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La Dorna veut "tout faire pour récupérer les Grands Prix reportés"

Repenser la pause estivale ou organiser deux courses au cours d'un même week-end sont autant d'options possibles à ce jour afin de maintenir autant de compétitions que possible cette saison en MotoGP. Manel Arroyo, directeur général de la Dorna, n'exclut rien et évoque avec franchise le sort du Grand Prix de France et les solutions à l'étude.

Marc Márquez, Repsol Honda Team, en tête au départ

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Après l'annulation de la course MotoGP de Losail et le report des quatre Grands Prix suivants, le MotoGP s'en tient pour le moment à un calendrier débutant à la mi-mai avec la manche française du championnat. Compte tenu de l'évolution de la pandémie de COVID-19, chacun s'attend toutefois à de nouveaux reports décalant peu à peu le coup d'envoi de la saison vers la fin du printemps ou le début de l'été. Le directeur général de la Dorna l'a confirmé dans une interview accordée à Canal+ et a évoqué les différentes options à l'étude à ce jour.

Bien qu'aucun report n'ait à ce jour été annoncé les concernant, Manel Arroyo ne cache pas que la tenue des Grands Prix de France, d'Italie et de Catalogne, prévus en mai et début juin, s'annonce compliquée. "Exactement", répond-il lorsque Canal+ lui pose la question, "mais nous devons attendre les informations qui nous arrivent du promoteur du Grand Prix de France, Claude Michy, qui travaille avec les autorités de l'État et de la Région. Pareil pour le Mugello, qui est le suivant, et la Catalogne, ensuite."

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"L'espoir, c'est de débuter le plus tôt possible car ça sera un signal positif fantastique [indiquant] au minimum que la situation s'est arrangée ou est contrôlée, car le problème est que la situation n'est pas sous contrôle", poursuit le patron de la société espagnole. "C'est pour cela que toute l'équipe de la Dorna est à la maison, mais nous travaillons et nous sommes en contact avec toutes les équipes, l'association des teams et les constructeurs, pour que tout le monde soit prêt à recommencer le plus tôt possible."

L'objectif des instances pour le moment est de tenter de reporter un maximum des 19 courses encore au programme, au lieu de les annuler définitivement. "Nous travaillons pour voir quelle est la solution. Notre idée, c'est clairement que nous ferons tout notre possible pour récupérer les Grands Prix qui auront été reportés et aller de l'avant avec une saison la plus complète possible", assure Manel Arroyo.

Et pour perdre le moins de courses possible, en organiser deux au cours d'un même week-end reste l'une des options, déjà évoquée avec les équipes. Certains circuits passeraient donc à la trappe si ce chemin était emprunté, mais le nombre de courses disputées resterait élevé. "Il y a eu beaucoup d'articles disant que nous pourrions faire deux courses, [se demandant] si c'est possible ou non. Nous verrons aussi l'intérêt des constructeurs, en MotoGP ce n'est pas seulement la Dorna ou la fédération qui prend une décision, c'est une décision qui est partagée. Une fois que nous connaîtrons la date de reprise, ce sera une question à poser − elle est déjà posée aux équipes − pour commencer à se débrouiller et voir ce qui est le mieux pour tous", souligne Manel Arroyo.

"Nous avons pensé à tout. Mais nous ne pouvons rien faire de concret tant que nous ne saurons pas quel jour nous pourrons reprendre. Après, on verra", poursuit-il, tempérant tout empressement pour définir un nouveau calendrier, malgré les annonces multiples de début mars. "Le jour où l'on saura quand on pourra être de nouveau dans un paddock à faire des Grands Prix, ce qu'on aime le plus, ce sera le moment de voir quel calendrier on peut affronter."

En l'état actuel des choses, la fin de saison a déjà été repoussée de deux semaines, en conséquence de la reprogrammation de deux Grands Prix, cependant il paraît aujourd'hui évident que le calendrier actuel sera encore amené à évoluer. Le MotoGP pourrait-il suivre l'exemple de la F1 et faire l'impasse sur sa pause estivale ? "Il semble que ce sera le cas, oui", répond Manel Arroyo. "Mais c'est parce que personne aujourd'hui sur la planète ne pense aux vacances, tout le monde pense à reprendre son activité normale, son activité professionnelle, et nous aussi."

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Une volonté de soutenir les équipes

Bien que la Dorna et la FIM veillent à mettre toutes les chances de leur côté pour reprendre la compétition dès que possible, la suspension actuelle du championnat est potentiellement très inquiétante pour certains corps de métier dans le paddock et pour les structures les moins solides. Là aussi, Manel Arroyo assure que tout est fait afin d'apporter le soutien nécessaire et de s'assurer que les acteurs du paddock traversent cette crise avec le moins de dommages possibles.

"C'est l'une des premières choses que nous avons faites", assure-t-il. "Nous avons parlé avec l'IRTA, avec les teams, précisément pour ça, pour être sûr que l'on puisse soutenir nos équipes pendant cette période, et que tout le monde soit prêt pour la reprise. Dès les premiers moments, nous avons pensé à tous nos employés, mais nous avons aussi pensé à tout le paddock, afin qu'il ait toutes les ressources possibles du championnat. Et c'est pour ça qu'en accord avec l'IRTA et les constructeurs, nous avons lancé un plan pour aider les teams, les constructeurs, pour aller de l'avant."

Avec Michaël Duforest

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