Dovizioso : On ne joue pas le titre, mais on est plus redoutés

Le pilote Ducati estime que les progrès accomplis ces derniers mois le rendent plus redoutable face à la concurrence, bien que le retard pris au championnat lui paraisse irrémédiable.

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Andrea Dovizioso a beau occuper la deuxième place du championnat à l'entame de la tournée outre-mer, comme l'an dernier, il est convaincu que la situation est différente de celle d'il y a un an.

À cinq courses de la fin du championnat, le pilote italien a marqué 25 points de moins que l'an dernier à pareille époque, là où Marc Márquez en compte 47 de plus. Si l'on se souvient qu'ils étaient à égalité mathématique avant ces cinq derniers rendez-vous il y a un an, on a tôt fait de comprendre la différence de points qui s'est creusée entre les deux hommes à ce jour.

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Une situation qui fait de Márquez le grand favori pour le titre, et ce d'autant plus que son rival ne cesse de temporiser ses propres ambitions. "Le championnat, en ce moment, c'est une des dernières choses auxquelles je pense… malheureusement !" sourit-il encore aujourd'hui, à la veille des premiers essais du GP de Thaïlande.

Convaincu qu'il ne peut pas peser sur le cours du championnat compte tenu du retard pris, le pilote Ducati se concentre sur son travail, qui peut certes lui rapporter de bons résultats et de gros points dès à présent, mais surtout peaufiner une préparation déjà entamée de longue date pour 2019.

"Je n'ai pas ce pouvoir de conditionner le résultat du championnat, la victoire de Marc, alors je fais ma course comme je l'ai fait sur les deux dernières manches, et ça a fonctionné. Il faut donc qu'on continue comme ça", prévient-il. "On veut continuer à progresser sur certains petits aspects parce qu'on sait qu'ils seront essentiels pour l'année prochaine, alors outre le fait d'essayer de rapporter le meilleur résultat, tout le travail est réalisé afin d'améliorer certains aspects. On ne prend pas la piste uniquement pour faire des performances. C'est ce qu'on a fait toute l'année et on a réussi à obtenir des résultats, mais ça ne suffit pas, il faut qu'on continue à progresser."

Continuer à progresser, c'est aussi faire trembler de plus en plus la concurrence, déjà alertée par la hausse des performances enregistrée ces derniers mois. "À mon avis, moi comme la moto sommes un peu plus forts que l'année dernière", observe Dovizioso. "L'année dernière, le championnat a été très étrange, on a réussi à hausser le rythme à partir du Mugello mais on a eu des hauts et des bas jusqu'au bout, même si on a réussi à gagner six courses – là où on n'était pas assez compétitifs, on perdait trop de points. Cette année, par contre, le règlement a changé sur les ailerons et on a mis quelques courses à s'y adapter. Et puis, les pneus se comportent différemment de l'année dernière et on a dû s'adapter à ça aussi. Au final, on a vraiment réussi à exprimer notre potentiel à partir de Brno. On était déjà très forts à partir du Mans, mais avec encore des hauts et des bas."

Andrea Dovizioso, Ducati Team
Andrea Dovizioso, Ducati Team

Plus qu'une forme passagère, Dovizioso considère qu'il faut percevoir les performances réalisées ces deux derniers mois comme le résultat du travail abattu. "C'est à partir de Brno qu'on a réussi à progresser sur certains détails et c'est à partir de là qu'on a marqué tant de points. À mon avis, on a donc maintenant beaucoup plus de corps que l'année dernière. Bien qu'on ait joué le titre jusqu'à la dernière course l'année dernière, je pense que nos adversaires ont beaucoup plus peur de nous en ce moment."

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Saut dans l'inconnu et chaleur limite

C'est donc dans ce contexte que les Ducati s'apprêtent à poser leurs roues sur le bitume de Buriram, la nuit prochaine, sur une piste qui a néanmoins fait la part belle aux Honda lors du test de février… La donne aura-t-elle changé drastiquement en sept mois ?

"On a compris certaines choses avec le test, la Honda était la moto la plus compétitive. Mais les pneus étaient différents et, après les courses qu'on a faites jusqu'à présent, on aborde le week-end d'une façon différente par rapport à février. Je m'attends donc à ce qu'on soit compétitifs, mais les seules données qu'on a c'est que toutes les Honda étaient rapides", retient Dovizioso.

"Ce sera un week-end très étrange, parce qu'il y a beaucoup d'aspects à gérer. Quand on n'a jamais fait de course sur une piste, il y a beaucoup de détails qu'on ne connaît pas. On peut y travailler pendant le week-end, mais on ne peut pas tout connaître, il faut donc le faire en course. Il y a des pneus complètement différents de ceux des tests, on repart donc à zéro de ce point de vue-là, et puis avec cette chaleur c'est vraiment limite pour courir et finir la course."

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