Pour Gardner, battre les pilotes d'usine est comme un podium

S'il est en difficulté depuis son arrivée en MotoGP avec une KTM qui lui donne du fil à retordre, Remy Gardner se félicite néanmoins de s'être un peu rapproché des pilotes KTM officiels en termes de performance.

Miguel Oliveira, Red Bull KTM Factory Racing

Miguel Oliveira, Red Bull KTM Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Il y a un an, au moment de la pause estivale, Remy Gardner menait le Championnat du monde Moto2 avec 31 points d'’avance sur Raúl Fernández, et comptait à ce stade huit podiums sur les neuf courses disputées, dont trois victoires. Avec une arrivée en MotoGP cette année, la situation ne pouvait être que différente, mais l'Australien ne s'attendait évidemment pas à évoluer si loin.

Pas facile, en effet, de passer de la plus haute marche du podium au fond du classement en seulement quelques mois. Hier encore titré Champion du monde, Gardner a traversé une période difficile, où le découragement s'est fait sentir à plusieurs reprises. Mais aujourd’hui, sa vision des choses a quelque peu évolué.

"Je savais que ça serait dur", a-t-il reconnu à Assen. "Je pense qu'on s'attendait à être un peu plus haut dans les classements mais c'est la situation, on essaie de progresser à chaque fois qu'on le peut. […] Je savais que ça serait une année difficile. Quand ils ont annoncé 21 courses, je me suis dit 'Mon Dieu, ok...' Et il y a eu tous les essais de pré-saison, on a aussi eu le Shakedown donc ça faisait trois jours de plus avant les deux jours en Malaisie et les deux jours à Mandalika. Je me suis aussi cassé le poignet donc le début de l'année a été intense."

"C'est dur. Sincèrement, je pense que les résultats ne correspondent pas aux attentes mais si on prend tout en considération, il faut regarder l'écart avec les pilotes d'usine. Je pense que depuis trois ou quatre courses, c'est plutôt satisfaisant, on réduit vraiment l'écart avec eux. Ils ont déjà fait trois saisons ou quelque chose comme ça, je pense que c'est pas mal. On attendait de meilleurs résultats sur le papier mais je suis plutôt content de nos prestations."

Il est vrai qu'à l’inverse d'un Fabio Di Giannantonio arrivé sur une GP21 gagnante de nombreux Grands Prix et pour qui l'adaptation a été un peu plus simple, Gardner a dû composer avec une RC16 qui donne du fil à retordre même aux deux pilotes officiels, Brad Binder et Miguel Oliveira, pour qui la situation est tout aussi frustrante.

Malgré un podium au Qatar et une victoire en Indonésie, les pilotes KTM sont en retrait cette saison et entrent péniblement dans le top 10. Du côté des deux rookies de chez Tech3, l'écart à combler est encore plus grand. Parvenu à se hisser à quatre reprises dans les points, le #87 compte une 11e place comme meilleur résultat en course, en Catalogne, et voit ses performances se rapprocher petit à petit de Binder et Oliveira, qui sont désormais les véritables références à ses yeux.

"Je ne regarde plus vraiment les positions et l'écart avec [les pilotes de] devant. Je pense plus aux pilotes d'usine. Où qu'ils soient, [j'essaie] d'être le plus proche ou parfois devant. C'est l'objectif. Pour moi, si on bat les pilotes d'usine, c'est comme un podium pour nous", a-t-il ajouté.

Remy Gardner au GP des Pays-Bas

Remy Gardner au GP des Pays-Bas

Malgré de nombreux progrès, Gardner n'est pas encore en mesure d'être dans cette position mais s'en est rapproché, passant de 40 secondes de retard sur Binder à l'arrivée à Losail à 11 secondes lors de sa meilleure performance à Barcelone.

Il a toutefois conclu cette première partie de saison avant-dernier du classement rookies avec neuf points, bien loin des 55 de Marco Bezzecchi ou des 18 de Di Giannantonio. Particulièrement fatigué, psychologiquement et physiquement, il attendait avec impatience ces cinq semaines de pause estivale pour se ressourcer.

"Le début de saison a été très intense. Il n'y a jamais eu autant de courses et c'est éprouvant. À ce stade, j'ai juste besoin de deux semaines de repos parce qu'en dehors des courses, on ne se repose pas, on s'entraîne autant que possible. En général le lundi on rentre et le mardi on reprend le guidon ou l'entraînement. C'est très intense. Le fait que le début d'année ait été un peu difficile donne un peu l'impression d'allonger ça. J'ai juste besoin de deux semaines sans motos !"

L’objectif est évidemment de revenir en forme à Silverstone début août afin de réaliser la meilleure seconde partie de saison possible et espérer sauver son guidon, grandement menacé au sein de chez Tech3, et par le même coup en MotoGP.

Avec Vincent Lalanne-Sicaud

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