Espargaró : "J'applaudis des deux mains ce qu'a fait Valentino"

Le pilote Aprilia, auteur de sa meilleure qualification de l'année au Mans dans des conditions difficiles, reconnaît admirer la démarche de Valentino Rossi d'avoir chaussé les slicks.

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini

Gold and Goose / Motorsport Images

On ne sait pas si Aleix Espargaró est de nature pessimiste, mais ce qui est sûr c'est que son résultat en qualifications est venu démentir ses craintes sur l'absence d'osmose entre le Circuit Bugatti du Mans et son Aprilia RS-GP. En effet, l'Espagnol a su se jouer des éléments samedi après-midi pour obtenir sa meilleure place sur la grille depuis le début de la saison : la neuvième.

Un classement qui tranche radicalement avec celui qui était le sien à Jerez (il était 16e sur la grille), et qui devrait lui permettre d'entrevoir avec plus d'optimisme la course prévue demain. "Si nous regardons juste la position, c'est plus que bien", s'est-il réjoui lors de son point presse. "La troisième ligne va me rendre la vie plus facile. Je suis confiant dans le fait que, si nous avons une course sèche, nous pourrons de nouveau viser le top 10."

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Des premiers tours décisifs

Pour le numéro 41, comme pour beaucoup de ses pairs, tout s'est joué dans les premiers instants de la Q2. "Il y avait moins de pluie, la piste n'était pas vraiment mouillée à ce moment-là", se souvient-t-il. "Mais il s'est mis ensuite à pleuvoir plus fort. Donc j'ai pris tous les risques lors de mon premier chrono et puis c'est tout. Tout s'est joué sur le premier tour. Je suis revenu au garage pour mettre de nouveaux pneus, mais il n'y avait rien à faire. Je patinais, je perdais l'avant, et avec tout cela j'étais un dixième plus lent. Heureusement, nous avons pris la bonne décision, en prenant ensuite la piste avec les pneus pluie, avec une gomme usée à l'arrière, car nous ne voulions pas perdre de temps, et c'était un bon choix."

L'Espagnol est en revanche plus sceptique si la météo vient de nouveau jouer des siennes dimanche après-midi. Le pilote Aprilia déplore en effet un manque de grip d'autant plus important sur le mouillé, et ne se voit pas reproduire sur toute la durée d'une course les prises de risques dont il a été l'auteur lors de la Q2. "Je ne suis pas vraiment sûr s'il pleut", avance-t-il. "Je ne me sens pas très bien, je sens un gros manque de grip, c'est très difficile d'accélérer sans risque. J'ai pris beaucoup de risques en qualifications pour faire mes temps au tour, et je ne ressens aucun soutien de l'arrière à chaque fois que j'accélère comme sur le sec. Nous devons progresser, mais les choses sont ce qu'elles sont, et nous ne pouvons pas progresser d'ici [dimanche], donc nous prions pour avoir une course sur le sec", avouait-il samedi.

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"C'était de la glace. C'était impossible d'avoir un feeling entre les pneus et le tarmac. Pour moi c'était une combinaison, quand il n'y a qu'une légère pluie, le grip est encore moins bon que quand il pleut vraiment, sans compter les 15°C de température de l'asphalte. C'étaient les pires conditions pour les pneus, pour les pilotes", décrit-il. "Avec la transition au moment de transférer le poids sur l'avant au freinage, il fallait être très prudent, car dans le cas contraire on perdait l'avant. Dans mon cas, je n'ai pas senti en plus le moindre soutien du traction control à l'arrière, donc c'était très difficile."

Dans ces conditions, on peut comprendre l'admiration de l'Espagnol pour le courage de Valentino Rossi, qui par deux fois samedi après-midi a chaussé les pneus slicks dans des conditions pour le moins aventureuses. "J'applaudis des deux mains ce qu'a fait Valentino", a tenu à déclarer Espargaró. "Il y avait moins d'eau sur la piste en Q1, mais ce qu'il a fait est juste fantastique, car il ne s'agit pas juste de mettre les pneus slicks, il faut ensuite faire le temps au tour. C'était très dangereux. Ce n'est pas une question d'avoir de l'eau en piste ou non, mais c'était la température de 15°C, cela a rendu les choses très difficiles à contrôler."

Espargaró entend maintenant convertir ses bonnes dispositions des qualifications en résultats concrets en course. La tâche ne sera pas aisée, non seulement compte tenu des conditions météo versatiles ce week-end dans la Sarthe, mais aussi du profil du circuit du Mans, tout en freinages et en accélérations, deux domaines dans lesquels la RS-GP souffre selon ses pilotes.

Le top 5 de la Q2

P. Pilote Moto Tours Temps Écart
1 Spain Marc Márquez Honda 8 1'40.952  
2 Italy Danilo Petrucci Ducati 7 1'41.312 0.360
3 Australia Jack Miller Ducati 5 1'41.366 0.414
4 Italy Andrea Dovizioso Ducati 8 1'41.552 0.600
5 Italy Valentino Rossi Yamaha 8 1'41.655 0.703

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