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Édito - Fin de saison, restons positifs !

L’aspect intéressant des calendriers de championnats est qu’on peut passer d’une catégorie à une autre chaque week-end. Mais cela est-il suffisant ?

Podium : le vainqueur Marc Marquez, Repsol Honda Team, le deuxième, Jorge Lorenzo, Yamaha Factory Racing, le troisième, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Avez-vous remarqué la tournure que prennent les fins de saison dans les différentes catégories ? À se demander si les flammes du bloc Mercedes de Lewis Hamilton n’ont pas causé d’autres départs de feu. La période estivale MotoGP terminée, Aragón a consolidé la brillante marche de Márquez vers la couronne, mais qui sait encore véritablement ce qui peut se passer ?

Quatre courses restent à disputer dans une ambiance concurrentielle où les déclarations de Valentino Rossi sont scrutées à la loupe, lui qui reste toujours le chef d’orchestre de la discipline. En difficulté, il fait de ses joutes verbales un geste digne d’un revers tennistique impossible à contrer, réussissant à enlever à sa victime la crédibilité revendiquée. Sujet difficile à aborder que d’oser comparer le Docteur au même niveau que ses concurrents. On le souhaite voir coiffer une 10e couronne avec son parcours exceptionnel, encore cette année, mais il faut reconnaître que son concurrent direct est un cran au-dessus, matériel inclus !

Et la progression des machines engagées n’est pas l’apanage du MotoGP, le Superbike l’a prouvé le week-end dernier. L’avez-vous remarqué ? Courses endiablées, remontées du même niveau, batailles au corps à corps et la suprématie Kawasaki mise en difficulté alors que les motos italiennes ont fait le spectacle. Avec un peu d’ironie, je dirais : mais que se passe-t-il vraiment dans cette catégorie ? La France accueille cette épreuve depuis 13 ans et le public semble lâcher l’événement automnal… Les pilotes et les catégories peinent à trouver l’exposition à laquelle ils sont en droit de revendiquer, dans un événement où la Marseillaise a résonné par deux fois !

Est-ce que le Superbike est à la fin de son parcours, subissant malgré lui le fait d’avoir le même promoteur que la catégorie reine ? On peut dire que oui, mais la lente déclinaison de la série a été amorcée au début des années 2000, et les ingrédients de base laissés de côté.

 

Kawasaki Racing

Il fut une époque où pour gravir les échelons, les courses nationales représentaient un terroir de premier choix. Nombreux sont ceux passés par ces disciplines et aussi l’Endurance avant de se déployer sur la scène internationale. Je pense à Carl Fogarty, champion du monde d’endurance avec Kawasaki avant sa formidable épopée en Superbike ; au parcours de Colin Edwards depuis le championnat américain, et ces années 90 où les constructeurs pouvaient assumer de front les deux programmes Grands Prix 500cc/WSBK avec les services courses. L’augmentation des coûts pour le programme MotoGP puis la crise financière ont considérablement changé la donne. Et les capacités de l’industrie moto ne sont pas illimitées.

Qu’un promoteur mette en place une plateforme (terme de marketing sportif utilisé de nos jours) pour attirer les marques et constructeurs est une chose vitale pour la survie de n’importe quel sport. Mais que la mise en scène soit autant peu considérée, travaillée, et développée n’augure rien de bon pour l’avenir et notamment les événements comme la longue pause forcée de cette année en Superbike l’a encore prouvé.

L’Endurance n’est pas non plus épargnée. Mais si la catégorie tente d’être créative pour se démarquer au niveau du calendrier, pas sûr que le modèle soit lisible et que les constructeurs y accourent avec une si longue période sans activité entre deux épreuves, une saison à cheval sur deux années, là où l’intersaison n’a duré que trois semaines.

Et pourtant les motos et le spectacle sont là. Doit-on, comme beaucoup le pensent, réunir les courses sprint et le tour d’horloge dans une seule et même série ? Perspective intéressante et attrayante plutôt que d’avoir les mêmes motos dans deux championnats du monde distincts !

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