Ducati - Des idées pour 2017, mais encore du travail
Le directeur sportif de Ducati Corse témoigne du travail en cours sur la GP17 , avec notamment la nouvelle donne imposée par l'interdiction des ailerons.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Les ateliers de Borgo Panigale préparent activement la saison 2017, un rendez-vous majeur dans le parcours de Ducati en MotoGP. Dix ans après le titre décroché par Casey Stoner, l'équipe accueille Jorge Lorenzo avec l'ambition clairement affichée de retrouver les sommets de la discipline.
La préparation de la version 2017 de la Desmosedici GP se fait graduellement et, à Valence, à l'occasion des premiers essais officiels de la prochaine saison et du premier test du nouveau pilote, Ducati a fait rouler le mois dernier une version prototype, présentant la base de ce que sera le châssis de la future moto.
Il faut désormais attendre l'année prochaine avant de découvrir la version définitive du bolide confié à Lorenzo et Dovizioso. Le premier rendez-vous, tel que l'ont annoncé les responsables de l'équipe cette semaine sur le stand Motorsport.com du Motorshow de Bologne, est fixé pour le 20 janvier, date de la présentation officielle, qui aura lieu à Borgo Panigale bien entendu. Quelques jours plus tard, la GP17 fera son retour en piste pour la reprise des essais, à Sepang.
"C'est la première fois depuis deux ans que nous arrivons à apporter la moto de l'année suivante sur les tests de Valence, après le dernier Grand Prix. C'est une moto sur laquelle il y avait surtout des solutions de châssis", explique Paolo Ciabatti, directeur sportif de Ducati Corse. "Notre moto a un moteur très puissant, mais nous avons encore quelques difficultés lorsque le pilote entre dans le virage et relâche les freins. Nous travaillons surtout sur ce point, afin de faciliter le passage de courbe et l'entrée dans les virages."
"En ce qui concerne l'aérodynamique, nous avons des idées, mais nous y travaillons encore", souligne-t-il. "Heureusement, nous avons le temps, parce que les carénages devront être homologués en 2017, avec une seule évolution consentie. Nous avons des idées et nous verrons si elles fonctionnent."
Trouver une alternative aux ailerons
Le cahier des charges de la saison 2017 impose par ailleurs de se passer des ailerons qui ont tant marqué l'identité de Ducati ces dernières saisons. Face aux spéculations diverses qui suggèrent que la fronde menée pour les interdire soit une riposte de la concurrence après l'engagement de Jorge Lorenzo dès le début de saison, Paolo Ciabatti tempère : "Ce n'est pas la première fois qu'un pilote passe très tôt à une autre équipe. Stoner aussi était passé chez Honda avec beaucoup d'avance sur la conclusion de son contrat avec Ducati. Je ne crois pas que ça en soit la raison."
Pour autant, le directeur sportif de Ducati Corse rappelle à quel point les Rouges trouvent cette décision injuste, faussement basée, jugent-ils, sur des raisons de sécurité et de budget.
"De notre point de vue, nous avons prouvé que nous avions eu une intuition géniale, parce que nous avons été les premiers à appliquer ces concepts d'aérodynamique aux motos, puis tous les autres les ont adoptés petit à petit", suggère-t-il.
"Malheureusement, nous ne sommes pas d'accord avec la décision qui a été prise, car ils ont été interdits sur la base d'un problème de sécurité qui, selon nous, n'existe pas. Cette année, toutes les motos avaient des ailerons et il y a eu beaucoup d'accidents, mais aucun pilote ne s'est fait une seule égratignure. Nous ne pouvons donc être d'accord avec cette excuse."
Aucun pilote ne s'est fait une seule égratignure. Nous ne pouvons donc être d'accord avec cette excuse.
Paolo Ciabatti, directeur sportif Ducati Corse
"Il était clair que nous avions trouvé un avantage compétitif sur la concurrence et nous pensons donc qu'ils ont été interdits pour nous l'enlever. Mais nous avons déjà de nombreuses idées en tête et nous trouverons des solutions pour être compétitifs malgré tout", promet Paolo Ciabatti.
"Les ailerons, plus personne ne les aura et tout le monde devra trouver des solutions pour garder la roue avant collée au bitume. En somme, cette interdiction est intervenue pour des questions de sécurité et de coût, mais je crois que les motos sont aujourd'hui un peu moins sûres parce que la roue avant se soulève plus, et plus coûteuses parce que nous allons devoir trouver des solutions pour atténuer ce problème."
Avec Matteo Nugnes
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