J-2 avant le GP de France : l'organisateur mise sur un succès

À quelques jours du très populaire Grand Prix de France MotoGP, Motorsport.com s'est entretenu avec celui qui est son organisateur depuis 1994, Claude Michy.

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Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Claude Michy est le témoin privilégié d'une édition 2017 du GP de France qui s'annonce des plus excitantes. Dans la lignée d'un début de championnat qui a déjà apporté son lot de moments forts, tout semble réuni pour que l'affluence soit particulièrement élevée cette année, alors que 2016 avait déjà permis de faire de l'épreuve tricolore le quatrième plus gros succès de la saison MotoGP avec 195'450 spectateurs en trois jours et 99'053 rien que le dimanche.

Fidèle au Mans, avec lequel il est lié jusqu'en 2021, le GP de France accueillera cette année cinq pilotes tricolores : Jules Danilo en Moto3, Fabio Quartararo en Moto2, et pour le MotoGP Loris Baz, un Johann Zarco qui s'est imposé comme l'homme à suivre en ce début d'année, mais aussi Sylvain Guintoli, de retour pour un intérim. Dans ce contexte très favorable, nous avons souhaité recueillir le sentiment d'un organisateur comblé.

Claude Michy, promoteur du Grand Prix de France, Renaud Lavillenie, Valentino Rossi, Carmelo Ezpeleta, PDG Dorna Sports

Quelles sont vos attentes pour cette édition 2017 du Grand Prix de France ?

Nous assistons à un spectacle sportif fantastique depuis le début de la saison, et même les saisons passées. Les pilotes sont très proches, il y a eu neuf vainqueurs différents l'année dernière en MotoGP, et la saison est repartie tambour battant avec notamment l'éblouissant Johann Zarco, qui surprend beaucoup de monde. Ajoutons à cela Sylvain Guintoli qui va remplacer Álex Rins chez Suzuki et qui, apparemment, a fait de bons essais mardi dernier à Jerez. Tout se présente donc au mieux et tous les feux sont au vert.

Avez-vous des raisons de penser que le cap des 100'000 spectateurs le dimanche sera dépassé cette année ?

Nous en étions très proches l'an dernier, à quelques centaines près. Vu les conditions qui sont réunies depuis quelques mois sur les ventes, nous devrions pouvoir passer cette barre mythique. Le Grand Prix de France moto est déjà l'un des plus gros rassemblements sportifs sur une journée, ce serait donc beau de franchir cette barre.

Quelles sont, selon vous, les recettes du succès du Grand Prix de France chaque année ?

Je pense qu'il y a plusieurs éléments. Le premier, c'est la qualité des choix faits par Carmelo Ezpeleta et Dorna sur les modalités techniques des différentes catégories – Moto3, Moto2 et MotoGP – et l'évolution depuis les 125cc, 250cc et 500cc. En quelques années, cela a permis d'obtenir un très beau plateau réunissant les meilleurs pilotes du monde en catégorie reine, mais aussi une gestion de la technologie permettant d'abaisser un peu les coûts et d'avoir un plateau au sein duquel les teams sont très proches les uns des autres. C'est ainsi que l'on retrouve un nombre de pilotes fantastique dans la même seconde, ce qui permet d'avoir un spectacle sportif assez étonnant. Le MotoGP se différencie beaucoup d'autres épreuves de sports mécaniques, notamment de par son intensité, avec des courses de 45 minutes, et des athlètes qui sont au plus haut niveau qui existe et qui enflamment non seulement le public supporter motard mais une communauté qui s'élargit grandement.

Peut-on dire aujourd'hui que le Grand Prix de France et Le Mans sont indissociables, ou bien cela peut-il être remis en question à l'avenir ?

Les deux premières années que nous avons faites [1994, 1995] se sont passées au Mans, ensuite nous avons été quatre ans au Paul Ricard puis nous sommes revenus au Mans en 2000. Nous y sommes jusqu'en 2021, nous avons donc encore quelques belles années. Beaucoup de travaux ont été menés sur le circuit. C'est la propriété de la collectivité publique, qui a beaucoup investi aussi bien pour l'accueil du public que pour la sécurité des pilotes. Cette année, l'ensemble du revêtement a été refait et a donné toute satisfaction lors des premiers essais MotoGP qui ont eu lieu juste avant Jerez. Le revêtement précédent était un peu usé et la qualité de ce qui a été fait a l'air de satisfaire tout le monde. À ce jour, il n'est pas du tout envisagé de changer de lieu.

Une des nouveautés cette année, c'est que l'une des courses supports sera une course handisport, une première en MotoGP. De quelle manière avez-vous été impliqué dans ce projet et pourquoi l'avoir accepté ?

La Fédération française de moto a accepté depuis l'année dernière qu'il y ait des courses PMR [pour personnes à mobilité réduite, ndlr] et Stéphane Paulus, qui est président de l'association Handi Free Riders, avait déjà eu la possibilité de participer à des épreuves avec des valides. Depuis plusieurs années, il vient faire le show mécanique et nous avons noué des contacts plus qu'amicaux. Ce type d'épreuves existe en Italie et il m'a dit que ce serait fantastique que l'on arrive à faire cela sur un Grand Prix. J'ai dit qu'à partir du moment où j'avais le feu vert de Carmelo Ezpeleta, le CEO de Dorna, on pourrait y aller. J'ai eu l'accord à Brno, au mois d'août, et nous avons mis en place cette course internationale, qui réunit 32 pilotes présentant différents handicaps qu'il s'agisse de paraplégie, d'amputations de bras ou jambes, ou autres. Les essais se dérouleront vendredi soir et la course samedi. Il y a notamment une rencontre de prévue [en piste] entre plusieurs pilotes handicapés et des pilotes de MotoGP et de Moto2 – Fabio Quartararo, Cal Crutchlow et Johann Zarco. Ce sera un beau symbole.

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