Fabio Quartararo se sent hors-jeu face aux autres constructeurs

Rude premier week-end de course pour Fabio Quartararo, qui s'est senti dans l'incapacité de se battre face à ses adversaires. Il pointe le comportement trop différent de sa Yamaha et regrette de n'avoir "aucune solution à l'heure actuelle".

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Hors des points samedi à la course sprint, Fabio Quartararo n'a pu en empocher que huit dimanche dans l'épreuve principale disputée au Portugal. C'est donc à la dixième place du championnat qu'il boucle ce premier week-end de compétition de la saison, un week-end qui n'a jamais semblé se mettre sur de bons rails pour lui.

Sixième vendredi soir après les premiers essais, Quartararo n'a pas pu se battre pour les premières places de la grille de départ pendant les qualifications, puis il a rapidement perdu toute chance de prétendre à de gros points lors de la très attendue première course sprint. Très attendue par d'autres que lui, tant le Français se montre critique de ce format. Mais c'est surtout la malchance qui l'y a piégé, d'abord un problème de launch control puis un contact avec Joan Mir qui l'a fait dégringoler en queue de peloton.

Dimanche, le début de course n'a pas été beaucoup plus heureux pour le pilote Yamaha. "Hier j'ai eu un souci de launch control, mais aujourd'hui j'ai choisi la mauvaise trajectoire, donc je me suis retrouvé super loin derrière", explique-t-il, seulement 15e à la fin du premier tour. Sans se démoraliser, il est parti en chasse de ses adversaires et a pu avaler Takaaki Nakagami, Raúl Fernández et Álex Rins, puis se rapprocher du groupe de poursuivants dans lequel la bagarre a fait rage durant toute la fin de course. Seulement, même s'il est revenu au contact, Fabio Quartararo s'est senti impuissant au moment de se battre.

"Mon rythme n'était pas trop mauvais mais compte tenu de la façon dont on pilote la moto, à l'heure actuelle il n'est pas possible de se battre avec eux. Il faut donc qu'on trouve une solution pour la bagarre", observe-t-il. "On a une moto totalement différente des autres. Quand ils redressent leur moto, le grip est totalement différent de celui qu'on a. On n'a aucune solution à l'heure actuelle. On revient, on se rapproche mais on ne peut pas préparer de dépassement. Ils s'échappent et on revient, ils s'échappent et on revient… On ne peut pas rester avec eux pour essayer de dépasser. Pour moi, c'est le principal problème."

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"Rapide, mais de trop loin"

"C'était vraiment un week-end compliqué", regrette le pilote français au micro de Canal+ après ces deux courses éprouvantes pour lui. "On a réussi à être assez rapides, mais de trop loin. [...] On est toujours trop loin dans la façon où on a la vitesse, mais pour faire un dépassement c'est impossible, donc il va falloir qu'on trouve une solution sur la façon dont on utilise notre moto."

"Pour l'instant, on ne les a pas [les solutions], parce que, déjà, mon coéquipier n'est pas là pour vraiment faire le job", pointe Fabio Quartararo, qui a battu de 18"5 son acolyte Franco Morbidelli durant cette course. "Et après, on est dans un mode où on est les seuls à vraiment piloter de cette façon. Quand ils lèvent la moto, ils arrivent vraiment à trouver plus de grip que nous, donc il va vraiment falloir qu'on trouve une solution."

"Il est difficile de savoir ce qu'on peut faire. J'ai été derrière tous les constructeurs aujourd'hui et on a le même problème avec tous. On a un gros potentiel, on peut être rapides mais on ne peut pas se battre et rester avec eux. Après, bien sûr, certains constructeurs sont beaucoup plus avancés que nous, mais il y a des choses… Je n'ai pas les mots pour expliquer ce qu'on peut faire."

Fabio Quartararo repart du Portugal avec les huit points de la huitième place, 29 de moins que ceux empochés par Pecco Bagnaia dans son doublé, pas franchement optimiste pour l'Argentine : "C'est une piste plus fluide, mais on sait que le grip là-bas n'est pas bon."

"Il va falloir rester calme parce que le championnat est très long, mais c'est vrai que c'est très frustrant de savoir qu'on va vite mais qu'on ne peut pas se battre pour les positions de devant. Ce n'est pas notre position de terminer huitième, même si on a fait un mauvais départ, même si, sincèrement, je pense qu'on s'attendait à beaucoup mieux. Huitième, ce n'est pas la position dans laquelle on doit être, et il va falloir trouver vite une solution pour sortir de ce genre de résultat. Ça vient de commencer, il reste encore 20 courses, 40 même avec les courses sprints, donc il va falloir rester calme et ne penser à rien d'autre qu'à la prochaine course."

Avec Basile Davoine

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