Iannone et Suzuki ont trouvé une solution de dernière minute

Le nouveau pilote Suzuki a conclu les essais de Losail sur une note positive, pensant avoir mis le doigt sur une amélioration décisive. Un progrès réalisé in extremis, après une nouvelle séance complexe pour le transfuge de Ducati.

Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP

Photo de: Suzuki MotoGP

Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Chute d'Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Chute d'Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP

C'est dans son dernier run qu'Andrea Iannone, qui a gagné environ deux dixièmes à chaque soirée, a obtenu sa meilleure performance de la semaine d'essais de Losail. Un chrono de 1'55"2 qui le place en 13e position au classement combiné, à un peu moins d'une seconde du leader, l'indéboulonnable Maverick Viñales.

Sur le papier, cette performance est moins convaincante que celle qu'il avait réalisée à ses débuts au guidon de la Suzuki, en novembre à Valence, ou encore en tout début d'année à Sepang, où il était parvenu à se placer au deuxième rang du classement combiné. Elle s'inscrit plutôt dans la lignée des difficultés connues depuis Phillip Island, Iannone témoignant d'un manque de confiance chronique dans l'avant de sa machine, qu'il sent se dérober beaucoup plus qu'il ne le voudrait.

Côté chronos, cela s'est ressenti en particulier dans le dernier secteur de la piste qatarie, qui lui a coûté beaucoup de temps alors que d'autres portions lui étaient plus favorables. Plus grave, cette séance a par ailleurs été marquée par plusieurs chutes, le pilote italien assurant avoir été piégé sans particulièrement pousser sa machine : "Je perdais l'avant à chaque virage et je tombais sans attaquer."

"On a beaucoup de grip à l'arrière et ce grip me gêne et pousse beaucoup l'avant qui se dérobe", expliquait Andrea Iannone pour tenter de faire la lumière sur les causes de ses troubles. "Au fur et à mesure que le pneu s'use, j'arrive à être un peu plus compétitif et, en termes de rythme, on est sûrement plus proche que sur le tour lancé, mais là aussi il nous manque quelques dixièmes."

Patience et tests multiples pour trouver la clé

Ce problème semble donc s'être installé et les tentatives multiples n'avaient jusqu'à présent pas apporté la réponse que souhaitait le pilote Suzuki. "C'est un travail qui demande beaucoup de patience et de tests pour trouver le bon compromis", rappelait-il durant la séance de Losail.

De la patience pour les techniciens, mais aussi pour le pilote, qui reconnaissait devoir encore trouver la clé d'un pilotage adéquat, lui qui a écrit tout son parcours MotoGP avec Ducati jusqu'à présent. "J'essaye de m'adapter le plus possible à cette moto. De toute façon, pour être compétitif avec cette moto, il faut piloter comme Maverick [Viñales], avoir son style de pilotage et je ne l'ai pas. J'essaye peu à peu de l'imiter, mais ça n'est pas dans ma nature", pointait-il.

"Maverick ne freine jamais sur l'angle, il freine toujours avec la moto droite et il attend avant d'incliner la moto, il l'incline au dernier moment et ensuite il accélère", détaillait-il. "Au contraire, nous – la majeure partie des pilotes – freinons puis, avec le frein, on s'aide à mener la moto à l'intérieur du virage et ensuite on cherche la vitesse et on accélère."

J'essaye peu à peu d'imiter Maverick, mais ça n'est pas dans ma nature.

Andrea Iannone

C'est finalement la dernière soirée qui a apporté de premières réponses tangibles, le pilote italien ayant senti de réels progrès à l'avant de sa machine grâce à des réglages qu'il qualifie d'extrêmes. Les ingénieurs Suzuki ont pu, sur la base des précieuses indications glanées au fil des roulages, trouver une solution qui semble répondre aux attentes du pilote et gommer son manque de confiance, et qui pourrait être la route à suivre dans le développement de la GSX-RR.

"Chaque jour qui passe, on comprend quelque chose de plus et c'est ce qui compte. Je pense qu'aujourd'hui [dimanche] a été la meilleure journée parce qu'on a peut-être compris quelque chose de très important à la fin – un peu par chance, je crois. On a eu une illumination, on a essayé et j'ai beaucoup progressé", expliquait Iannone. "Mes trois derniers tours, je les ai tous faits en 1'55 – un en 1'55"2 et deux en 1'55"5 – et cela n'était jamais arrivé depuis qu'on est ici. Je suis donc assez content de comment ça s'est passé."

"On a encore un peu de chattering, surtout dans le virage 6 où je n'arrive pas à freiner et à entrer comme je le voudrais, mais on a progressé, c'est important. On a amélioré la régularité et ma confiance dans le frein. Jusqu'à il y a une demi-heure, je n'arrivais même pas à toucher le frein que j'étais déjà par terre. Le fait que je commence à l'utiliser normalement, c'est déjà un grand progrès."

Sur ce constat, Andrea Iannone a quitté Losail plus confiant, désireux de poursuivre ses progrès pendant le week-end de Grand Prix, la semaine prochaine.

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