MotoGP GP du Qatar

Le Quartararo de 2023 aurait mieux pu défendre son titre en 2022

Fabio Quartararo ne peut se battre au niveau espéré en 2023 mais estime que le pilote plus mûr qu'il est devenu avec cette année difficile lui donne de solides armes pour le futur.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Neuvième du championnat du monde des pilotes MotoGP 2023 en se présentant sur l'avant-dernière manche de la saison, au Qatar, Fabio Quartararo peut encore espérer se hisser d'une ou deux positions dans le tableau d'ici le terme de la saison, la semaine prochaine, à Valence, à condition de prendre des points à ses rivaux directs.

Crédité de 156 points, ex-æquo avec Jack Miller (KTM), et sept points devant Alex Márquez, il lui faudrait reprendre respectivement 15 et 19 points à Luca Marini (Ducati) et Maverick Viñales (Aprilia) pour espérer mieux figurer au championnat.

Loin, très loin des attentes que le Français de l'équipe Yamaha factory avait pour lui-même en début de saison, sur laquelle il ne peut que poser un regard philosophe, devant se concentrer sur les choses positives que ces difficultés lui ont apportées. Il le reconnaît cependant volontiers, il ne vit pas bien le fait de n'avoir pu se mêler la lutte pour des victoires en Grand Prix ou des podiums qui auraient fait figurer de lot de consolation.

"Eh bien, mal", répond-t-il lorsque lui est demandé comment il a vécu cette saison 2023. "Parce que je savais que ça allait être une saison vraiment compliquée, mais pas à ce point ! Je pensais que j'allais quand même me battre pour quelques victoires, ou au moins en avoir l'opportunité comme à Mandalika ; plus de fois dans la saison. Plus de podiums, être plus ou moins dans les cinq-six premiers au championnat…"

"Je pense qu'en termes d'expérience, ça va m'apprendre énormément. Là, je suis beaucoup plus calme qu'en début de saison et les années précédentes, et je pense que je pousse mes limites à 100% avec une moto qui, on le sait, n'est pas au niveau des autres. Donc je pense que j'ai appris à rouler d'une façon, peu importe la moto que j'avais, à la limite."

Dès lors, Quartararo estime qu'il est un meilleur pilote qu'il y a deux ans, lorsqu'il a décroché le sacre mondial.

"Oui, clairement. Je pense qu'en termes de pilotage, on apprend toujours un petit peu. Mais pour apprendre à gérer plusieurs choses, je pense que je suis mieux que l'an dernier et il y a deux ans. Savoir exactement quelle position il faut faire… Par exemple, en Malaisie, je savais que dans les trois-quatre derniers tours, je ne pouvais pas faire mieux que je n'allais pas me mettre à la limite pour rien. Des circuits où j'étais cinquième ou sixième comme en Thaïlande, au lieu de pousser vraiment pour finir devant Aleix [Espargaró], pour ne pas tomber, eh bien j'ai réussi à finir derrière lui… Même si c'est sixième, on prend. C'est ce qui compte."

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Continuer à "marquer l'Histoire"

Dans un scénario dans lequel le Fabio Quartararo plus mûr de 2023 piloterait en 2022 en défense de son titre mondial face à Pecco Bagnaia, parvenu à reprendre un colossal handicap de points pour s'imposer, le Français estime que son approche actuelle lui aurait permis de disposer de meilleures armes. Aurait-il pu même garder le titre ?

"Je pense ! Mais je n'avais pas cette expérience. Je ne peux donc pas dire : 'si j'avais cette expérience' Mais je pense que oui, j'aurais géré d'une autre façon. Je ne dis pas que j'aurais été Champion mais disons que je pense que j'aurais été dans une meilleure position en arrivant à Valence…"

Deux ans après son titre, Quartararo garde une faim intacte et utilise même cette réalisation comme une source de motivation pour prétendre à bien plus et "marquer l'Histoire".

"Je pense que c'est un souvenir qui sera gravé à vie. Mais après, une fois qu'on en a un, on en veut toujours plus ! Mais dans tous les cas, je pense que c'était une de mes plus belles années, et que c'est impressionnant de dire que je suis le seul Français à l'avoir fait… Et c'est pour ça que je ne veux pas m'arrêter là et que je veux continuer à marquer l'Histoire", conclut-il.

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