Dovizioso et même Lorenzo souhaitent une course sous la pluie

Les pilotes officiels Ducati se sont qualifiés sur la deuxième et la troisième lignes pour le Grand Prix du Japon, cédant à Danilo Petrucci l'honneur de représenter le constructeur de Borgo Panigale dans le trio de tête des qualifications disputées sur les terres de ses adversaires japonais.

Jorge Lorenzo et Andrea Dovizioso ont toutefois affiché des performances prometteuses au cours de ce week-end et tous deux savent pertinemment que l'humeur de la météo pourra s'avérer déterminante lors de la course, et soit confirmer la supériorité affichée aujourd'hui par la concurrence, soit leur offrir les moyens de renaître.

"Je n'ai pas réussi à faire le bon tour", regrette le pilote italien, classé neuvième à une seconde et demi du poleman alors qu'il détenait jusqu'à ce matin le meilleur temps du week-end. "Avec les flaques d'eau, je n'avais pas la piste sous contrôle, pour savoir exactement où c'était mouillé et où c'était sec, et attaquer plus ou moins fort. Mais dans mon tour rapide, j'ai perdu l'avant dans le virage 9, j'aurais donc pu faire mieux et partir un peu plus haut."

En lutte directe contre Viñales et surtout Márquez pour le titre, Dovizioso conserve son calme légendaire, prêt à se battre lorsque le moment sera venu. "Quand on part derrière, tout peut arriver, il faut dépasser un certain nombre de pilotes. C'est quelque chose qu'on essaye d'éviter. Mais si la course est mouillée dans les mêmes conditions qu'hier, et s'il ne se passe rien de spécial, je ne vois pas de limites. D'autant plus que le Japon est une piste particulière sur laquelle, en 24 tours, il peut se passer beaucoup de choses. On voit rarement des courses stables sur cette piste", rappelle-t-il.

Lorenzo : "Plus il pleut, meilleurs on est"

Son voisin de stand, Jorge Lorenzo, s'est quant à lui positionné au cinquième rang, sentant qu'il n'a pas pu prétendre à un meilleur résultat par manque d'humidité – un comble quand on pense à l'animosité qu'on lui prête avec la pluie. Il s'avère que le Majorquin se sent particulièrement à l'aise ce week-end lorsque le bitume est franchement mouillé et ce sont les conditions qu'il espère avoir en course pour, qui sait, tenter d'aller chercher un nouveau podium, voire mieux.

"Au final, la piste s'est beaucoup asséchée, pas suffisamment pour les slicks, comme on l'a vu, mais en tout cas il y avait beaucoup plus de grip dans la plupart des virages qu'il n'y en avait en full wet. Il était donc très difficile, en 15 minutes à peine, de savoir avec les pneus que l'on a quelles étaient les limites du grip de la piste dans tous les virages. Certains pilotes ont mieux trouvé la limite que moi, parce que je suis un peu loin de la pole position, mais ce pourrait être bien pire", constate-t-il, philosophe.

"En full wet je pense qu'on est très compétitifs. Plus il pleut, meilleurs on est. Mais on est aussi très bons quand il n'y a pas trop de pluie mais sans qu'il y ait de trajectoire sèche", détaille le pilote majorquin. "Je ne pense pas que ce sera une course sèche mais j'ai peut-être tort. Je crois qu'il y a 10% de chances que cela arrive. C'est la seule fois que je préfère courir sur le mouillé parce qu'on a l'expérience de ces deux jours et on est compétitifs. On ne sait pas ce qui se passerait sur un week-end sec mais maintenant qu'on a trouvé une bonne performance sur le mouillé, je préfère cela."

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