Les pilotes MotoGP dubitatifs quant au déflecteur Ducati

Après la décision rendue par la Cour d'appel de la FIM concernant le déflecteur Ducati, les pilotes des équipes adverses ont accepté le verdict.

Andrea Dovizioso, Ducati Team mène

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Les trois semaines séparant les Grands Prix du Qatar et d'Argentine en MotoGP ont été animées par une véritable saga, mais la Cour d'appel de la FIM a débouté définitivement les quatre équipes estimant que le déflecteur situé à l'arrière de la Ducati Desmosedici GP19 à Losail n'était pas utilisé pour principalement générer de l'appui.

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Une fois une telle pièce considérée comme légale, il est normal de s'attendre à ce que d'autres équipes décident de copier l'innovation en question. Chez Honda, Marc Márquez s'attend à ce que son équipe analyse totalement les avancées apportées par le déflecteur, avant de proposer sa propre solution (depuis refusée par le directeur technique du MotoGP).

"C'est sûr qu'ils [Honda] sont en train d'analyser pour comprendre quelle est la fonction [du déflecteur] et en quoi cela peut permettre de s'améliorer. Je suis sûr que tous les constructeurs vont essayer [de fabriquer également un déflecteur]. Mais je ne pense pas que ce déflecteur permette de gagner de gros dixièmes."

Même son de cloche du côté d'Álex Rins, dont l'équipe Suzuki faisait également partie des plaintives au Qatar. L'Espagnol a passé une bonne partie de la course dans le groupe de tête, et juste derrière Andrea Dovizioso, il a ainsi pu jauger de l'efficacité d'une telle pièce.

"Comme Marc l'a dit, quand une moto a quelque chose de différent, tous les constructeurs essaient de faire la même chose. J'ai fini quatrième au Qatar, j'ai fait la course avec Dovi, qui avait l'aileron, et je n'ai pas senti une grande différence, seulement en ligne droite, mais ça vient d'une autre raison !", indique-t-il en référence au moteur Ducati, qui a permis à Dovizioso de repasser en tête tout au long de l'épreuve.

Yamaha, les pionniers

Du côté de chez Yamaha, on avait décidé de ne pas porter plainte suite au Grand Prix du Qatar. La marque japonaise avait été la première à expérimenter un déflecteur à l'arrière de sa machine, sous la pluie du Grand Prix d'Autriche 2018. Pour Maverick Viñales, les deux pièces ne sont pas comparables, Yamaha souhaitant avant tout écarter l'eau arrivant sur la roue arrière dans des conditions pluvieuses.

"Je ne pense pas qu'il a le même effet. Ce qu'on avait c'était pour la pluie, pour évacuer l'eau quand il y en a beaucoup en piste avant qu'elle arrive sur le pneu, pour ne pas être en aquaplaning. Mais je ne crois pas que sur le sec cela puisse faire quelque chose."

Son équipier Valentino Rossi estime lui qu'il peut être intelligent de regarder ce qui se passe chez les concurrents, principalement Ducati, qui mène la charge du point de vue de l'aérodynamique depuis plusieurs années, mais que le principal reste de se concentrer sur le développement de la Yamaha YZR-M1.

"Ces dernières années, chez Ducati ils ont toujours été forts et compétitifs, alors je pense qu'il est intelligent d'essayer de comprendre leur façon de faire et peut-être que le spoiler est l'un des points de leur compétitivité, alors pourquoi pas, mais je ne sais pas ce qui va se passer pour nous à l'avenir. Quoi qu'il en soit, en ce qui concerne notre situation personnelle, il faut qu'on pense à nous-mêmes, qu'on se concentre, qu'on travaille dur et qu'on essaye d'être plus forts. C'est le plus important."

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