Di Giannantonio a perdu son podium pour "0,01 bar pendant deux tours"
Même s'il a perdu sa deuxième place au GP de Valence, Fabio Di Giannantonio reste fier de sa prestation, assurant qu'il n'aurait pas été pénalisé s'il avait eu une pression de pneu plus élevée de 0,01 bar pendant deux tours.
Une semaine après son succès au GP du Qatar, Fabio Di Giannantonio a conclu la saison sur une très belle deuxième place... avant de dégringoler au quatrième rang pour ne pas avoir respecté la règle sur les pressions de pneu avant. Les pilotes doivent disputer au moins la moitié de l'épreuve principale avec une pression supérieure à un certain seuil mais en cas d'infraction, aucune donnée n'est communiquée, qu'il s'agisse de la pression atteinte ou du nombre de tours pendant lesquels celle-ci était trop élevée.
Pour Di Giannantonio, perdre le podium sur tapis vers a été "moyennement frustrant" car selon lui et selon ce qu'a publiquement révélé son chef mécanicien en s'excusant, l'infraction est restée mineure et cela ne remet pas en cause sa prestation, avec une belle remontée depuis la 11e place sur la grille de départ.
"À la fin, il y a une règle, et quand on a analysé ce qui nous avait manqué, ce n’était pas une grande erreur", a expliqué l'Italien, qui a quitté Gresini pour VR46 au soir du GP de Valence. "J’aurais été plus en colère si j'avais tiré un gros avantage de cette pression basse, mais elle était vraiment à la limite et on n’a manqué la règle que pour très, très peu − 0,01 bar pendant deux tours…"
"C’est un de ces trucs pour lesquels je ne peux pas être en colère contre Gresini, car on est partis du fond de la grille et on a travaillé ensemble pour obtenir le maximum : quand nous sommes au niveau maximal, je ne peux pas être en colère contre eux pour avoir raté une fois. On a fait une course extraordinaire et l’on en retire que le positif."
"Me concernant, quand je regarderai la course dans dix ans, je serai toujours deuxième", a ajouté Di Giannantonio. "J'étais en dehors de la règle pour tellement peu que je peux quand même être fier. Ce n'est pas une grosse erreur qui m'aurait donné un avantage. Quand c'est si proche, la performance est réelle. J'aurais été deuxième si [la pression] avait été 0,01 [bar] plus haut. Je peux uniquement être fier de ma course et comme je l'ai dit, ce spectacle restera pour toujours."
La décision n'a été communiquée par les commissaires qu'à 16h20, soit une demi-heure après l'arrivée, et Di Giannantonio aurait préféré connaître son sort dès sa descente de la moto : "En un sens, oui, car on fait la fête et puis on est exclu du podium… Pour le show, ce n’est pas super. Mais au final, maintenant on a ces règles, alors c’est comme ça. De mon côté, je donne mon maximum en piste, j’y vais à fond. Et puis, c'est un travail d'équipe, ça l'a toujours été. Il faut faire confiance à son équipe sur le fait qu’ils prennent les bonne décisions quant au choix de pneus, aux pressions et à tous les réglages de la moto. Au final, c'est un effort d’équipe. Ce n’est pas super pour le show, mais c’est comme ça."
Fabio Di Giannantonio a dû rendre son trophée à Johann Zarco
Faut-il préférer un résultat connu immédiatement ou avoir le droit au prosecco sur le podium ? "Je ne sais pas ce qui est le mieux", a reconnu Di Giannantonio. "C’est de faire le résultat, et c'est tout ! Mais c’était OK !"
Le nouveau pilote VR46 a ainsi perdu un trophée, censément attribué à Johann Zarco : "Chuuuuut ! [rires] Je ne sais pas où est le trophée, là ! [rires] Ça arrive, vous savez ?" a plaisanté Di Giannantonio, qui a admis qu'il aurait encore plus volontiers gardé la coupe dans un endroit "secret" s'il s'était agi de celle du vainqueur !
Gare aux disqualifications en 2024
Si Di Giannantonio a pris la situation avec le sourire à Valence, ce pourrait être moins le cas en 2024 puisque le règlement évoluera avec des exclusions dès la première infraction, alors que depuis sa mise en place à Silverstone, les pilotes recevaient une avertissement la première fois, puis des pénalités en temps. Ils sont actuellement nombreux à militer pour que le championnat révise sa copie.
"En Commission de sécurité, c'était l'unique sujet", a déclaré Aleix Espargaró à Valence. "On a beaucoup poussé Carlos Ezpeleta [directeur sportif du MotoGP, ndlr] parce qu'on lui a dit que ce n'est pas par rapport à Michelin, c'est par rapport au championnat. Cette règle va détruire le championnat."
"Et les règlements sont faits par le championnat, pas par les marques. On a demandé à Carlos de nous protéger parce qu'avec cette règle, l'an prochain le classement sera basé sur les pénalités, à 100%."
Avec Guillaume Navarro
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