Guintoli de retour pour sa 3e wild-card de la saison

Heureux de voir la GSX-RR aller dans la bonne direction, le Français reprend du service pour la course MotoGP qui se tient au Japon, sur les terres de Suzuki.

Sylvain Guintoli, Team Suzuki MotoGP

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Sylvain Guintoli fait cette semaine son retour dans le peloton MotoGP, au même titre que Katsuyuki Nakasuga qui dispute le Grand Prix du Japon en tant que wild-card pour Yamaha. Le Français, lui, est présent pour la troisième fois cette année, avec toujours pour mission de mener à bien le programme de développement de Suzuki.

Après Barcelone et Brno (où il a couru avec deux côtes cassées), Guintoli retrouve cette fois la piste qui, en 2007, lui a valu son meilleur résultat en MotoGP, une quatrième place obtenue à un cheveu de Toni Elias, troisième, et de Randy de Puniet, deuxième. Aujourd'hui, l'objectif est différent pour le natif de Montélimar, dont la GSX-RR cachera selon toute vraisemblances des évolutions multiples visant à poursuivre le travail qu'il mène par ailleurs en essais privés.

"Il y a dix jours, on a fait deux jours de tests avec pas mal d'évolutions. On travaille à la fois pour cette saison et pour l'année prochaine. Ça a été un test très intéressant, c'était bien pour moi d'avoir un peu d'essais avant la course", explique le pilote, indiquant qu'il continue à œuvrer sur les domaines "habituels" : "électronique, aéro, moteur, châssis". Sur ce dernier point en particulier, du changement a déjà eu lieu en cours de saison, mais des expérimentations se poursuivent : "On travaille sur quelque chose d'autre pour l'avenir. Il y a déjà des mises à jour mais celui qu'Álex [Rins] et Andrea [Iannone] utilisent est à 100% validé et c'est désormais la base."

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Il ne faut pas compter sur Sylvain Guintoli pour en dire plus sur le matériel qu'il utilisera pendant le week-end. S'il indique ne pas savoir si une nouvelle évolution de châssis lui sera confiée pour le Grand Prix, il botte aussi en touche lorsqu'il est interrogé sur le reste des nouveautés qui seront expérimentées cette semaine sur sa machine. "Je ne sais pas encore", assure-t-il, logiquement discret sur ces questions. "Il y a à coup sûr pas mal d'évolutions à venir, mais je ne suis pas encore certain de quand ce sera introduit, probablement pas tout en une fois."

"Il y a beaucoup de choses à venir pour Suzuki sur les prochaines courses et aussi pour l'année prochaine, alors c'est bien de voir que ça avance et de voir aussi les derniers résultats, que ce soit à à Misano, Aragón mais aussi à Buriram où j'ai cru que ce serait très difficile et où la moto a été très compétitive. C'est très bien de voir que tout va dans la bonne direction", se félicite le pilote de 36 ans.

Sylvain Guintoli, Team Suzuki MotoGP

Un travail de fond qui porte ses fruits

Lié à Suzuki depuis l'an dernier, Guintoli devrait poursuivre son engagement la saison prochaine. "Cela semble être le plan, oui", confirme-t-il, bien qu'il ne puisse pas encore en dire plus sur les wild-cards qui pourraient lui être confiées. Il occupe quoi qu'il en soit un poste clé auprès de la marque d'Hamamatsu, aux premières loges pour guider le développement dans la bonne direction et observer dans les performances des titulaires les effets positifs du travail de fond qu'il mène.

Après les cinq podiums obtenus à ce stade de la saison, il semble ne plus manquer grand-chose à Suzuki pour franchir le dernier cap et se mêler aux trois marques de pointe pour jouer la gagne. Pour Guintoli, la base est d'ores et déjà positive et ne demande plus qu'à être affinée.

"La moto semble très bien équilibrée à présent", juge-t-il. "L'électronique fonctionne. Sur ce point, c'est un travail sans fin, mais on est maintenant à un niveau où la moto est compétitive durant toute la course, même quand les performances du pneu baissent. Le châssis est lui aussi très bien équilibré, la moto réagit très fort au freinage."

"Là où l'on peut vraiment voir la différence, c'est à la fin de la course, comme en Aragón par exemple où on a pu voir qu'il manquait un petit quelque chose dans quelques domaines. Mais globalement c'est une moto fantastique à piloter et elle est maintenant très compétitive sur des pistes très différentes, donc ça se passe bien et ça va dans la bonne direction."

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La suite de ce développement, l'an prochain, devra composer avec plus de contraintes que celles qui sont imposées aujourd'hui à Suzuki, sachant que la marque bénéficie cette année des concessions réglementaires l'autorisant, entre autres, à développer son moteur en cours d'année et à réaliser plus de tests que ses rivales avec ses pilotes titulaires. Le dernier podium obtenu en Aragón a signé la fin de ces dérogations, ce que chacun accueille positivement à Hamamatsu.

"Je crois que pour Suzuki il s'agit plus d'un soulagement, de quelque chose de positif, au sens où en tant que constructeur je ne pense pas que Suzuki veuille avoir les concessions. Suzuki est l'un des principaux constructeurs, ils ont été Champions du monde par le passé, ils se sont toujours battus contre les poids lourds", rappelle le pilote. "Les concessions sont là pour les nouveaux constructeurs, alors je pense que c'est bien de les perdre et c'est bien qu'ils soient à nouveau là où ils méritent d'être."

Avec Jamie Klein

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