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Espargaró résolu à vendre le projet Aprilia à un team satellite

L'échec d'Aprilia à convaincre une équipe satellite d'aligner deux RS-GP sur la grille en 2022 déçoit Aleix Espargaró, sur qui la charge de travail pour tenir le projet est immense.

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini

Photo de: Gresini Racing

Il est peu probable qu'Aprilia ait une équipe satellite en 2022 maintenant que Ducati se rapproche d'une officialisation d'accords passés avec Gresini et VR46 pour l'alignement de quatre Desmosedici supplémentaires sur la grille l'année prochaine. La firme de Bologne est sur le point d'accroître sa présence sur la grille MotoGP à hauteur de huit machines, après avoir déjà scellé ses line-ups dans l'équipe officielle et avec le partenaire Pramac, et ce alors que marque italienne est déjà celle disposant du plus de représentantes en piste cette année.

Aleix Espargaró, qui porte le programme Aprilia à bout de bras, n'a pas caché espérer de grosses avancées au sein de son propre camp, aussi bien du côté du recrutement d'un pilote solide à ses côtés (en la personne d'Andrea Dovizioso) et du maintien d'un gros programme de tests, que dans la mise en place de ressources plus élevées sur le nombre de motos alignées en piste et avec lesquelles partager le travail de développement. Reste qu'une telle évolution potentielle ne pourra désormais avoir lieu avant au moins la saison 2023, faute de partenaire intéressé par le fait de matérialiser la présence de deux Aprilia supplémentaires en championnat du monde l'an prochain. Par ailleurs, la firme s'apprête à devoir se réorganiser, la structure officielle actuelle étant menée par Gresini.

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L'Espagnol admet ainsi être "triste" et "en colère" face à cette situation, et pense que le projet Aprilia, dans lequel il croit fortement, doit se développer de manière plus ambitieuse pour transformer la moto en un package gagnant en course.

"D'un côté, je suis en colère parce que ce sera plus difficile pour moi, car je dois être l'homme rapide, je dois développer toutes les pièces, je dois faire plus de tests : tout dépendra davantage de moi", a déclaré le pilote espagnol, qui constate en même temps que cela fait incontestablement de lui le pilier du projet, tandis que l'équipe cherche encore à qui l'associer l'an prochain.

"À la fois, c'est un défi pour moi, ce qui n'est pas si mal", analyse-t-il. "Et d'un autre côté, je suis un peu triste car je sens que c'est mon projet, j'ai Aprilia dans mon cœur. J'ai été dans ce projet depuis le début, sauf les deux premières années."

Espargaró a touché du doigt l'espoir de voir une équipe additionnelle rouler avec la RS-GP en 2022 et a un peu de mal à encaisser le fait de se trouver dans la même position que Suzuki l'an prochain.

"J'étais très heureux et me sentais très bien à l'idée d'avoir une équipe junior, de voir plus d'Aprilia en piste, avec de jeunes pilotes. J'étais très heureux de cette possibilité, mais au final, on dirait que ça ne sera pas pour l'année prochaine. Donc la seule chose que je peux faire est de continuer à faire progresser la moto, pour voir si quelqu'un d'autre veut de notre machine… J'ai prouvé cette année que nous avons une moto solide : c'est vrai que ce n'est pas une moto gagnante, pas encore. Mais nous sommes sur la bonne voie et croyez-moi, nous verrons plus d'Aprilia en piste à l'avenir."

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La différence majeure que note l'Espagnol avec Suzuki est que l'équipe Championne du monde en titre peut compter sur deux pilotes de premier plan, alors que lui voit défiler année après année des coéquipiers différents et souvent peu aptes à rivaliser avec ses propres performances. Fervent défenseur d'un recrutement d'Andrea Dovizioso ou de tout autre top pilote dans l'équipe de course, Aleix Espargaró sait que c'est la seule solution pour compenser le manque de motos satellites.

"Avoir une bonne paire de pilotes est très important pour chaque usine. C'est le plus important. Et si vous n'avez pas plus de deux motos en piste et que vous n'avez que l'équipe d'usine, comme Aprilia ou Suzuki, c'est encore plus important", note-t-il. "Chez Suzuki ils sont comme nous [sans équipe satellite] et ils ont une très bonne paire de pilotes, qui ont tous les deux une vitesse très similaire. C'est vrai que pour le moment Joan [Mir] marque plus de points que Rins, mais leur niveau à tous les deux est très similaire et ils sont très rapides. Je pense que c'est très important pour développer la moto."

"De l'autre côté de notre stand, Lorenzo [Savadori] n'a pas beaucoup d'expérience donc il essaie de comprendre la moto, et d'ailleurs il évolue et il s'améliore. Mais si on veut arriver parmi les meilleurs, il faut avoir des pilotes très rapides, un seul ça ne suffit pas. Je fais tout ce que je peux : j'essaie beaucoup de pièces à chaque Grand Prix et à chaque fois que des nouveautés arrivent, j'essaie de les intégrer à notre plan du week-end, mais ce n'est pas facile de développer une moto pendant des courses. C'est toujours plus facile quand on a une autre équipe, des motos satellites, ou un test team."

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