La F1 et le MotoGP rêvent d'un Grand Prix en commun

Les dirigeants de la Formule 1 et du MotoGP réfléchissent "depuis longtemps" à l'organisation d'un Grand Prix sur le même circuit, mais les obstacles à surmonter seront nombreux.

Lewis Hamilton, Yamaha MotoGP YZR-M1, Valentino Rossi, Mercedes-AMG F1 W08

Depuis de nombreuses années, la Formule 1 et le MotoGP essaient de coexister sans se marcher sur les pieds. Si l'allongement des calendriers des deux disciplines a rendu difficile de réserver des week-ends à l'une ou l'autre, elles essaient autant que possible de ne pas disputer de course simultanément, même si c'était le cas pour leurs fins de saisons respectives à Abou Dhabi et Valence l'an dernier.

Les deux championnats ont même eu des liens indirects par le passé. Bernie Ecclestone, longtemps promoteur de la F1, a brièvement occupé le même rôle pour la moto au début des années 1990 et, lors de la décennie suivante, CVC a un temps détenu les droits des deux championnats. Même s'il n'y a plus aucun lien financier aujourd'hui, l'entente entre F1 et MotoGP reste excellente, au point où les promoteurs des deux catégories, Stefano Domenicali et Carmelo Ezpeleta, rêvent d'organiser un Grand Prix en commun.

L'idée serait de réunir les monoplaces et les motos les plus performantes le temps d'un week-end. "Avec Stefano Domenicali, avec qui j'ai une relation extraordinaire depuis de nombreuses années, nous y réfléchissons depuis longtemps", a confié Ezpeleta dans les colonnes de Marca. "Ce n'est pas facile, mais nous l'avons toujours à l'esprit. Si cela peut être fait, nous le ferons."

Un projet difficile à concrétiser

Les obstacles sont pourtant nombreux avant de pouvoir organiser un week-end sur le même circuit. Il faudra d'abord une piste homologuée pour les deux catégories, ce qui ne sera pas le principal problème : Austin, Barcelone, Losail, Silverstone et Spielberg (sur un tracé légèrement différent pour ce dernier) accueilleront F1 et MotoGP cette année et d'autres circuits ont déjà été le théâtre de courses des deux championnats.

Des adaptations seraient néanmoins nécessaires : ces dernières années, les vibreurs plus ou moins adaptés aux F1 ou aux motos ont fait débat, le MotoGP a ses propres besoins avec des airfences dans certaines zones de dégagement, et des nuances importantes existent dans les consignes données aux commissaires de piste, entre autres problèmes liés à la sécurité.

Des questions logistiques enteraient également en ligne de compte, avec un paddock à partager, des angles de caméras différents pour la réalisation des images ou encore des systèmes de chronométrage distincts. Et si la F1 a l'habitude de se produire avec différentes catégories annexes selon les pays, le MotoGP est accompagné du Moto2 et du Moto3 sur tous les circuits, Laguna Seca ayant été la dernière exception, en 2013.

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Les enjeux financiers seraient également un sujet important, notamment pour les sponsors présents en bord de piste, différents pour la F1 et MotoGP, et même parfois concurrents. Les deux championnats devraient par ailleurs trouver un terrain d'entente pour le partage des recettes, une question qui se poserait aussi pour le circuit : la principale source de revenus de ces derniers étant la billetterie, il faudrait leur démontrer l'intérêt économique d'accueillir un seul événement quand aujourd'hui, ils peuvent en organiser deux.

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