Le MotoGP juge l'expansion du calendrier hors d'Europe nécessaire

Définir le calendrier du MotoGP est un véritable casse-tête pour Carmelo Ezpeleta, entre le besoin de répondre aux désirs des promoteurs de Grands Prix et la nécessité de conquérir de nouveaux marchés.

Francesco Bagnaia, Ducati Team, Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team, Luca Marini, VR46 Racing Team, Marco Bezzecchi, VR46 Racing Team, et Alex Marquez, Team LCR Honda

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Les pilotes se préparent à des saisons toujours plus longues et plus éprouvantes. Les week-ends vont s'intensifier avec l'arrivée des courses sprint l'an prochain, tandis que le calendrier 2023 du MotoGP est également le plus riche qu'ait connu la catégorie reine, avec 21 rendez-vous au programme.

Certains s'inquiètent de ces changements potentiellement très fatigants, d'autant plus que les nouveaux déplacements seront lointains : le GP d'Aragón a cédé sa place et deux épreuves ont été ajoutées, au Kazakhstan et en Inde. Pour Carmelo Ezpeleta, ces Grands Prix loin des bases européennes sont une nécessité pour l'avenir du MotoGP, car ils lui assurent des revenus plus importants.

"Personnellement, je vivrais très bien avec 15 courses mais nous devons continuer à étendre et rallonger la saison, parce que l'intérêt pour le MotoGP a grandi de manière significative", a déclaré le promoteur du championnat à Speedweek, soulignant le besoin de visiter de nouvelles contrées : "Nous perdons de l'argent avec les courses en Europe, il faut le dire clairement aux équipes et aux constructeurs."

"Dans nos contrats avec les équipes, nous nous sommes accordés sur un maximum de 22 Grands Prix. Mais quand on organise plus de 20 Grands Prix, les coûts augmentent significativement."

La Dorna ne s'est pas contentée d'ajouter des courses pour la saison 2023, elle en a aussi déplacé d'autres : le Mugello prend la date de Barcelone en juin, tandis que le circuit catalan est propulsé à la fin de l'été, à la date jusque-là dévolue au GP d'Aragón. Ezpeleta assure ne pas avoir véritablement eu son mot à dire dans ce jeu de dominos, sa marge de manœuvre étant limitée par les besoins des promoteurs.

"Nous sommes en compétition avec les autres championnats et nous devons faire des compromis quand nous créons le calendrier. Les courses supplémentaires nous obligent à commencer la saison plus tôt et à la finir plus tard qu'avant le Covid, quand il y avait 19 courses."

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team

Le GP de Catalogne va changer de date en 2023

"Après l'erreur de 2022, quand le GP au Mugello s'est tenu le même jour que la classique de la Formule 1 à Monaco, les organisateurs ne voulaient plus être face à la Formule 1", a précisé l'Espagnol. "Malheureusement, il y a trois courses de F1 d'affilée en mai, donc nous avons dû déplacer le GP au Mugello au premier week-end de juin, et le GP de Catalogne en septembre. Nous devons prendre en compte les désirs des promoteurs. En plus, nous voulons éviter d'être face à la Formule 1 pour les diffuseurs, ou en tout cas pas dans les mêmes fuseaux horaires."

Le MotoGP fait tout son possible pour se coordonner avec la F1 mais l'augmentation des courses dans les deux championnats complique la tâche : "Il y aura bientôt 24 courses en Formule 1, donc les week-ends disponibles pour la Dorna sont de moins en moins nombreux. En plus, il faudrait que les courses de la Formule 1 et du MotoGP ne soient pas simultanément dans les mêmes parties du monde, ce n'est pas facile."

La Dorna et Ezpeleta se tournent donc vers des marchés porteurs hors d'Europe, comme le Kazakhstan et l'Inde en 2022, tandis qu'un protocole d'entente a été trouvé avec l'Arabie saoudite pour une arrivée dans quelques années. Certaines de ces courses permettent aussi de prendre des places actuellement refusées par les pays déjà présents au calendrier.

"On nous a demandé pourquoi nous allions au Kazakhstan. L'explication : aucun autre organisateur n'a accepté une date en juillet. Sans le circuit de Sokol, il y aurait eu une pause estivale de cinq semaines, comme en 2022 quand le GP de Finlande a été annulé. Nous ne pouvons pas nous permettre de disparaître de la scène des sports mécaniques pendant si longtemps."

Cette course sur le KimyRing, plusieurs fois présente au calendrier mais finalement jamais organisée, semble maintenant abandonnée pour de bon. "On dirait bien", a commenté Ezpeleta. "Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi on avait construit un circuit de Grand Prix à cet endroit."

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