MotoGP GP d'Indonésie

"C'est vraiment de la survie" : Di Giannantonio va-t-il tenir?

Abîmé et fatigué par sa blessure estivale suivie d'autres chutes, Fabio Di Giannantonio est physiquement de plus en plus éprouvé. S'il sera au départ du Grand Prix d'Indonésie ce week-end, le doute sur ses capacités à terminer la saison pourrait s'accroître.

Fabio Di Giannantonio, VR46 Racing Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Dixième du championnat avant le Grand Prix d'Indonésie ce week-end, Fabio Di Giannantonio vit une période très délicate, la faute à un été qui a durement mis à l'épreuve sa condition physique. Depuis sa chute et son forfait lors du week-end en Autriche, mi-août, il traîne les conséquences d'une luxation de l'épaule, auxquelles se sont ajoutées deux chutes lors de la double épreuve à Misano, en sprint le premier week-end puis en essais la semaine dernière.

L'Italien ne s'en cache pas : cette accumulation se fait ressentir et, conscient depuis un petit moment déjà qu'il devra peut-être se faire opérer à terme, il donne le sentiment de s'accrocher et de repousser l'échéance tant que possible. D'autant que le manque de force pèse en réalité sur deux épaules meurtries...

"J'ai reçu un autre choc sur la clavicule droite, dont j'essaie de me remettre depuis le Sachsenring, et un autre sur mon épaule gauche, qui n'est pas en grande forme pour le moment", expliquait-il à Misano il y a quelques jours.

Dans l'immédiat, le plus gros problème est provoqué par la douleur, qui prive le pilote VR46 de se comporter comme il le voudrait au guidon de sa Ducati. S'il a "évidemment" recours à des antidouleurs sans lesquels "c'est impossible" de continuer à courir, il décrit des conséquences particulièrement néfastes pour son attitude dans le pilotage.

"Le pire, c'est que je ne peux pas être naturel sur la moto à cause de la douleur", précise-t-il. "Ça n'est pas seulement une question de mobilité ou quoi, c'est juste que j'ai très mal. Je peux piloter, et si j'arrête, cela ne changera rien, je dois juste attendre que cette douleur disparaisse, mais ça prend beaucoup de temps. Donc je dois rouler avec cette douleur."

"Avec des antidouleurs, c'est mieux mais la douleur reste [malgré tout]. Du coup, je ne peux pas me mettre dans la position de pilotage que je voudrais, et ça fait aussi que je perds beaucoup de temps en ligne droite, et dans les virages à droite, je ne peux pas non plus me mettre dans une position habituelle avec l'épaule gauche. Donc je dois piloter dans une position qui n'est pas naturelle, pas bonne."

Entraînement et préparation réduits à néant

Fabio Di Giannantonio souffre des deux épaules au guidon.

Fabio Di Giannantonio souffre des deux épaules au guidon.

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Plus largement encore, Fabio Di Giannantonio constate aussi le cercle vicieux dans lequel l'entraînent ses déboires, le privant notamment d'une préparation idéale alors que le MotoGP entame ce week-end à Mandalika une éprouvante tournée outre-mer.

"Malheureusement, je traverse vraiment une période noire d'un point de vue physique", déplore-t-il. "Évidemment, ma forme physique en elle-même commence aussi à se dégrader un peu, parce que ça fait un gros mois que je n'arrive pas à m'entraîner comme je veux. Donc, en piste, j'essaye de tout maximiser et de trouver surtout, je dirais, des petites victoires."

"Pour le moment, c'est pratiquement impossible d'imaginer revenir au niveau qu'on avait auparavant et de se battre pour le top 5. Alors j'essaye de reprendre confiance, de travailler sur la moto et de piloter de la manière la plus naturelle possible." 

Le constat est presque sans appel à ses yeux, lui qui confie avec lucidité : "C'est vraiment de la survie pour le moment". Alors la plus grande interrogation est sans doute de savoir jusqu'à quand l'Italien pourra serrer les dents et si cela sera réellement suffisant pour espérer boucler une saison qui compte encore six week-ends de course.

"Évidemment, pour l'avenir il faut comprendre s'il faudra éventuellement opérer l'épaule gauche", répète-t-il. "Mais ce qu'on essaye de faire, c'est de récupérer au maximum dans les moments creux entre une course et l'autre, au lieu de le faire quotidiennement."

"À l'heure actuelle, c'est inutile pour moi de manquer une course, au sens où si je le faisais, je passerais juste mon dimanche dans le canapé. Pour vous faire comprendre, pour récupérer à 80% avec les différentes blessures et inflammations, il faudrait que je reste à l'arrêt pendant deux mois."

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