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En coulisses, KTM pose les bases de son engagement en MotoGP

Le projet MotoGP de KTM est devenu beaucoup plus concret avec les deux premières séances d'essais menées cet automne, mais cela fait des mois que le constructeur autrichien mène ses préparatifs.

Mika Kallio, KTM avec l'équipe

Photo de: KTM - Philip Platzer

Alex Hofmann et Pit Beirer, Directeur de la Compétition chez KTM
Mika Kallio, KTM RC16
Mika Kallio, KTM
Pit Beirer, Directeur de la Compétition chez KTM
Mika Kallio, KTM RC16
Sebastian Risse, Alex Hofmann et Pit Beirer, Directeur de la Compétition chez KTM
Alex Hofmann, KTM RC16
Pit Beirer, Directeur de la Compétition chez KTM

Son engagement dans la catégorie reine des Grands Prix moto - prévu à temps plein pour 2017 - a été mûrement réfléchi et officiellement confirmé durant l'été 2014. La machine était alors lancée ; pourtant, la phase initiale destinée à définir les bases du projet était encore loin d'être finie. S'en sont suivis plusieurs mois de mise en place, puis l'assemblage du moteur avant les premiers essais a marqué une étape importante dans la concrétisation de ce projet.

"Il y a eu un nombre incalculable d'heures de brainstorming, puis nous avons signé les commandes de matériel et de dessins. Ça a duré plus d'un an et il n'y avait rien eu de concret jusqu'à ce stade," raconte Pit Beirer, Directeur de la compétition, sur le blog de la marque. "Après cette longue période, tout se passe très rapidement. Les pièces sont arrivées durant les dernières semaines et, tout à coup, vous voyez un moteur assemblé. C'était le premier élément physique et visible du projet MotoGP. C'était fantastique de le voir sur le banc ; pour nous, c'était la première étape importante."

Puis ce fut l'heure d'entrer en piste, d'abord pour un déverminage confié à Alex Hofmann et réalisé sur le Red Bull Ring, non loin de la base autrichienne du constructeur. Fin novembre, Mika Kallio s'est joint à son acolyte pour deux jours d'essais à proprement parler à Valence. De premiers roulages qui ne mènent pas encore la nouvelle équipe sur le chemin de la performance pure, mais qui doivent permettre d'évaluer les qualités et les éventuels défauts de jeunesse du matériel.

"La prochaine étape est énorme et j'ai beaucoup de respect pour le défi qui nous attend," souligne Pit Beirer, qui reste modeste quant à ses objectifs : "Nous devons voir comment nous nous situons maintenant que nous sommes en piste, mais nous n'avons pas encore de grandes attentes."

"Je suis certain que nous aurons besoin de travailler sur le long terme pour arriver au top, parce qu'il s'agit du plus haut niveau de compétition moto et aussi parce que les autres constructeurs la considèrent comme la catégorie la plus importante et la plus sérieuse pour eux. La connaissance, l'investissement et la technologie sont énormes chez nos adversaires. Nous devons travailler dur. C'est notre plus gros projet à ce jour," reconnaît-il.

Mois après mois, l'équipe prend forme

Pour mettre toutes les chances de son côté, Pit Beirer veut prendre le temps de constituer la meilleure équipe possible, un processus qui avance pas à pas et qui prend corps au fil des mois.

"Nous avons commencé l'an dernier, pour recruter les premières personnes et définir qui allait dessiner le moteur et le châssis," raconte-t-il. "Initialement, nous devions trouver les gens qui construiraient la moto, et que l'on ne voit pas vraiment dans le paddock. Ensuite, nous avons cherché l'équipe d'essais et nous sommes passés à la phase suivante, avec des choses comme la commande ou le design d'un camion. Puis les mécaniciens et le chef mécanicien. Dans le même temps WP avait besoin de trouver des experts en suspensions MotoGP. Nous en sommes à ce stade et je dirais que l'équipe d'essais est désormais réunie. La troisième étape de notre projet serait d'investir le paddock de course."

La constitution de cette équipe est passée notamment par l'engagement de Mike Leitner, l'hiver dernier. Responsable du team de Dani Pedrosa durant de nombreuses années, il apporte son expertise de la compétition, sa connaissance du MotoGP et un réseau qui permet de viser juste à l'heure de poursuivre le recrutement.

"Les choses se passent un peu plus facilement parce que nous avons beaucoup d'experts au sein de l'équipe et ils ont leurs propres contacts et leur propre réseau," souligne Pit Beirer, convaincu qu'il pose les pierres fondatrices d'un édifice solide. "J'ai le sentiment d'avoir trouvé les personnes qui correspondent à ce type de projet et ils vont maintenant embaucher leur propre staff."

"J'essaye de conserver le même état d'esprit que celui que nous avons dans d'autres disciplines, parce que le côté humain et l'esprit d'équipe sont peut-être plus importants que l'expérience dans le job. Il faut poser les fondations dans le style que l'on veut, ensuite on peut créer un team autour de ces personnes. Je me sens à l'aise avec ça," conclut le Directeur compétition de KTM.

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