MotoGP GP d'Australie

L'espoir vain d'un changement de date pour le GP d'Australie

Pecco Bagnaia fait partie des pilotes qui aimeraient que le Grand Prix d'Australie change de date afin de l'organiser dans des conditions plus favorables, mais les obstacles sont nombreux.

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Depuis son arrivée au calendrier en 1997, Phillip Island a toujours accueilli le Championnat du monde au mois d'octobre, et toujours dans la deuxième quinzaine du mois depuis la saison 2009. Les conditions météo y sont souvent délicates à cette période de l'année, un phénomène accentué par le fait que le circuit est situé en bord de mer, face au détroit de Bass.

En 2019, les conditions sont devenues si mauvaises le samedi qu'il a fallu déplacer les qualifications au dimanche matin. L'an dernier, le circuit a été partiellement inondé à la veille des premiers essais et, cette saison, le vent annoncé pour dimanche a poussé à avancer la course principale au samedi tandis que le sprint, qui devait se tenir le dernier jour, n'a finalement pas pu avoir lieu.

Le débat pour déplacer le Grand Prix d'Australie au début de la saison, ce qui correspond à la fin de l'été dans cette région du monde, existe depuis plusieurs années. Ce changement avait été envisagé pour 2021, mais la pandémie est passée par là et la course, annulée pendant deux ans, a fait son retour à sa date classique depuis l'an passé. Or, après les difficultés rencontrées ce week-end, plusieurs pilotes souhaitent que le débat sur le changement de date soit rouvert. Parmi eux, Pecco Bagnaia, qui sait toutefois qu'obtenir gain de cause ne sera pas aisé.

"On le demande mais je pense que c'est difficile à faire, pour de nombreuses raisons, peut-être à cause du calendrier de la Formule 1, je ne sais pas", a déclaré le pilote Ducati. "Pour moi, il est clair que ce serait mieux de déplacer Mandalika et cette course au début [du championnat]. Peut-être qu'en été, les conditions sont nettement meilleures que celles-ci à Phillip Island."

"Peut-être qu'il y a autant de vent mais au moins on a du soleil, les températures sont bonnes... Pendant le warm-up, c'était presque impossible de faire chauffer le frein avant, et on arrivait au virage 10 en se retrouvant sans cesse sans freins. La température était très basse."

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Maverick Viñales est également favorable à un changement de date, tout en sachant qu'il sera compliqué à mettre en place : "Les conditions sont toujours difficiles à ce moment de l'année. Sur le plan logistique, je pense que c'est impossible de déplacer [la course] en début d'année."

Pour le MotoGP, le lointain déplacement en Australie est en effet plus simple à gérer en l'intégrant à la tournée asiatique de la fin de saison. Cette année, l'épreuve est positionnée entre l'Indonésie et la Thaïlande, deux des pays les plus proches, et le calendrier 2024 du MotoGP la prévoit à nouveau une semaine avant Buriram.

Le promoteur de la course, Australian Grand Prix Corporation, est également l'organisateur de la course nationale en Formule 1, disputée à 70 km à vol d'oiseau dans les rues de Melbourne, au printemps. Il a donc tout intérêt à maintenir les deux épreuves à une date éloignée et il excluait de déplacer celle du MotoGP lorsque la question était évoquée il y a un an. La situation a donc peu de chances d'évoluer, d'autant que le contrat de Melbourne avec la F1 court jusqu'en 2035.

Du coté du MotoGP, on confirme que la situation est complexe. Selon le championnat, un changement de date ne garantirait pas forcément des conditions météo plus favorables et chaque épreuve au calendrier souhaite apparaître à un moment précis dans l'année, ce qui complique la donne. "C'est une décision importante avec beaucoup de facteurs qui entrent en compte", a confirmé Carlos Ezpeleta, directeur sportif du championnat, lorsque la course principale a été décalée à samedi.

"Le programme pour la saison prochaine a déjà été établi et je ne suis pas un local ou un expert, mais ce que l'on me dit, c'est que la météo n'est pas très prévisible ici. Quand on parle de janvier ou février, c'est difficile pour nous pour différentes raisons, parce que nous avons des accords pour débuter au Qatar et que le calendrier a été publié. C'est un défi que nous avons eu par le passé et nous aimerions limiter les risques pour l'avenir."

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