Iannone : "Je n'ai pas réussi à boucler le tour parfait"

Le pilote Suzuki s'est montré rapide en essais, mais il sait que son déficit de vitesse de pointe pourrait lui coûter cher en course.

Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Yamaha Factory Racing
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP

Leader de trois des quatre séances d'essais libres du Grand Prix d'Italie, Andrea Iannone a dû se contenter du quatrième temps des qualifications. Battu de 0"139 par le poleman, Valentino Rossi, il ne lui a manqué que quatre centièmes pour figurer en première ligne. Autant dire qu'il avait de quoi être un peu frustré samedi soir, surtout si l'on considère que son temps idéal, celui qui réunissait ses meilleurs partiels dans les quatre secteurs de la piste, était de 0"175 plus rapide que celui qu'il a véritablement établi.

"Quand on regarde le chrono idéal, ne pas être en première ligne et partir quatrième, c'est agaçant", concède-t-il. "Mon chrono idéal est le meilleur, mais je n'ai pas réussi à boucler le tour parfait, j'ai à chaque fois perdu du temps dans le T1 parce que j'ai fait une faute avec mes deux pneus. Et donc, au final, je n'ai pas réussi à ramener ce résultat."

Le T1 est par ailleurs celui qui coûte le plus cher au pilote italien, dont la Suzuki perd plus de trois dixièmes rien que dans ce secteur face à la moto qui s'y montre la plus rapide, en l'occurrence la Ducati de Danilo Petrucci. C'est la conséquence directe d'une vitesse de pointe moins pimpante que celle des Desmosedici : avec pour meilleure V-max à ce stade du week-end 348,7 km/h, Iannone est à 7,7 km/h du record établi en bout de ligne droite par une autre GP18, celle de Dovizioso, vendredi après-midi.

Cet aspect, ainsi que la gestion des pneus sont les deux éléments qui préoccupent le plus le numéro 29 dans l'optique de la course. L'épreuve du tour lancé étant à présent passée, il va falloir découvrir quelle sera sa performance sur les 23 tours de course et c'est bien celle-ci qui sera déterminante aujourd'hui.

"Je sais qu'on n'est pas mal, mais la course est toujours différente, il faut comprendre quelle est la situation", prévient-il. "S'il fait plus chaud, les choses se compliquent un peu, par contre s'il fait un peu plus frais, on est un peu plus avantagés. En tout cas je suis conscient qu'on a un bon rythme et il sera important de tout gérer."

"Il ne sera pas facile de gérer les pneus, surtout quand il y a beaucoup de motos derrière comme les Ducati, ou bien la Yamaha, qui est compétitive, ou la Honda. En ligne droite on doit essayer d'une manière ou d'une autre de se défendre, parce qu'on paye assez cher en termes de vitesse", regrette Iannone. "On perd en vitesse de pointe, or quand vous pilotez très bien du premier au dernier virage et que vous rattrapez deux dixièmes ou deux dixièmes et demi, mais qu'en ligne droite vous perdez tout, ça n'est vraiment pas bon."

"On part tous ensemble et, dans le premier et le deuxième tours il sera facile pour tout le monde de me dépasser, parce que je suis plus lent en ligne droite", poursuit-il, se sachant menacé par ceux qui ont plus de facilité que lui en vitesse de pointe. "On est tous très proches, on tourne tous plus ou moins avec le même rythme. Ceux qui ont la possibilité d'aller vite en ligne droite et de dépasser au freinage à San Donato, doivent attendre. Ceux, par contre, qui doivent se battre pour ne pas se faire dépasser parce qu'ils ne peuvent pas repasser ensuite, doivent rester devant le plus possible."

À la limite

Malgré ce constat, Andrea Iannone s'est dit satisfait par le travail réalisé avec son équipe tout au long du week-end. Il reconnaît toutefois que la progression espérée n'a pas été possible car, comme il le craignait vendredi, il est à la limite de ce qu'il peut demander à sa GSX-RR en l'état.

"On a bien travaillé tout le week-end et on a essayé d'améliorer un peu la moto sur des points bien précis, mais on n'y est pas arrivés. Ça veut dire qu'on est vraiment à la limite, on n'arrive pas à faire plus que ça", tranche le #29, qui a par ailleurs testé samedi le nouveau châssis proposé par Suzuki. Contrairement à son coéquipier, il ne l'a pas apprécié et ne l'utilisera pas pour la course.

"On a essayé le nouveau châssis et on a progressé en sortie de virage, la moto bouge un peu moins mais en entrée pour moi c'est moins bien", explique Iannone. "En l'état, la moto est bien pour moi, j'ai de bonnes sensations, je veux utiliser cette moto à 100% et faire de mon mieux."

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