Freinage, puissance, électronique : les impressions des rookies

Les quatre petits nouveaux du MotoGP livrent leurs impressions, parfois convergentes, après le premier test de l'intersaison.

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Ils sont quatre à rejoindre la saison prochaine la catégorie reine des Grands Prix moto et, s'ils ont en majorité, eu une première expérience préalable de découverte d'une MotoGP, leur premier véritable saut dans le grand bain avait lieu cette semaine, à l'occasion du test de Valence. Une rentrée des classes qui ne les a pas laissés insensibles, notamment sur les phases de freinage qu'ils s'accordent presque à trouver particulièrement impressionnantes.

Voici un petit aperçu des réactions à chaud des quatre petits nouveaux de la promotion 2019 du MotoGP :

Pecco Bagnaia (Pramac Racing)

  • 11e (+0"648)
Francesco Bagnaia, Alma Pramac Racing

"Ma première impression c'est que c'est une moto très puissante, elle est très rapide, très stable au freinage et j'ai beaucoup aimé ça. C'était vraiment impressionnant. À mon avis, c’est une chose à laquelle on ne s'habitue jamais parce que c'est toujours plus fort, c'est incroyable !"

"Ce que je ressens par rapport à ce dont je me souvenais [du test de 2016], c'est le frein. Je me souvenais que c'était incroyable ! Les conditions de piste étaient un peu meilleures, il faisait surtout un peu plus chaud donc il était facile d'avoir du grip, mais je ne me souviens pas très bien comment s'était passé ce test-là et quelles avaient été mes sensations. Ce qui est vraiment incroyable c'est la puissance et la stabilité au freinage, ce sont des choses qui me procureront beaucoup de sensations pendant la saison."

"Pour moi, le Moto2 est une très bonne école pour le MotoGP, parce qu'on comprend comment bien gérer les pneus et aussi comment redresser la moto. Quand on arrive du Moto3, on ne sait pas ça parce qu'en course on se donne toujours à fond, sans penser à la perte de grip."

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Joan Mir (Team Suzuki Ecstar)

  • 14e (+0"957)
Joan Mir, Team Suzuki Ecstar

"Une MotoGP, c'est une moto de course, alors qu'une Moto2 est plus proche d'une moto de route. Avec cette moto [la Suzuki], je peux davantage montrer quelle pression je peux mettre sur les pneus, c'est en tout cas ce que je ressens. Avec la Moto2, quand j'essayais de freiner fort, ce qui était mon point fort, je partais large et je ne pouvais pas ouvrir les gaz, et j'étais vraiment en difficulté avec ça."

"Quand vous passez du Moto3 au Moto2, vous devez vous préparer aux sorties [de virages] avec les Moto2, et c'est encore plus le cas avec une MotoGP. Il faut donc que j'apprenne comment bien redresser la moto."

"Ce qui me tracassait le plus, c'était l'électronique. C'est une chose avec laquelle je n'avais jamais travaillé. C'est difficile à comprendre, mais vous ne pouvez pas vivre sans. J'ai apprécié les sorties de virage, la puissance, c'est vraiment bien. Mais on passe aussi beaucoup de temps à freiner. C'est curieux. Avec les motos que j'avais par le passé, cela ne se passait pas comme ça."

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Fabio Quartararo (Petronas Yamaha SRT)

  • 17e (+1"334)
Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT

"La puissance de la moto est incroyable. Pour les freins, les références sont plus ou moins les mêmes qu'en Moto2. Vous savez, quand vous arrivez à près de 50 km/h plus vite, vous pensez que les références doivent être 50 mètres plus tôt ! Mais à la fin, la référence était plus ou moins comme en Moto2 et il faut encore que je m'habitue aux freins carbone pour être plus en confiance."

"La boite de vitesses est fantastique par rapport au Moto2. Ne pas devoir utiliser l'embrayage est vraiment chouette, notamment pour rétrograder : c'est super cool et vraiment rapide. Ça va vraiment très vite de la seconde à la sixième, et on n'a pas le temps de se reposer en ligne droite, mais j'aime vraiment ça."

"Il est certain que le Moto2 m'a beaucoup aidé à faire le pas jusqu'au MotoGP, mais il est certain qu'il y a beaucoup d'aspects de mon pilotage sur lesquels il va falloir travailler à Jerez."

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Miguel Oliveira (Tech3)

  • 25e (+3"041)
Miguel Oliveira, Team KTM Tech 3

"La manière de freiner en Moto2 n'est pas quelque chose sur quoi on peut se reposer pour arriver en MotoGP et être préparé. Tout d'abord, car la pression que l'on exerce sur le levier de frein est bien moindre qu'en Moto2. Et cette période de temps de freinage est plus longue. Donc la puissance de freinage et la sensibilité sur le levier avant sont tellement plus élevé, et le temps si prolongé, qu'il faut être très précis. C'est ce qui est difficile."

"Je n'ai pas trouvé de grande différence, car une Moto2 glisse beaucoup sans traction control. On doit déjà gérer l'accélération en Moto2 et ce n'est pas si mal en arrivant en MotoGP : cette partie est même plus simple, car on a beaucoup d'aide de la part de l'électronique pour faire glisser la moto de la manière dont on le souhaite. C'est même l'opposé : il faut beaucoup faire confiance à l'électronique pour sortir du virage."

"Je n'ai pas de référence, donc il est difficile de dire quelque chose de spécifique sur le moteur ou le châssis car c'est tellement différent de manière générale. Je ne peux même pas voir où le moteur est vraiment solide ou là où je perds du temps comme je n'ai pas pu me mettre derrière quelqu'un. Je débute de zéro."

Avec Guillaume Navarro et Willy Zinck

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