Morbidelli admire la positivité de Rossi dans les moments difficiles

Traverser les tempêtes avec un esprit résolument positif, telle est l'attitude que Franco Morbidelli aimerait copier chez son mentor et actuel coéquipier, Valentino Rossi, alors qu'il connaît une saison compliquée.

Valentino Rossi, Petronas Yamaha SRT, Franco Morbidelli, Petronas Yamaha SRT

Photo de: Petronas Yamaha SRT

Du haut de ses 26 ans, Franco Morbidelli a déjà connu bien des écueils et des souffrances, aussi il serait certainement exagéré d'estimer qu'il vit actuellement sa saison la plus difficile. Redescendre aussi brutalement après une campagne 2020 si généreuse en récompenses est toutefois rude à vivre pour le pilote italien, qui n'arrive plus à afficher la même réussite dans sa confrontation avec les autres top pilotes du championnat.

Il n'aurait sans doute pas pu espérer meilleur environnement pour traverser une année aussi avare en satisfactions, puisque c'est aux côtés de son mentor, Valentino Rossi, qu'il évolue cette saison au sein du team Petronas SRT, le nonuple Champion du monde ayant rejoint la structure malaisienne après avoir été remplacé dans l’équipe officielle Yamaha. Encadré depuis déjà une dizaine d'années par celui qu'il décrit comme "une énorme superstar", Morbidelli sait qu'il a précisément des leçons à tirer de la capacité qu'a Rossi à traverser les tempêtes.

"Il y a des choses que je peux apprendre de Vale", concède le pilote romain dans une interview pour le site officiel du MotoGP. "La manière dont il se comporte dans les moments difficiles est quelque chose que j'admire vraiment chez lui et quelque chose que je n'arrive pas toujours à faire, alors j'aimerais avoir sa capacité à rester positif dans les situations difficiles. C'est ce qui le fait avancer, ce qui lui permet habituellement de dépasser ce genre de situations difficiles, et c'est quelque chose que je peux apprendre de Vale, c'est certain."

2021, une bagarre contre lui-même

Vice-Champion du monde en 2020, Franco Morbidelli a la particularité d'être directement sous contrat avec le team SRT et non avec Yamaha comme le sont les trois autres pilotes des M1, ce qui l'a cantonné l'an dernier à un modèle de 2019 et le prive aujourd'hui encore des évolutions potentiellement fournies à ses collègues dès leur conception par l'usine.

Dans le doute quant au niveau de la Yamaha de l'an dernier et craignant donc de ne pas pouvoir en rectifier les points faibles de par son statut, tout en n'ayant que très peu de temps de roulage pendant l'hiver pour se préparer, le pilote italien avait fait le choix, en fin de saison dernière, de conserver sa machine au lieu de la troquer pour celle qui avait mis à la peine ses trois collègues la saison dernière.

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Après la "grande dose de confiance" reçue en 2020, il a vite vu ses espoirs s'envoler cette année, car sa M1, malgré quelques mises à jour, souffre désormais très nettement de la comparaison avec celles qui, malgré le gel des moteurs, avaient vu leur package s'optimiser au maximum. "Le Qatar a été un gros choc. On a compris que de gros progrès avaient été accomplis et qu'on n'était pas prêts pour cela", admet-il.

Après deux courses au Qatar dont il n'a sauvé que quatre points entre performance en berne et soucis techniques, il a malgré tout réussi à obtenir une belle quatrième place au Portugal puis un podium à Jerez qu'il décrit comme "l'une des meilleures courses [qu'il ait] faites en MotoGP".

D'autres difficultés ont encore ébranlé sa performance au Mans, avant deux pistes sur lesquelles son manque de puissance n'aura été qu'une souffrance continue. "C'est le principal problème et il est plus gros que ce que l'on était habitué à voir en MotoGP, car la différence en ligne droite est très grande, pas uniquement par rapport aux autres marques mais aussi face aux autres pilotes de mon constructeur", constate-t-il. "C'est une très grande différence et je pense que, parfois, cela n'affecte pas uniquement la performance et le chrono en ligne droite, mais aussi mon style de pilotage. Je me mets peut-être à surpiloter, à ne pas piloter de manière aussi fluide que je le pourrais et que je le fais d'habitude. C'est parfois un cercle vicieux, qui fait reculer."

"C'est une bagarre contre ses sensations, une bagarre contre les autres mais aussi contre soi-même", résume Franco Morbidelli, conscient de la valeur de cette expérience, aussi frustrante soit-elle. "Je grandis en tant que personne. Si je veux rester pilote MotoGP, je dois gérer ces situations. Cette année va beaucoup me faire grandir, c'est certain."

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Sous contrat avec le team SRT pour la saison prochaine, Morbidelli attend désormais de savoir quelle moto il pilotera, en fonction de l'accord que nouera l'équipe, l'option la plus probable étant une prolongation du partenariat la liant à Yamaha.

"Bien sûr, je ne peux pas être content du soutien technique [dont je dispose], mais je suis content du soutien que les personnes de Yamaha m'apportent", souligne-t-il, impatient de disposer d'une machine plus à niveau la saison prochaine. "J'aimerais rester avec Yamaha et essayer la nouvelle moto, voir comment elle est. J'aimerais monter dans le même bateau que celui sur lequel se trouvent actuellement les autres pilotes Yamaha et essayer d'améliorer le package, essayer de faire de bonnes courses. Voilà ce que j'aimerais vraiment faire."

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