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Une fin de saison ultra-chargée ? À double tranchant selon Dovizioso

Dans l'incertitude quant à la date à laquelle pourra débuter leur championnat, les pilotes Ducati pressentent une fin d'année particulièrement chargée mais dont ils peuvent difficilement imaginer l'impact pour le moment.

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Pour Andrea Dovizioso, la fin de saison ultra-chargée qui a été définie dans la dernière version en date du calendrier MotoGP, bien qu'étant probablement encore provisoire, peut être à double tranchant pour les pilotes. Enchaîner huit courses en deux mois entre fin septembre et fin novembre, comme cela est annoncé, peut permettre aux plus affûtés des pilotes de frapper un grand coup, mais cela peut aussi douloureusement appuyer sur leurs éventuelles faiblesses.

"[Ce sera] très lourd", pressent le pilote Ducati auprès de Sky Italia. "Mais tout cela dépend de la vitesse que l'on a. Si elle est bonne, alors durant ces courses qui vont s'enchaîner, on peut battre les autres à plate couture. Si ce n'est pas le cas, on peut se retrouver encore plus en difficulté par rapport à ce qui aurait été le cas dans des circonstances normales. Cela dépendra de la situation dans laquelle on se trouvera à ce moment-là, en ce qui concerne la technique, les sensations avec l'équipe et les sensations avec soi-même."

"Tout dépendra quand la saison débutera", souligne encore Dovizioso lorsqu'il est interrogé sur l'impact sportif d'un calendrier aussi fortement remodelé, "parce que j'imagine qu'après son coup d'envoi, on va se lancer à fond, sans pause. Par conséquent, cela dépend quand ça se fera, à quelle date, cela dépend combien de temps il restera, combien de courses on fera. Plus elles seront condensées, plus ce sera difficile, d'autant que les manches outre-mer, les voyages, les décalages horaires, seront durs pour tout le monde."

"Cela aura une influence, c'est certain, mais il est impossible de comprendre qui pourrait être meilleur ou moins bon. Et puis cela dépend aussi de quelles courses seront éventuellement supprimées, car chaque piste favorise certains pilotes et certaines motos plutôt que d'autres", poursuit-il.

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Son coéquipier, Danilo Petrucci, peine quant à lui à se projeter sur cette fin de championnat telle qu'elle a été annoncée. Pour le moment, c'est principalement la date du coup d'envoi de la saison qui l'interroge, celle-ci étant encore probablement amenée à évoluer si le MotoGP suit la tendance affichée par les autres grandes compétitions sportives.

"D'un point de vue physique, je ne sais pas ce que ça fera d'avoir de nombreuses courses à la fin [de l'année], c'est quelque chose de nouveau pour tout le monde", souligne Petrucci. "Si on commençait par Jerez, les pistes qui suivent me plaisent, j'ai toujours été bon aussi au Mans et au Mugello, à Barcelone, Assen. Il est clair qu'on n'aura pas de pause estivale, il faudra voir des climats que l'on n'a jamais vus en Argentine, aux USA et à Valence, mais personne ne sait comment on pourra réagir."

"Ce virus étant global, les informations sont les mêmes pour tout le monde. On ne sait si on va commencer à Jerez, peut-être à huis clos comme certains le disent. Certains disent que l'on pourrait même commencer à partir du Mugello, en juin, parce que la Formule 1 aussi commencera en juin", s'interroge le pilote de Terni, actuellement confiné dans sa région natale et non en Émilie-Romagne où il s'est installé auprès de Dovizioso il y a un an.

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Une situation encore trop floue

Si chacun tente de rester informé sur l'évolution de la situation, celle-ci reste tellement mouvante que le vice-Champion du monde en titre met toutefois un holà sur les prévisions possibles. "Franchement, en ce moment je ne regarde même pas le calendrier. Je le ferai quand on aura décidé du début du championnat", affirme-t-il. "Ils essayent de tout faire, mais toutes les portes se ferment, alors parler de calendrier, établir des programmes ou penser à comment ça se passera ne sert à rien."

"Chez Ducati aussi, on attend de comprendre quelle va être l'évolution de la situation, parce que ce qui s'est passé en Italie peut arriver dans les autres pays. On ne peut pas faire de prévisions. Il est inutile de se mettre à planifier les choses. Quand on nous dira : 'On commence par cette piste, ce jour-là', alors on pourra commencer à réfléchir", conclut Andrea Dovizioso.

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