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Ezpeleta nie toute enquête de Honda contre les médecins du MotoGP

Carmelo Ezpeleta nie fermement avoir dû jouer les médiateurs entre Marc Márquez et Honda d'un côté et les médecins du MotoGP de l'autre, alors que la date de retour du champion espagnol reste floue, plus de six mois après sa chute.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Gold and Goose / Motorsport Images

L'incertitude qui plane toujours sur la capacité de Marc Márquez à reprendre la compétition lorsque la saison MotoGP sera lancée le mois prochain alimente autant de spéculations que de critiques. Le championnat tout entier s'interroge sur l'état du pilote espagnol, que l'on n'a plus vu en piste depuis le mois de juillet et qui a dû se soumettre à une troisième intervention sur son bras fracturé début décembre. Mais les lourdes conséquences de sa blessure et de son premier retour précipité font également couler beaucoup d'encre.

On se souvient en effet d'un Márquez enchaînant les pompes au lendemain de son opération, puis revenu deux jours plus tard sur le circuit de Jerez où le même exercice faisait partie du contrôle médical auquel il lui était obligatoire de se soumettre pour pouvoir reprendre la piste. Le Dr Ángel Charte, médecin en chef du MotoGP, et Giancarlo di Filippo, directeur médical du MotoGP, avaient beau s'en étonner, le pilote avait pu exécuter parfaitement les exercices qui lui étaient demandés.

Quatre jours après l'intervention, c'est donc avec la bénédiction des médecins officiels du championnat qu'il enfourchait à nouveau sa RC213V pour participer aux essais libres du GP d'Andalousie − après avoir déjà testé ses sensations chez lui, sur une de ses motos personnelles à l'arrêt. Il allait finir par renoncer, face au manque de force et à la douleur, mais les conséquences de cette "accumulation de stress" imposée à son bras si fraîchement blessé ont vite interrogé lorsque la plaque qui fixait sa fracture a cassé quelques jours plus tard. L'incident, survenu dans un geste banal de la vie quotidienne, avait provoqué la sidération de Honda et du pilote, dès lors contraint à une convalescence beaucoup plus longue qu'imaginé.

Très vite, Alberto Puig avait partagé son étonnement. "Les médecins ne nous ont jamais informés que la plaque pourrait casser. Si nous avions eu cette information, nous ne serions probablement pas allés à Jerez", avait fait savoir le team manager Repsol Honda, tout en cherchant à éviter les accusations. "Je pense que même les médecins sont surpris", soulignait-il. "Tout le monde a fait de son mieux, tout a été fait de la meilleure façon possible et ça ne s'est pas bien passé, mais ce n'est pas une raison pour commencer maintenant à créer de la polémique."

Marc Márquez, quant à lui, assurait encore en août continuer à faire confiance au Dr Xavier Mir, qui l'avait opéré, mais regrettait tout de même de voir sa saison gâchée alors qu'il avait suivi les limites qui lui étaient posées. "Après la première opération, nous avons suivi les recommandations des médecins qui m'ont donné la tranquillité d'esprit pour monter sur la moto et vivre une vie normale : ils nous ont dit que la plaque ne céderait pas, et ils avaient tort", pointait-il. Début décembre, c'est en tout cas à Madrid et non plus à Barcelone que le Catalan subissait une troisième intervention, lourde, pour tenter de venir à bout de sa blessure.

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Entre choix personnel d'un pilote souhaitant revenir le plus tôt possible et autorisations potentiellement trop laxistes des médecins, difficile d'échapper à la recherche d'un responsable. Car les conséquences de cette blessure, déjà lourdes sur le moment, n'ont eu de cesse de s'amplifier au gré d'une convalescence particulièrement "plus lente que prévu" et incertaine. L'investissement conséquent réalisé par Honda pour signer avec Marc Márquez une prolongation de contrat d'une durée exceptionnelle de quatre ans (2021-2024) rend l'absence du champion espagnol d'autant plus douloureuse. Et les résultats obtenus en 2020, historiquement faibles, n'aident aucunement à faire passer la pilule.

Cependant, face au prétendu conflit qui opposerait le pilote et Honda aux médecins officiels du championnat et dont se fait écho la presse espagnole, Carmelo Ezpeleta répond avec fermeté dans le journal AS. "Cette histoire d'enquête de Honda est une fake news et un mensonge", assure le PDG de la Dorna, démentant les rumeurs : "Je n'ai absolument pas eu à jouer les médiateurs entre les médecins, Márquez et Honda. C'est faux, c'est un mensonge. J'ai parlé à ceux à qui je dois parler chez Honda et il n'y a absolument rien de ce que dit la presse, absolument rien. Je ne pourrais pas le dire plus clairement. Il n'y a pas du tout d'enquête."

Toujours proche des pilotes, le responsable espagnol se veut confiant et exhorte Marc Márquez à se concentrer exclusivement sur sa guérison. "Marc doit faire ce qui lui convient et ne se préoccuper de rien. Bien sûr, il est important que Marc soit là, mais je ne veux lui mettre aucune pression. Je lui parle régulièrement et je le trouve bien, fort. Il se concentre sur le fait de récupérer autant qu'il le peut et pas en fonction du calendrier."

Le calendrier se fait toutefois pressant. À un mois des premiers essais de pré-saison et sept semaines du premier Grand Prix, on ignore toujours si le pilote au #93 sera en mesure de reprendre la piste avec ses adversaires. Le premier rendez-vous officiel fixé dans son année est la présentation de son équipe, le 22 février, moment où il apparaitra pour la première fois aux côtés de son nouveau coéquipier, Pol Espargaró.

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