Iannone, abattu, veut "tourner la page très vite"
Andrea Iannone conclut le week-end qatari avec le sentiment d'avoir touché du doigt son rêve d'une première victoire. La déception est lourde pour le pilote Ducati, qui a chuté alors qu'il menait la course.
Photo de: Ducati Corse
Iannone bataillait dans le groupe de tête et il était aux prises avec son coéquipier qui tentait de le déposséder de la place de leader, lorsque ses roues se sont dérobées à l'intérieur du virage n°13.
"J'ai touché la ligne blanche et cela m'a coûté la victoire. J'avais une trajectoire différente et quand j'ai touché la ligne blanche je suis tombé", commente-t-il, sans cacher qu'il s'interroge sur cette chute : "C'est très étrange, parce qu'habituellement la ligne blanche a du grip. Cette fois c'était très, très glissant. (…) C'est une nouvelle expérience, avec ces pneus et sur cette piste."
Auteur aujourd'hui d'une vitesse de pointe record lors du warm-up, Andrea Iannone a globalement été très rapide durant chacune des soirées de ce premier Grand Prix. Sans se laisser déconcentrer par des performances indéniablement très prometteuses, il a gardé en ligne de mire le seul objectif qui comptait : la course. Ce soir, sa frustration n'en est que plus grande.
"Quand tu as un tel potentiel et que tu ne l'exploites pas, la déception est vraiment lourde", admet-il. "Une semaine très difficile m'attend, parce qu'on avait beaucoup de potentiel sur cette course, on pouvait décrocher un solide résultat. Cela fait longtemps que l'on tente notre chance."
"Je suis certain que j'aurais pu me battre contre Jorge et avec moi la course aurait été complètement différente", regrette Andrea Iannone. "C'est dommage, parce que ce pouvait être une course très positive pour nous. J'étais très rapide et j'avais le potentiel pour pouvoir disputer la course devant, à mon avis mon rythme était très bon et j'étais en train de démontrer."
"Malheureusement, j'ai touché la ligne blanche et j'ai glissé. Ce sont des choses qui peuvent arriver, mais franchement je ne l'accepte pas. Je suis très mal, vraiment. J'étais très positif et je le resterai sûrement pour l'avenir, mais cette course me pèse beaucoup. Quand tu es certain de pouvoir décrocher un résultat important et de te battre en permanence avec les premiers, que tu n'y arrives pas et qu'au lieu de ça tu ramènes un score nul, ça te pèse à coup sûr pour tout le championnat."
"Quoi qu'il en soit, il faut qu'on aille de l'avant, qu'on ne se démoralise pas, qu'on continue à travailler et que l'on améliore toujours notre compétitivité. (…) C'est la vie de la course, parfois on obtient ce genre de résultat et parfois des résultats complètement différents", résume-t-il, philosophe. "Je ne veux pas réfléchir. Je veux tourner la page très vite et j'ai hâte d'être en Argentine. Je suis certain qu'on a cette année de très grandes chances de se battre au sommet et on fera de notre mieux sur toutes les courses."
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