Fernández sent que sa blessure à la main a gâché sa saison
Raúl Fernández paie encore les conséquences de sa chute en qualifications au GP du Portugal, qui a selon lui coupé son élan en début de saison. Le futur pilote RNF reconnaît d'autres faiblesses mais espère progresser avant la fin d'année.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Raúl Fernández a assuré son avenir en MotoGP en s'engageant avec l'équipe RNF pour les deux prochaines saisons. L'Espagnol vit pourtant une première campagne difficile au guidon de la KTM du team Tech3 : il est actuellement cinquième et dernier des rookies et ne devance que des pilotes engagés ponctuellement au classement général après seulement deux arrivées dans les points, à Barcelone et au Sachsenring.
Si RNF et Aprilia lui ont fait confiance jusqu'en 2024, c'est probablement plus grâce aux promesses montrées lors de son unique saison en Moto2, conclue avec un statut de vice-Champion, qu'à ses prestations en MotoGP cette année. Le natif de Madrid ne le cache pas, il vit une campagne loin de ses attentes et, selon lui, sa blessure à la main en est en grande partie responsable.
Au cours des qualifications à Portimão, Fernández est en effet lourdement tombé sur la main droite et même si aucune fracture n'a été détectée, les conséquences ont été importantes. "Les trois ou quatre premières courses [de la saison] ont été bonnes mais du Portugal à maintenant, je pense que cela a été la partie de la saison la plus difficile", a confié le pilote Tech3 au site officiel du MotoGP. "Maintenant, ma main va très mal. On a manqué deux courses et un test, et quand je suis revenu au Mans, c'était trop tôt pour ma main et je suis encore tombé."
Avant de pouvoir trouver une porte de sortie et être officialisé cette semaine chez RNF, Fernández a dû ronger son frein, empêtré dans les performances très modestes qui sont les siennes. Se sentant dans l'incapacité de montrer ses qualités au guidon de la RC16, il a requis dès Jerez, au printemps, la possibilité de quitter KTM selon ce qu'a récemment indiqué Pit Beirer. Sa volonté de partir avait beau être claire pour lui, il aura fallu attendre le Grand Prix d'Autriche et une réunion avec Stefan Pierer, PDG du groupe, pour que le problème se résolve, grâce à une compensation revue à la baisse pour que soit rompu son contrat avec Mattighofen.
La situation est restée si délicate jusqu'au bout qu'il a cru pendant quelque temps qu'il n'aurait pas de guidon l'an prochain. "Oui, oui, absolument", a-t-il confirmé jeudi en revenant sur cette situation face aux journalistes réunis à Misano. "On se dit qu'on va rentrer à la maison, qu'on va se retrouver sans moto. Une fois qu'on met le casque et qu'on doit tout donner, on en passe toujours par des moments difficiles. Malheureusement c'est fréquent, et il y a des moments où on peut se retrouver sans moto. Heureusement, je donne toujours tout ce que j'ai et, heureusement, d'autres marques m'ont remarqué et j'ai le privilège de rester en MotoGP pour une année supplémentaire."
Raúl Fernández
Une adaptation au MotoGP difficile
Avant de découvrir l'Aprilia, Raúl Fernández a encore sept courses et un test à disputer avec la KTM. "Bien sûr, je suis plus détendu en sachant désormais ce que sera mon avenir, mais je vais en tout cas continuer à travailler pour KTM et je suis très concentré pour faire mon maximum", a-t-il promis, assurant croire toujours en sa capacité à briller avec cette moto. "Si on travaille comme on le fait depuis le début, on pourra revenir."
Le jeune Espagnol reste néanmoins sincère sur des faiblesses ne se limitant pas à sa blessure à la main. Il explique ainsi avoir éprouvé des difficultés à s'adapter à une machine et à un environnement plus complexes que lorsqu'il roulait dans les plus petites catégories : "J'attendais de meilleurs résultats mais c'est difficile. Il faut découvrir l'électronique, les pneus, gérer une séance avec deux motos, travailler avec beaucoup de monde... La moto est très puissante mais il faut très bien gérer ça avec l'électronique et je pense que ces petits détails sont ce qui me pose le plus de difficultés."
"Je pense que je n'arrive pas à comprendre le caractère de la moto", a-t-il ajouté. "Pour moi, le plus difficile c'est d'essayer de comprendre l'avant de la moto. Je pense que c'est l'aspect le plus compliqué pour moi parce que je suis un pilote particulier, qui a besoin de très bien comprendre ça. On a essayé de trouver des solutions pour que je sois à l'aise dans le pilotage mais au final on n'a pas trouvé ces réglages et je n'ai pas pu m'adapter."
"La moto fonctionne bien, on voit que Miguel [Oliveira] et Brad [Binder] ont décroché de bons résultats", a-t-il concédé. "Je suis un débutant, je dois progresser petit à petit. Je ne me bats pour rien de sérieux, je me bats pour faire mieux et améliorer la moto."
Peu habitué à se battre en fond de classement, Fernández confiait il y a quelques mois être en quête de "motivations extérieures" mais il est désormais déterminé à revenir dans la lutte, afin de prouver sa valeur et finir l'aventure avec KTM et Tech3 sur une bonne note. "Il faut progresser d'un ou deux crans pour commencer à jouer de bonnes positions et retrouver le plaisir. C'est mon objectif. Je prépare mon esprit à gagner, c'est mon objectif pour l'an prochain. Je veux progresser, améliorer mes sensations sur la moto. Je suis vraiment concentré sur la prochaine course, pas sur l'avenir."
Avec Germán Garcia Casanova
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