Les débutants de Ducati satisfaits de leurs premiers essais

Enea Bastianini, Luca Marini et Jorge Martín ont découvert la Ducati lors des tests de Losail. Les trois débutants ont pris leurs marques pas à pas et gardent à l'esprit les progrès qu'ils doivent encore faire.

Enea Bastianini, Esponsorama Racing

Enea Bastianini, Esponsorama Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Quatre pilotes sont officiellement considérés comme des rookies cette année, mais Lorenzo Savadori ayant disputé les trois derniers Grands Prix de la saison 2020 avec Aprilia, ils ne seront que trois à faire leurs débuts au Grand Prix du Qatar, tous au guidon de Ducati des équipes satellites. Enea Bastianini, Champion du Moto2, et son dauphin et compatriote Luca Marini piloteront les machines du team Avintia, tandis que Jorge Martín sera aligné chez Pramac.

Le trio a profité des essais de Losail pour découvrir les sensations procurées par une machine du MotoGP. Le plus rapide des trois a été Bastianini, avec un peu plus d'un dixième d'avance sur Marini et Martín. Le pilote italien est "content" de ce statut mais retient surtout les progrès effectués au cours de ses trois journées sur la Ducati, notamment quand il a pu s'inspirer de plusieurs références du plateau.

 mi-séance [samedi], j’avais un bon feeling avec la moto, j’ai réussi à faire quelques bons tours", a déclaré Bastianini. "J’ai vu de nombreux pilotes, comme Maverick [Viñales] ou Jack [Miller] être plus rapides. J’ai observé de nombreuses trajectoires différentes donc je dois encore beaucoup travailler sur ça mais je suis satisfait de mon deuxième jour."

"Je dois encore beaucoup travailler sur mon style de pilotage", reconnaissait Bastianini samedi. "J’ai observé beaucoup de pilotes Ducati et je freine bien. J’arrive à freiner de la même façon que Jack ou Pecco [Bagnaia] mais la plus grande différence se trouve au niveau de l’accélérateur car en milieu de virage je suis lent. Je dois encore m’améliorer du milieu à la sortie de virage parce que je suis plus agressif que Jack et Pecco alors qu’avec cette moto, il faut être plus doux."

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Dimanche, Bastianini a "complètement changé" son style de pilotage, pour se rapprocher de celui des pilotes du team officiel, Miller et Bagnaia : "J’ai beaucoup piloté avec l’arrière. C’est très important avec cette moto, ça permet d’avoir beaucoup de contrôle et de mettre les gaz de différente manière qu’en Moto2. C’est ce qui a été le plus gros changement."

"C’était mieux", a-t-il ajouté. "J’étais un peu plus doux avec la moto. Je dois être un peu agressif avec mes freins mais quand on les relâche, il faut savoir être doux, tout comme avec l’accélérateur. C’est vraiment important de glisser avec l'arrière car si tu restes constant sur l’accélérateur, la moto continue à pomper, et si tu mets tous les gaz, la moto glisse. J’ai réussi à comprendre un peu plus ce problème-là [dimanche]."

Marini en quête de la bonne position sur la Ducati

Sur la seconde Ducati du team Avintia, Luca Marini a également progressé jour après jour et même s'il reconnaît devoir encore progresser dans plusieurs domaines, il est ravi d'avoir été dans le rythme, se payant le luxe de devancer son demi-frère, Valentino Rossi"Je suis très satisfait, notamment parce que mon temps est assez impressionnant", a déclaré Marini. "Nous, les trois rookies, avons fait un très bon travail. Nous sommes restés en-dessous des deux secondes et c’est très bien. Se prendre 1’5 seconde en MotoGP ce n’est pas facile mais cela montre aussi que le Moto2 prépare bien les pilotes au MotoGP, il y a beaucoup de ressemblances."

"J’aimerais être un peu plus satisfait de mon confort sur la moto. J’ai toujours quelques problèmes avec certaines zones mais nous travaillons dessus. J’espère [que l'équipe] me proposera quelque chose à temps pour la course afin d'être satisfait à 100% dans ce domaine, qui me fait défaut, mais de l'autre côté, la moto est très agréable à piloter et il ne semble pas y avoir de gros problèmes sur la piste."

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Marini s'est concentré sur l'électronique et sa position sur la moto au début des tests, avant de commencer à travailler sur le freinage et ses performances en courbe, en apportant d'importants changements à son pilotage. "[La journée de dimanche] a été, je pense, la meilleures des trois. J’ai plus apprécié rouler sur la moto parce que nous avons un peu travaillé sur sa configuration. C’était un peu plus facile de rouler sur la moto. Nous avons essayé quelque chose de mieux. J’ai besoin de me sentir à l’aise sur la moto à chaque phase de freinage ou d’entrée de virage, notamment. J’ai aussi beaucoup amélioré mon style de pilotage dans les zones de freinage. Maintenant je suis plus proche des top pilotes Ducati. Nous devons regarder un peu plus en détail les données pour trouver où nous pouvons et devons encore travailler un peu plus. Nous essaierons quelque chose de différent dans les réglages. Je suis certain de pouvoir essayer de faire évoluer mon style de pilotage. J’ai besoin de travailler davantage."

Le travail sur l'électronique a également permis à Marini de gagner en confiance sur la Desmosedici : "Il y a tellement de différence [après la journée de dimanche] car nous avons beaucoup travaillé sur la partie électronique. La moto est beaucoup plus facile à contrôler et à anticiper la sortie et les zones de freinage. J’ai plus de contact avec l’avant de la moto. C’est important d’avoir un bon contact au moment de freiner car si tu freines plus fort alors que tu es encore un peu en wheeling, la moto est très nerveuse, et tu risques de chuter. J’ai aussi un peu plus poussé sur mes pneus. J’ai mieux ressenti les limites de ces pneus, qui sont tellement différents des pneus Dunlop [utilisés en Moto2]. Je me sens beaucoup mieux et plus à l’aise sur la moto. Nous avons aussi travaillé sur ma position sur la moto. J’ai demandé à mon équipe d’essayer quelque chose en plus dans les prochains jours."

Deux chutes pour Martín mais de bonnes sensations

Jorge Martin, Pramac Racing

Les essais de Jorge Martín ont eux été marqués par une lourde chute vendredi, à la fin du Shakedown Test, réservé aux débutants et aux pilotes d'essais. Même s'il a encore fini à terre dimanche, l'Espagnol est satisfait de ses sensations avec la Ducati. "Je suis très enthousiaste à propos de mon ressenti de [samedi]", a précisé Martín à l'issue de ses trois premiers jours. "J’ai chuté au troisième tour mais à part ça je me sentais bien. J'ai fait des progrès et j'ai fait de bons tours avec des pneus usés. J'ai réussi à m’améliorer à chaque tour, ce qui est très important pour moi et pour la confiance."

Contrairement à Bastianini mais comme Marini, le pilote du team Pramac n'a pas pu rouler dans le sillage d'un autre pilote Ducati, ce qui le prive de certaines informations sur la meilleure façon de piloter la machine italienne même s'il sent des progrès nets : "C’est dommage que je sois toujours seul en piste car je veux apprendre des autres pilotes mais pour le moment, je n’ai croisé personne. Rouler seul est un peu compliqué mais ça aide aussi à se concentrer et à s’améliorer."

"Un peu plus tard dans la séance, j’ai mis les pneus soft juste pour dire d’essayer un time attack et tenter de tout donner sur un tour. J’ai fait un bon temps, 1'56 je pense. Depuis le premier jour, j'ai amélioré mon temps de plus de trois secondes donc pour moi, ce sont vraiment de bons tests. J’ai hâte de retourner en piste car je veux travailler avec les autres pilotes, essayer de m’améliorer un maximum, aller aussi vite que possible et être prêt pour la première course."

Avec Chloé Millois

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