Miller a dégringolé en sollicitant trop son pneu avant

Remonté au quatrième rang du Grand Prix des Amériques, Jack Miller a finalement perdu plusieurs places à cause d'une dégradation de son pneu avant.

Jack Miller, Ducati Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Seul pilote capable de rivaliser avec Marc Márquez durant les essais, Jack Miller a finalement vécu un GP des Amériques bien en dessous de ses attentes, pour finir classé à la septième place. La course avait pourtant bien débuté pour le pilote Ducati, parti dixième et remonté au quatrième rang avant la mi-course. Miller a ensuite été doublé par Pecco Bagnaia et Álex Rins, avant d'être menacé par Joan Mir. Puis les deux hommes ont eu un contact dans le dernier tour et ils ont été doublés par Enea Bastianini. Miller a franchi la ligne d'arrivée au huitième rang avant de gagner une position, Mir ayant été pénalisé pour leur contact.

Celui qui avait pris la deuxième place en 2019, pour la précédente visite du MotoGP sur ce tracé, estime que sa course a été gâchée par une dégradation excessive de sa gomme avant, même s'il a opté pour un pneu dur, comme tous les autres pilotes.

"Je pense que c'est lié au choix de pneus", explique Miller. "J'ai pris un bon départ, ou pas si bon. En fait, l'envol a été bon mais le premier virage aurait pu être mieux. Je suis passé à l'intérieur et j'ai été coincé, certains pilotes m'ont doublé, ce qui peut arriver ici. J'ai pu remonter. Je pense que j'étais quatrième, Martín était devant, mais je n'ai pas pu le doubler parce que j'ai eu des soucis avec l'avant : j'ai testé différents styles de pilotage pour le dépasser, par exemple dans le triple droite. Certaines [tentatives] ont mis plus de charge sur l'avant. C'est sûr que tester différentes trajectoires, différentes solutions, n'a pas aidé pour la fin."

"Le pneu arrière était bon dans la dernière partie, je sentais que j'aurais peut-être pu le solliciter davantage, surtout dans ce triple droite, pour réduire la charge sur l'avant. Je ne voulais pas en mettre trop sur l'arrière et le dégrader, mais vu comme le dur a tenu, je pense que ça aurait pu être une option. Mais j'avais vraiment du mal à la fin."

Miller a été l'unique pilote du plateau à opter pour cette gomme dure à l'arrière et il pensait que cela lui apporterait un plus gros bénéfice en fin d'épreuve : "J'ai été surpris que le tendre [utilisé par les autres pilotes à l'arrière] ait tenu. Je pensais que le dur aurait l'avantage à la fin, mais ça n'a pas été trop le cas. Je souffrais avec l'avant dans les virage sur la droite, je ne pouvais pas pousser dans le triple droite à la fin du tour."

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Jack Miller a eu de plus en plus de mal à se défendre face aux autres pilotes mais il faisait son maximum, jusqu'au contact avec Joan Mir dans la dernière boucle. La pénalité de Mir lui a fait gagner une position mais il espérait bien mieux avant le départ : "J'aurais adoré être sur le podium. Je sens que j'ai eu le rythme tout le week-end mais je n'ai pas pu le faire, c'est aussi simple que ça. Les autres étaient plus rapides, ils ont pu mieux gérer les pneus."

"J'aurais adorer continuer à attaquer comme ça avec des dépassements, mais ça a été l'inverse", déplore-t-il. "C'était la merde à la fin de la course parce que j'avais des pilotes derrière et que je voyais sur le panneau qu'ils se rapprochaient, et il n'y avait pas grand chose à faire pour me battre. Je pouvais juste gérer la situation. Ce qui m'a sauvé, c'est que le côté gauche était encore vraiment bon, donc j'arrivais à freiner très fort au bout de la ligne droite opposée et au virage 1, et gérer la situation comme ça. Je pense que j'ai bien protégé mes trajectoires dans les virages sur la droite vers la fin du tour, jusqu'au virage 15, [...] mais on ne peut pas se défendre quand quelqu'un percute notre moto. En fait, j'ai été chanceux de rester sur la moto."

La course de Jack Miller a en grande partie été conditionnée par sa position de départ largement en dessous de ses attentes. L'Australien n'a pris que la dixième place, se plaignant du comportement d'un pneu même si Michelin a rejeté la faute sur son tour de lancement. Miller était contraint de se montrer agressif en début d'épreuve, ce qui a contribué à la dégradation de sa gomme avant : "J'ai dû solliciter l'avant, surtout au début, en tentant des dépassements. Comme vous l'avez vu, je les ai souvent lancés de loin. Je suis certain que partir dixième n'est pas idéal. Je devais aussi composer avec la chaleur des autres motos, il faisait chaud sur la piste. Ça n'aide pas non plus le pneu. C'est comme ça. Je savais ce que j'avais à faire pour remonter."

Pourtant, Miller ne pense pas qu'il était impossible de compenser sa mauvaise position de départ : "Je n'aime pas me dire ça. C'est sûr que je me suis compliqué la tâche mais je ne réfléchis pas comme ça. Je pense que la course s'écrit le dimanche, quand elle débute. D'autres sont revenus de plus loin que moi pour gagner ou être sur le podium. Et on avait nos chances mais pour une raison ou autre, peut-être à cause de nos réglages sur la moto ce week-end, on n'a pas pu préserver le pneu avant."

Au milieu de ses difficultés, Jack Miller a préféré s'effacer quand Pecco Bagnaia est revenu sur lui, afin de favoriser les chances de titre de son coéquipier. Il a contribué à faire repasser Ducati en tête du championnat des équipes, tandis que lui-même a gagné une place au classement pilotes au détriment de Johann Zarco.

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