Di Giannantonio, de rookie discret à poleman surprise

En décrochant la pole position au Mugello, Fabio Di Giannantonio s'est mis dans la lumière après un début de saison discret au guidon de sa Ducati. Le rookie a passé un cap depuis le test de Jerez et espère poursuivre dans cette voie.

Fabio Di Giannantonio, Gresini Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Plutôt discret depuis le début de la saison, Fabio Di Giannantonio évoluait quelque peu dans l'ombre de son coéquipier Enea Bastianini, véritable révélation cette année avec trois victoires décrochées sur une Desmosedici 2021 et au sein du team satellite Gresini. Mais contre toute attente, Di Giannantonio a créé la surprise lors des qualifications du Grand Prix d'Italie en s'emparant de la pole position, au nez et à la barbe des favoris du MotoGP.

Lui, le rookie arrivé cette année, qui comptait une 11e position comme meilleure place sur la grille, a pris le départ de sa course à domicile depuis le meilleur emplacement, des étoiles plein les yeux. "Ça a été fantastique ! Quand j'étais sur la grille, je me suis retourné pour voir tout le monde derrière et ça a été un sentiment incroyable, avec tout le public aussi", a-t-il déclaré au site officiel. "Je voulais donc faire un excellent résultat. Mon objectif était de terminer dans le top 10 et j'ai fini 11e."

En effet, s'il est parvenu à se maintenir en tête dans les premiers virages et à résister parmi les premières places plus longtemps que ce à quoi les pilotes expérimentés s'attendaient, il a fini par rétrograder au classement, à l'inverse de Marco Bezzecchi et Luca Marini, eux aussi surprenants lors des qualifications et qui ont terminé cinquième et sixième.

"Honnêtement, ça n'allait pas et je m'attendais à un peu plus. J'ai eu un problème avec mon pneu arrière ; ça a peut-être un peu ruiné mon rythme, qui aurait pu être meilleur, mais c’est comme ça. J’ai gagné en expérience, j’ai figuré aux avant-postes, c’était vraiment cool alors il faut continuer à travailler", a-t-il commenté.

Des progrès manifestes depuis Jerez

Travailler, c'est ce que le Romain a fait depuis son arrivée dans la catégorie, pour rattraper le retard pris lors de la pré-saison. Malade, il avait manqué deux jours du Shakedown, qui s'était tenu sur le circuit de Sepang et qui était dédié aux pilotes d'essais et aux rookies, et avait perdu un temps précieux en piste.

"C'est sûr qu'en début d'année j'ai eu un peu de mal car ces deux jours m'ont empêché de faire des kilomètres sur la moto et donc des kilomètres pour ajuster les réglages à mon style de pilotage", a-t-il rappelé en conférence de presse au Mugello. "Ça a été dur au début pour moi, mais ensuite au fur et à mesure des courses, l'écart s’est réduit et avec mon équipe on comprend bien mieux la route à suivre. Je pense qu'on a passé un cap depuis le test de Jerez. On a essayé quelque chose de différent qu'on a gardé au Mans, et ça a bien fonctionné ici. Je pense qu'on passe les bons caps pour être à chaque course plus proche des avant-postes."

Fabio Di Giannantonio, célébrant sa pole position avec l'équipe Gresini

Fabio Di Giannantonio, célébrant sa pole position avec l'équipe Gresini

En arrivant au Grand Prix de France, juste après avoir réalisé ce test, Di Giannantonio a en effet commencé à percevoir les fruits de son travail. Malgré son passage en Q2 en Indonésie, il n'avait jusque-là pas montré de véritable progression ni fait de coups d'éclats, à l'inverse de Marco Bezzecchi ou encore de Darryn Binder, qui avait étonné sur le circuit de Mandalika sous la pluie.

"Je m'attendais à commencer un peu mieux en réalité, surtout après le premier test qu'on a fait en fin d'année dernière, avant l'hiver", avait-il reconnu lorsque Motorsport.com l'avait alors rencontré. "Le niveau du MotoGP est vraiment très élevé, et avec l'équipe on n’a jamais trouvé lors des cinq premières courses des réglages qui me permettaient d'attaquer comme je le voulais."

Au Mans, il a justement décroché ses premiers points en terminant à la 13e place, une première confirmation fondamentale des progrès effectués lors du test. "Ce n'est qu'une question de temps, mais je crois que c'est une progression normale car au final en MotoGP tout le monde est Champion du monde [sic]. Les motos sont toutes compétitives, on est tous très proches, donc commencer en étant rapide tout de suite est un peu plus difficile."

"Je pense que si on trouve des réglages qui me plaisent, je pourrai faire des choses d'ici la fin de l'année. Je suis convaincu qu'en trouvant une moto qui me plait, je pourrai bien travailler sur mon style de pilotage et à partir de là arriver vraiment aux avant-postes", avait-il ajouté, sans se douter que ses paroles deviendraient effectives dès le Grand Prix suivant.

Néanmoins, tout comme Bezzecchi et Marini, il lui faut désormais confirmer et poursuivre ses progrès afin de se rapprocher du rythme des meilleurs en course, une situation dont il se sait encore loin, raison pour laquelle il ne songeait même pas à viser le podium en course. Fidèle à son tempérament, il avance tranquillement et assure rester zen, "comme toujours !"

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