courir avec cette moto, beaucoup seraient ravis de le faire, mais si vous mettez là un gars qui est trois, quatre, voire cinq secondes plus lent, je pense que c'est un problème de sécurité pour les autres pilotes en piste. On a vraiment du mal, je peux vous le dire, parce que le gars dont nous avons besoin pour le remplacer n'est pas là pour le moment", concède le patron des troupes, pourtant pris par l'urgence de la situation.

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Tous les regards se tournent logiquement vers Randy de Puniet, néanmoins celui-ci tempère immédiatement tout éventuel emballement. Courir la semaine prochaine en Angleterre paraît, en l'état, un peu prématuré. "Honnêtement, ce serait un risque pour moi et pour KTM", note le pilote. "Cela fait deux ans que je n'ai pas piloté de MotoGP et mon dernier Grand Prix remonte à 2014, lors d'une wild-card avec Suzuki, alors je ne suis pas prêt pour ça. S'ils avaient vraiment besoin de moi, il faudrait qu'on en parle, et si j'avais des essais avant, alors clairement je serais en mesure de le faire. Pour le moment je ne sais pas, ma priorité ce sont les essais, peut-être en parlera-t-on la semaine prochaine mais j'espère qu'ils trouveront une solution."

"Si je reviens en MotoGP, c'est pour être compétitif, […] pas pour être dernier et trop loin. La réalité est là : le MotoGP est compétitif et quand vous ne roulez pas pendant deux ans, ça n'est pas si facile de revenir. Les pilotes et les motos sont très proches les uns des autres, aussi si vous revenez vous êtes dernier, c'est sûr. Si je reviens, je dois être sûr d'être prêt pour ça", conclut Randy de Puniet.

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