Humilité et concentration : les débuts de Xavier Siméon en MotoGP
Équipier solide, constructeur ambitieux, nouveau comportement de la moto : faire ses débuts dans la catégorie reine n'a rien de simple, mais Xavier Siméon prend les choses sans précipitation.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Vingt-cinquième et actuellement dernier du classement du championnat du monde des pilotes, Xavier Siméon s’est lancé dans sa première saison MotoGP avec pour objectif personnel de pouvoir marquer les esprits, alors qu’un total de cinq rookies alimente la grille 2018.
Le pilote belge doit encore ouvrir son compteur de points cette année, mais trouve après quatre Grands Prix la satisfaction d’avoir constaté du progrès constant. Vingt-et-unième à l’arrivée du Qatar et de l’Argentine, le pilote Avintia Racing a franchi la ligne en 20e position à Austin et a pu se réjouir de la 17e position en restant sur sa moto à Jerez, quand nombre de protagonistes expérimentés finissaient à terre.
Humilité et apprentissage
Modeste, Simeon demeure conscient de l’ampleur de l’adaptation requise depuis le Moto2, où il a pris 127 départs. Celui qui a encore son propre style à trouver dans la catégorie reine pour non seulement être à l’aise au guidon, mais aussi pouvoir privilégier un peu plus la quête de performance pure sans risquer la chute, prend les choses les unes après les autres.
"Mon expérience en Moto2 ? Beaucoup de hauts et de bas. Je n’ai pas eu la chance d’être constant avec l’équipe. J’ai eu de bonnes et de mauvaises années mais en général, j’ai beaucoup appris et ça a été beaucoup d’expérience pour forger mon caractère, je dirais ! Je vis avec cette expérience", débute auprès du site officiel MotoGP celui qui y avait signé deux poles, quatre podiums et une unique victoire.
"Cette année, en MotoGP, c’est totalement nouveau quand j’arrive sur un circuit : je dois tout apprendre dès le premier instant. En Moto2, je n’ai par exemple jamais utilisé le frein arrière et en MotoGP, je dois le faire en permanence : avec la main, avec le pied. La manière de freiner à l’avant est différente. Il faut tout changer et c’est pourquoi je dois prendre le temps de bien faire les choses."
Sa première course au plus haut niveau ? Simeon l’avoue, il était "un peu trop stressé". "Je ne voulais pas commettre d’erreur : je savais que certaines personnes allaient être concentrées sur ce que je faisais sur cette course et je n’ai pas piloté à mon meilleur niveau", détaille le natif d’Etterbeek. "Puis à partir de l’Argentine, ce fut un bon résultat pour nous. C’est la première fois depuis de nombreuses années qu’il y a cinq débutants la même année et l’on voit que chacun est performant. Battre ces gars est un grand défi." D’autant que certains, comme Franco Morbidelli et Hafizh Syahrin, attirent les projecteurs avec des résultats et des courbes de progression convaincants.
Trouver la limite et apprendre des pilote d'usine Ducati
Techniquement parlant, le MotoGP est bien entendu "plus difficile que le Moto2, car tout va plus vite et il est très important d’être très précis dans tous les détails". Avintia partage avec Ducati toutes les données de ses pilotes. Bénéficier de telles informations sur la manière de piloter d’Andrea Dovizioso et Jorge Lorenzo est pour Siméon "une chance".
"C’est une bonne opportunité pour moi d’apprendre d’eux : je peux voir exactement ce qu’ils font, à quel moment ils le font, j’essaie de le reproduire et de me rapprocher d’eux. Dans mon esprit, je désire être plus proche du top 15 : peut-être ai-je piloté avec plus de précaution sur les deux dernières courses, mais maintenant je veux faire un autre pas en avant sans faire d’erreurs. Mais ça, on verra : il faut aller vite et voir où est la limite. Je savais que ce serait difficile et c’est pourquoi je ne suis pas déçu de comment les choses se passent. Je veux juste progresser à chaque fois que je monte sur la moto. Il faut prouver qu'en travaillant et en y croyant, on peut obtenir de bons résultats."
Quant au fait d’avoir à ses côtés un pilote ayant inscrit quatre entrées consécutives dans les points et s’affichant en 10e position au championnat, il s’agit là d’une motivation. "C’est bien d’avoir Tito [Rabat] comme équipier. On a une très bonne relation et ça m’aide beaucoup à être moins stressé : il se porte bien et c’est un bon défi pour moi que d’essayer d’être plus proche de lui."
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