Di Giannantonio : "Le médecin m'a dit que l'épaule devrait être opérée"

Blessé à l'épaule au GP d'Autriche, Fabio Di Giannantonio compose avec la douleur et un manque de forces qui ont pesé sur son week-end à Misano. Alors que l'on entre dans la partie la plus intense de la saison, l'Italien sait qu'il ne pourra peut-être pas échapper à une opération cet hiver.

Fabio Di Giannantonio, VR46 Racing Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Son deuxième Grand Prix depuis sa blessure à l'épaule a été synonyme de fortes douleurs pour Fabio Di Giannantonio. Le pilote italien, qui s'est cassé un cartilage nommé bourrelet glénoïdien dans l'épaule gauche, avouait même, après les essais de vendredi au GP de Saint-Marin, avoir connu sa "journée la plus difficile" depuis son retour à la compétition une semaine plus tôt, la faute entre autres à une dose d'antidouleurs abaissée. Une chute le lendemain n'a pas arrangé sa situation, surtout lorsqu'il a eu pour réflexe d'essayer de relever sa moto en utilisant la force de son bras meurtri...

Di Giannantonio tient bon néanmoins et, au terme du week-end, il se félicitait d'avoir bouclé la course principale dans le top 10, comme il l'avait fait une semaine plus tôt à Alcañiz. Mais avec sept Grands Prix à venir en l'espace de neuf semaines, la question se pose de savoir si son état va réellement lui permettre de supporter les efforts à fournir et si, à terme, une opération n'apparaît pas comme une issue incontournable.

"On verra. Quand j'ai passé le contrôle médical, le médecin m'a déjà dit que cette épaule devrait être opérée. Donc, en théorie, oui", a-t-il répondu à ce sujet. "Après, il faut voir parce que si on fait du très bon travail au niveau des muscles, peut-être que je n'aurai plus de problèmes et que je pourrai continuer comme ça. Mais il faut attendre que l'inflammation disparaisse, c'est un processus qui est long."

"Pour le moment, ça me limite un peu mais c'est normal, il n'y a que trois semaines de passées, ce qui est le délai pour qu'une personne normale recommence à bouger son épaule après une luxation. Moi, j'ai déjà fait deux Grands Prix MotoGP. Donc la souffrance est normale, et dans le même temps il faut essayer de gérer cela au mieux pour que ça n'empire pas."

Fabio Di Giannantonio a fini dans le top 10 du GP de Saint-Marin.

Fabio Di Giannantonio a fini dans le top 10 du GP de Saint-Marin.

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

"En théorie, la situation ne risque pas tellement d'empirer en pilotant, j'ai juste mal. Là où ça peut empirer, c'est si je tombe dessus", précise le pilote VR46, qui voudrait tenir bon à la fois pour son équipe et pour ce qu'il arrive à sauver au championnat. "J'aimerais honorer au maximum l'engagement qu'a pris l'équipe avec moi cette année, et donc essayer de faire mon possible pour terminer la saison au mieux parce qu'à mon avis, on a un package qui peut faire de très bons résultats et on a un objectif au championnat, j'aimerais finir parmi les sept premiers."

"Je pense donc qu'il faut bien faire dès cette année, il faut pousser fort et faire du très bon travail. L'équipe a investi sur moi dès cette année alors je trouve qu'il est important de toujours se donner à 300%. Évidemment, on connaît les risques et, ensemble, on essaye de calculer au mieux [les délais de] récupération pour une éventuelle convalescence en vue de l'année prochaine", ajoute-t-il.

Lundi, Di Giannantonio n'a pas participé au test post-course et est rentré chez lui pour reprendre immédiatement "un programme très solide de soins et d'entraînement spécifique à l'épaule". En attendant, il ne suit pas sa préparation physique habituelle et perçoit, au-delà de la douleur, un manque de forces qui commence à se faire sentir.

"Je sors de trois semaines d'enfer. Mon épaule me donne du fil à retordre, parce qu'elle me fait mal, je n'arrive pas à piloter de manière naturelle, je dois prendre énormément d'antidouleurs. J'ai mal et ça me limite beaucoup. Pendant ces trois semaines, il y en a une où j'ai gardé le bras immobilisé et les deux autres où je n'ai fait que rouler à moto, sans m'entraîner, donc je perds des forces et j'ai fait la course en étant un peu à la limite. C'est dur."

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