Guintoli futur président d’une association des pilotes MotoGP ?

Si la possibilité de créer une sorte de syndicat des pilotes est dans l’air depuis des années, ce n’est que cette saison que les principales parties intéressées ont agi sur le sujet et ont commencé à travailler à sa formation.

L'objectif de cette initiative est de permettre aux pilotes de faire davantage entendre leur voix dans certains dossiers auprès des instances dirigeantes du championnat, mais aussi de discuter de salaires minimums ou d'une assurance mutuelle pour aider à la convalescence des pilotes gravement blessés.

Une telle organisation existe depuis longtemps en Formule 1, sous le nom de GPDA (Grand Prix Drivers' Association), qui représente les pilotes et est présidée par l'ancien pilote Alexander Wurz, tandis que George Russell en est l'un des directeurs.

Afin de commencer à donner forme à ce projet, les pilotes ont créé un groupe WhatsApp pour discuter de tout ce qui concerne l'aspect collectif. La première réunion sur la formation d'une association a eu lieu le jeudi du Grand Prix de Catalogne.

En Inde, Sylvain Guintoli est entré en scène. Lors de la réunion sur le circuit de Buddh, la plupart des personnes présentes ont convenu qu'il était la bonne personne pour agir en tant que porte-parole, et ce pour plusieurs raisons. "Il a de l'expérience, ses relations avec les différentes parties sont bonnes, il a couru jusqu'à récemment et nous pensons qu'il se débrouille bien d'un point de vue politique", s'accordent-ils à dire.

Sylvain Guintoli a été titulaire en MotoGP en 2007 (photo) et 2008 mais a également connu des apparitions sporadiques entre 2002 et 2019.

Guintoli a remporté le titre WorldSBK en 2014, a passé deux saisons comme titulaire en MotoGP en 2007 et 2008, et a jusqu'à récemment occupé le poste de pilote d'essai chez Suzuki (en disputant au passage dix Grands Prix entre 2017 et 2019) en parallèle de son engagement en Endurance.

C'est précisément en Inde que beaucoup ont ressenti le besoin d'avoir un représentant pour s'occuper d'eux. Lorsque la pluie est tombée samedi à Buddh, la question s'est posée au sein de la grille de savoir si la course sprint devait avoir lieu si la situation perdurait, compte tenu du danger que représentaient certaines portions de la piste. La plupart des pilotes se sont montrés solidaires sur ce point, même si certains sont restés en retrait.

Après l'épreuve en Inde, Guintoli s'est penché sur les procédures légales et juridiques nécessaires à la constitution d'une organisation de cette nature. Bien que le Français ne soit pas présent ce week-end en Indonésie, il prévoit de se rendre en Malaisie le mois prochain pour faire le point sur la situation.

Son idée est, une fois que toutes les informations nécessaires auront été rassemblées, de produire un document sous la forme d'un mémorandum que tous les coureurs signeront et qui servira de point de départ à l'engagement qu'ils prennent envers l'organisation et les responsabilités qui en découlent.