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"Rien de nouveau" quant à ce qu'il manque à la Ducati, regrette Dovizioso

Voir que le point faible de la Ducati reste le même alors que Márquez et la Honda sont de plus en plus redoutables provoque chez Dovizioso une frustration difficile à masquer.

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Gold and Goose / Motorsport Images

On pourrait croire qu'avoir retrouvé le podium en France et en Italie, en marquant suffisamment de points pour remonter à la deuxième place du championnat et rester au contact du leader, serait perçu comme une bonne nouvelle pour Andrea Dovizioso, cependant son visage fermé à l'arrivée des deux courses en disait long sur l'ampleur de sa déception. Depuis qu'il a battu Marc Márquez de 23 millièmes au Qatar, le pilote Ducati n'a pu prendre des points à son rival qu'une seule fois, à la faveur de l'abandon de l'Espagnol au Texas.

À la régulière, la GP19 frappée du numéro 4 se montre inférieure au binôme que forme le Champion du monde avec sa Honda et Dovizioso ne cache plus sa frustration, ne voyant pas d'amélioration sur ce qui est le point perfectible connu de longue date de la Desmosedici. Aussi, lorsque dès sa descente du podium du Mugello il lui était demandé ce qu'il lui avait manqué pour gommer les trois dixièmes qui l'ont séparé de Petrucci et Márquez, qui ont joué la gagne jusque sur la ligne d'arrivée, la réponse de Dovizioso a fusé, sans détour : "La vitesse en milieu de virage, rien de nouveau."

"La raison pour laquelle Marc arrive à rester avec nous sur cette piste, qui est bonne pour nous, c'est la vitesse en milieu de virage. On accélère mieux et on freine un peu mieux, mais en milieu de virage on est encore trop lents, or il est très fort et la vitesse en milieu de virage de la Honda est meilleure. C'est la raison pour laquelle on perd des points et c'est le mauvais côté de ce qui a été une bonne course", expliquait-il auprès du site officiel du MotoGP.

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"La course s'est très bien passée, on a été vraiment bons et rapides. Si l'on regarde tous les essais, beaucoup de pilotes ont été rapides et à un rythme record, par contre en course ils n'étaient pas là. Cela veut dire qu'on travaille bien en essais", se félicitait par ailleurs le pilote italien. "Danilo et moi avons fait une très belle course. C'était difficile car il n'y avait pas de grip et on ne pouvait pas attaquer au début. Malheureusement, on n'avait rien d'autre en réserve pour semer les autres. C'est l'aspect négatif, mais comme je l'ai dit, ça n'est que la conséquence du milieu de virage. Marc accélérait moins et il freinait plus ou moins comme nous, mais il arrivait à avoir plus de vitesse en virage et grâce à un mix de ces caractéristiques il arrivait à rester avec nous. C'est l'aspect négatif."

Une lacune qui empêche de se battre comme il faut

Pendant le week-end, déjà, alors qu'il a peiné à figurer au premier plan et ne s'est classé qu'en dixième ou 11e position des premiers essais libres, Dovizioso se montrait rassurant quant au niveau général de la Ducati par rapport au passé, mais pointait les progrès accomplis par son adversaire : "[Pour nous] je ne crois pas qu'il y ait tellement de différence avec l'année dernière : j'étais passé [en Q2] pendant les EL3 pour quelques millièmes seulement. À mon avis, les performances de nos adversaires se sont un peu améliorées, surtout en ligne droite. La Honda est plus compétitive, il y a donc moins de différence sur certains points. Nous, on a encore du mal en milieu de virage et ça, c'est resté."

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Au Mans, déjà, Andrea Dovizioso avait exprimé un avis tranché sur l'idée que la Ducati puisse nécessiter de progresser en vitesse de pointe, balayant cette hypothèse sans ambages pour rappeler le déficit en milieu de virage, handicap récurrent de la machine italienne et seul point sur lequel il aimerait voir les progrès se concentrer afin d'optimiser le package. Au Mugello, son discours n'avait pas changé, confirmant la stratégie qu'il voudrait voir s'appliquer à Borgo Panigale. "L'idée est de progresser sur les points qui peuvent vous permettre de vous battre pour la victoire", expliquait-il, admettant faire le maximum pour améliorer ce qui peut l'être sur son pilotage, mais attendre les mêmes efforts sur la moto. "Ce que nous aimerions améliorer [sur la moto], ce sont les virages, comme chacun le sait. Ce n'est pas quelque chose de nouveau, car dans tous les autres domaines nous sommes compétitifs par rapport à avant."

Dans ce contexte, le double vice-Champion du monde en titre ne parvient pas à se montrer vraiment optimiste en vue du prochain Grand Prix, bien que Ducati l'ait remporté ces deux dernières années. "Le Marc de cette année est vraiment fort", constate-t-il. "Marc et la Honda continuent à avoir une vitesse en virage qui est trop différente de la nôtre et il faut qu'on essaye de progresser sur ce point. On a beau être forts, on a quand même une lacune et il faut qu'on essaye de la résoudre, sinon on est compétitifs mais on a du mal à se battre."

Avec Willy Zinck

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