La FIM n'examinera les moteurs qu'en cas de réclamation
Le département de la FIM en charge du suivi des normes techniques du MotoGP n'ouvrira aucun moteur tant que la saison ne sera pas terminée, sauf en cas de réclamation ou de suspicion d'irrégularité.
Photo de: Aprilia Racing
La saison 2020 du MotoGP, réduite pour le moment à 13 courses, a donné lieu à quelques variations dans les protocoles techniques de la Fédération internationale de motocyclisme. La Commission Grand Prix, qui réunit les responsables des plus hautes instances dirigeantes du championnat, a notamment annoncé fin mai des modifications dans l'utilisation des moteurs.
Ainsi, si le nombre total d'épreuves en 2020 va jusqu'à 11 (chiffre qui n'inclut pas le Grand Prix du Qatar), alors l'allocation consentie sera de quatre moteurs, portée à six pour les deux constructeurs bénéficiant des concessions réglementaires (KTM et Aprilia). Si le nombre de courses en 2020 est de 12, 13 ou 14, alors cinq moteurs seront autorisés hors concessions, et sept avec les concessions. Ces limites sont logiquement réduites par rapport au nombre de base de sept moteurs autorisés par le règlement pour un championnat complet, et qui monte jusqu'à neuf pour KTM et Aprilia.
Le FIM possède d'ores et déjà un échantillon du moteur de chaque constructeur. Honda a été le premier à le fournir, la semaine précédant le Grand Prix du Qatar, censé être la première manche de la saison début mars. D'autres marques ont livré leur moteur plus tard, puis le délai a été prolongé jusqu'au lundi 29 juin pour Aprilia et KTM.
Les deux constructeurs qui bénéficient des concessions réglementaires ont effectué des tests privés ces dernières semaines pour finir d'affiner leur prototype, mais sans travailler sur les performances. Aprilia a seulement admis avoir œuvré sur la fiabilité de son moteur. L'échantillon qu'utilisera la FIM est donc basé sur le moteur livré précédemment. "En termes de performances, ces moteurs devront être identiques à la pièce livrée à ce moment-là", a déclaré à Motorsport.com un technicien connaissant bien le protocole.
Ces échantillons feront le voyage jusqu'à Jerez, où ils seront scellés par les techniciens de la FIM et remis à leur propriétaire, qui devra les apporter sur chaque Grand Prix au cas où une comparaison s'avérait nécessaire. Dès lors, la fédération effectuera des contrôles externes sur les moteurs, ainsi que sur des graphiques numériques fournis par les ingénieurs, cependant au vu de la saison courte et très atypique que s'apprête à vivre le MotoGP, l'idée est de n'ouvrir aucun moteur en cours de championnat pour y mener un contrôle approfondi. Cela se fera seulement après la dernière course de la saison, lorsque les techniciens ouvriront chaque moteur échantillon pour le comparer avec ceux qui auront été utilisés par chaque pilote. Si des irrégularités sont détectées, des sanctions seront alors prises.
Il y a cependant deux cas dans lesquels la FIM interviendra : si une réclamation officielle est déposée par une équipe à l'encontre de l'une de ses rivales, ou si les techniciens de la fédération ont un doute raisonnable quant à une possible irrégularité. Dans ces deux cas, le moteur sera retiré de l'allocation de l'équipe, qui perdra donc l'un des moteurs auxquels elle a droit pendant le championnat, et il sera réexaminé à la fin de la saison.
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