Guidotti de Pramac à KTM : "Plus d'opportunités, de ressources, de pression"

En passant d'une équipe satellite à une équipe d'usine, Francesco Guidotti retrouve un rôle d'envergure et le challenge qui l'accompagne, celui d'accompagner KTM dans la concrétisation de ses ambitions.

Francesco Guidotti, Team Manager de Red Bull KTM Factory Racing

Photo de: motosport.com

Francesco Guidotti a pris ses nouvelles fonctions en tant que team manager de l'équipe KTM factory en ce mois de janvier et il était donc l'une des personnalités très attendues de la présentation du groupe autrichien, jeudi. Pilier de l'équipe Pramac jusqu'à présent, l'Italien retrouve une marque avec laquelle il a travaillé par le passé dans les catégories 125cc et 250cc, mais aussi un rôle d'envergure au sein d'une structure officielle, ce qui lui manquait.

Interrogé sur la motivation qui a été la sienne au moment de quitter Pramac pour KTM, Francesco Guidotti n'a pas caché avoir été attiré par la nouvelle dimension que lui apporte ce rôle au sein du constructeur. "C'est difficile à expliquer, car j'ai quitté quelque chose auquel j'ai beaucoup contribué pour qu'il se développe et grandisse, donc cela a été une décision très dure à prendre, mais revenir à une équipe d'usine est quelque chose de spécial", a-t-il expliqué. "Travailler dans une usine, pour quelqu'un comme moi qui est très passionné par la moto et les sports mécaniques en général, c'est une atmosphère complètement différente. [Je suis] plus impliqué dans tout le développement technique, plus impliqué dans tous les départements qui mènent au point final qu'est la piste."

"Je n'ai pas quitté Pramac parce que quelque chose n'allait pas, mais de mon point de vue il s'agit d'un nouveau challenge professionnel. Bien sûr, l'aspect humain est toujours là avec les personnes que j'ai quittées, mais d'un point de vue professionnel c'est quelque chose de vraiment spécial. Avant Pramac, j'ai toujours été impliqué dans des équipes d'usines. D'une certaine manière, c'est quelque chose qui me manquait et c'est la meilleure opportunité que je pouvais avoir."

Que représente pour lui le fait de travailler dans une équipe d'usine ? "Plus d'opportunités, plus de ressources, plus de pression", résume-t-il. "Dans une équipe satellite, vous avez une large palette de 'bons résultats' avec lesquels il est possible de jouer. Dans une équipe d'usine, il n'y en a qu'un, gagner. Il faut courir pour cela. Il y a les ressources humaines et financières, et plus d'outils, mais cela ne signifie pas que l'objectif est plus facile à atteindre. Il faut transférer la pression vers de la motivation, et je pense que c'est la clé pour passer le cap."

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Pas d'expérience technique à apporter

Francesco Guidotti était devenu si emblématique du programme Pramac, que son départ a créé la surprise à l'issue de la saison dernière. Mais il a surtout été vu comme une nouvelle fuite de talent du groupe Ducati, aujourd'hui observé sous toutes les coutures par une concurrence attentive aux points forts de la marque qui a dominé la fin du championnat 2021. Quelques mois plus tôt, c'est Fabiano Sterlacchini qui avait rejoint Mattighofen, avec dans ses bagages une connaissance pointue de l'ingénierie Ducati, un élément sans doute plus inquiétant encore pour Borgo Panigale.

"D'après ce que j'ai pu voir jusqu'à présent − mais je n'ai passé vraiment que quelques jours à l'usine car j'ai pu commencer en janvier −, c'est complètement différent. Cela fait plus de 20 ans que Ducati est impliqué dans ce sport et KTM l'est seulement depuis cinq, donc ça peut déjà vous donner l'ampleur de la différence", observe Francesco Guidotti.

"Mais KTM a été vraiment agressif dans son projet MotoGP et ils ont obtenu des résultats fantastiques. Le fait que Fabiano ait rejoint la direction du département technique a été un point vraiment très important pour avoir une coordination entre tous les départements. Je pense que c'est le moment d'essayer de faire quelque chose de mieux. Ils ont été formidables jusqu'à présent et nous devons continuer ainsi."

"Je ne suis pas un technicien", prévient l'Italien. "J'ai été mécanicien par le passé, mais ma véritable carrière a débuté sur l'aspect sportif. Je ne peux donc pas apporter d'expérience de l'aspect technique de ces dix dernières années. Je ne peux qu'apporter mon expérience personnelle et essayer de faire faire à KTM ce qui leur manque. Mais ce n'est même pas très correct de parler de 'manque', car après ces cinq ans ils ont [déjà] fait un énorme pas en avant, dont on peut dire que personne d'autre ne l'avait fait dans l'Histoire. Je dois donc juste faire mon boulot, apporter mon soutien à ce projet avec mon expérience, et on verra ce qu'il en sera."

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