Franco Morbidelli doutait de sa capacité à voir l'arrivée

Voir l'arrivée du Grand Prix de Saint-Marin a été une première satisfaction pour Franco Morbidelli, qui n'était pas sûr d'être capable d'enchaîner plus de sept tours. Le pilote Yamaha a dû prendre des antalgiques pour surmonter la douleur.

Franco Morbidelli, Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Trois mois après son dernier départ, Franco Morbidelli est redevenu un pilote de MotoGP à Misano. Opéré du genou au mois de juin, celui qui avait été l'un des deux vainqueurs sur ce circuit l'an dernier avec Maverick Viñales – à qui il a succédé dans l'équipe officielle après un court intérim de Cal Crutchlow – n'a naturellement pas pu faire aussi bien dans un contexte difficile, entre sa convalescence et la découverte d'une M1 différente du modèle 2019 dont il disposait dans le team Petronas.

La 18e place a donc bien peu d'importance aux yeux de Morbidelli, avant tout satisfait d'avoir pu disputer l'intégralité de la course malgré la douleur. "C'était un bon week-end pour moi", déclare l'Italien. "C'était bien de retrouver la moto et la compétition après une si longue période, de monter sur une nouvelle moto, avec une nouvelle équipe, et de disputer la course en sortant d'une blessure qui n'est pas encore guérie. Je suis déjà content d'avoir fait la course. Le warm-up a vraiment été difficile pour moi et je ne pensais pas qu'il serait possible de finir la course, mais avec l'adrénaline et des antalgiques, on a pu le faire, et à un rythme constant."

Morbidelli quitte Misano sans le moindre point après avoir un temps songé à se battre pour un bon résultat ce week-end, mais il a été rattrapé par la douleur ce dimanche. Au terme d'un warm-up inquiétant, il avait de gros doutes pour la course et voir l'arrivée a finalement été une première victoire. Le Romain n'était même pas certain d'être en mesure de disputer le tiers du Grand Prix à quelques heures du départ.

"Évidemment, je sais que la position n'est pas excellente, elle n'est pas bonne, mais il y a 24 'animaux' [en MotoGP] et on ne peut pas s'imaginer rester sur son canapé trois mois, sauter sur une nouvelle moto et être dans la lutte. Pendant les essais, j'y ai un peu pensé, mais finalement je suis redescendu sur terre et [dans la matinée], j'étais vraiment démotivé parce que je n'avais pas de bonnes sensations. Je n'arrivais pas à enchaîner sept tours et je me demandais comment je pourrais finir la course, mais finalement on l'a fait, donc je suis satisfait."

Franco Morbidelli a vu l'arrivée quelques secondes derrière Valentino Rossi, qui pilote une Yamaha identique à la sienne, et la course lui a permis de continuer à découvrir une machine avec laquelle il n'avait jamais roulé avant le week-end de Saint-Marin et qu'il apprécie malgré des connaissances évidemment limitées.

"On était avec Vale et je dirais que c'est bien pour moi, parce que je viens à peine de monter sur cette moto et que je me remets encore de ma blessure. Je suis resté sur mon canapé trois mois donc c'était bien de revenir et de pouvoir faire la course. Elle m'a donné beaucoup d'informations sur la moto. J'ai pu mieux la comprendre. Je l'apprécie. Elle permet de mieux se battre et j'aime ça. Ça m'a permis de voir ce dont j'avais besoin sur [cette moto]. C'était un bon week-end. C'est bien d'être revenu. Maintenant on doit progresser étape par étape, améliorer les réglages, les sensations, le pilotage, les conditions."

De son propre aveu, Morbidelli a retrouvé le MotoGP plus tôt que ce que les médecins lui conseillaient mais il jugeait son retour nécessaire pour ne pas trop perdre le contact avec le quotidien de la compétition et l'évolution de la catégorie : "Si on manque une demi-saison, ce que j'étais censé faire, on passe aussi à côté d'énormément de choses dans le pilotage et je ne voulais pas que ce soit le cas, et on perd en compétences, ce que je ne voulais pas. Les bagarres, la vitesse.. ce sont des choses à côté desquelles je ne voulais pas passer".

"J'ai un peu défié le temps mais je pense qu'on a fait le bon choix parce qu'on a eu un week-end assez linéaire. J'ai pu rester sur la moto. J'ai pu progresser étape par étape, comprendre, faire une course, disputer l'intégralité d'une course. On est assez loin de notre meilleur niveau mais on est déjà sur la bonne voie, donc je dois m'en satisfaire."

Malgré ce besoin de replonger dans le bain de la compétition, le nouveau pilote Yamaha factory va poursuivre sa convalescence sans trop se précipiter, cherchant plutôt à se satisfaire de petites victoires personnelles : "On essaie de travailler mais il faut respecter le genou. Il ne faut pas trop forcer. Il faut d'abord se rétablir et on garde un œil sur la condition physique parce que la course était difficile, mais je dirais que j'ai pu faire une course assez constante après tout, et j'ai pu la finir à une meilleure position que la dernière que j'ai disputée. Il faut s'en satisfaire".

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