Battu de peu en qualifs, Quartararo ne se voit pas favori pour la victoire

Leader du championnat, Fabio Quartararo a manqué la pole position du Grand Prix d'Allemagne de peu, mais il a attentivement préparé la course, qui s'annonce exigeante pour les pneus.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Il n'y aura pas de sixième pole position de suite pour Fabio Quartararo ! La belle série du Français s'est arrêtée en Allemagne, où il a été battu par son compatriote Johann Zarco… pour à peine 11 millièmes.

Leader durant la majeure partie de la séance qualificative, le pilote Yamaha a dû se frayer un chemin sur une piste étroite et courte, sujette à un trafic dense au vu des nombreuses machines en quête d'air frais ou d'un lièvre pour boucler leur tour. Il s'en est donc sorti plus qu'honorablement, et peut à présent se tourner vers la course avec le soulagement de pouvoir prendre le départ dans une position stratégiquement importante.

"Ça a été une séance assez difficile", explique Fabio Quartararo au site officiel du MotoGP. "Dans mon deuxième run, j'ai eu pas mal de trafic et j'ai dû ralentir. Mais je suis content. On ne se sent pas très bien sur cette piste, et on peut voir que les autres Yamaha aussi ont pas mal de difficultés, mais je me donne à 100%, je ne suis pas très loin de la pole position et mon rythme n'est pas mauvais."

"Je m'attendais à avoir des sensations un peu meilleures à l'avant et en turning, mais j'ai réussi à mettre la Yamaha en première ligne et je pense que c'est un super résultat pour nous aujourd'hui", retient le Français, sachant que Honda restait sur une série de neuf pole positions sur ce circuit. Contre toute attente, c'est une Ducati qui a le mieux réussi cet exercice du tour lancé, confirmant encore un peu plus que les cartes sont rebattues et que chaque course désormais peut réserver son lot de surprises.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

"Je pense qu'il faut un peu oublier qu'il y a des pistes Yamaha ou des pistes Ducati", estime Quartararo. "Le Qatar ou le Mugello étaient des pistes Ducati, mais au final au Mugello j'ai pu me battre pour la victoire et au Qatar ce sont deux Yamaha [qui ont gagné]. Ici, si on regarde le secteur 2, Jack [Miller] était un dixième plus rapide que quiconque en EL3, or on entend beaucoup que la Ducati a beaucoup de mal à tourner mais ils n'utilisent jamais la puissance dans le secteur 2. Je pense donc que tout se rapproche de plus en plus et qu'il n'y a plus de piste Yamaha, Ducati ou Suzuki. Je trouve ça plutôt bien."

Dans ce contexte, et alors qu'il a beau être l'un des hommes les plus rapides du week-end, auteur notamment du meilleur temps des EL3 et du deuxième chrono des EL4, Quartararo ne se voit par en favori pour la victoire. "Non, je ne pense pas", assure-t-il, préférant miser sur Miguel Oliveira, vainqueur de la dernière manche. "Je roulais derrière lui à Barcelone et je pense que Miguel et KTM gèrent plutôt bien l'usure des pneus."

Une préparation minutieuse de la course

Dans une ambiance étouffante, c'est en effet la chaleur qui concentre toute l'attention en vue de la course. Car avec plus de 30°C dans l'air, il va falloir boucler pas moins de 30 tours sur cette piste courte, et ce avec une forte disparité entre les virages à droite (trois seulement) et ceux à gauche (dix). Gérer l'usure des gommes sera donc un facteur primordial, et c'est dans cette optique que Quartararo a voulu mettre à profit les EL4, réalisés en tout début d'après-midi durant 30 minutes, afin de se préparer minutieusement.

"En EL4, j'ai réussi à faire une séance sans pause et c'était très intéressant pour voir comment réagit le pneu car c'est totalement différent par rapport à quand on s'arrête et qu'on revient. C'était intéressant et je pense qu'on a quelque chose à améliorer pour les derniers tours", explique-t-il. Et cet exercice s'est avéré réussi, non seulement car il a signé le deuxième temps derrière un pilote (Johann Zarco) qui l'a battu en chaussant un pneu neuf, mais aussi car il a recueilli des données pour mieux se préparer en vue de la course. À la fin de son run, soit avec une vingtaine de tours dans ses pneus, il avait perdu une seconde sur son meilleur temps.

"En EL1 et EL2, on a fait des runs durant lesquels je m'arrêtais puis je repartais, mais pour le pneu c'est totalement différent. Sur cette piste en particulier, quand on fait 20 tours de suite le pneu réagit totalement différemment. On avait prévu de faire l'intégralité des EL4 [avec les mêmes pneus]. On peut voir qu'ils sont beaucoup plus frais quand on fait 20 tours avec des arrêts que quand on en fait 20 de suite, pas tellement en termes de dégradation mais de chaleur sur le pneu parce qu'il y a énormément de virages à gauche. C'est bien qu'on ait déjà cette expérience, car je saurai comment les gérer."

"Je pense qu'on va être un peu en difficulté, mais on a fait 20 de suite en EL4 et ça n'était pas trop mal. On voit que le pneu arrière connaît une baisse assez forte, mais je me sens confiant. Et puis, je pense qu'en course on a toujours ce pourcentage en plus pour être un peu plus rapide", souligne Quartararo. "On sait que partir de la première ligne sur cette piste est très important. Pour moi c'est la piste la plus difficile sur laquelle dépasser. Les gars de la première ligne sont très rapides, mais Marc [Márquez] et Miguel sont très forts aussi, ainsi que Jack. Ce sera une course intéressante, je pense que ça peut être très fun."

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