Jack Miller "mieux préparé que jamais" pour la course
Auteur du deuxième temps en qualifications, Jack Miller est impressionné par le comportement de sa Ducati dans le dernier virage du MotorLand Aragón et par l'endurance du pneu arrière.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Les pilotes Ducati ont dominé la séance de qualifications du Grand Prix d'Aragón. Pecco Bagnaia a signé la pole devant un Jack Miller impressionné par les progrès dans le comportement de sa machine depuis les deux courses disputées sur ce circuit il y a un an. Jamais sa Desmosedici n'avait été si efficace dans la longue courbe sur la gauche qui marque la fin du tracé, si bien que c'est dans cette partie qu'il a pu compenser un premier secteur décevant, où il n'a réalisé que la neuvième performance en Q2.
"J'ai pris beaucoup de plaisir en 2019 ici [avec la troisième place en course, ndlr] mais on manquait de performances l'an dernier", a rappelé Miller en conférence de presse. "Dès qu'on a pris la piste vendredi matin, j'ai immédiatement senti les progrès. La moto était fantastique. Depuis que je pilote des Ducati, je n'avais jamais eu un si bon turning dans le dernier virage. Habituellement, ces virages étaient piégeurs pour nous, on perdait la trajectoire quand on était sur la limite du pneu. Mais cette année, on est bons dans le dernier secteur et on arrive à rester sur la trajectoire et à être rapides."
"Le dernier secteur m'a sauvé. J'étais en difficulté dans le premier secteur mais j'en avais encore pour la dernière partie du tour. La moto fonctionne bien, le rythme est bon. On a fait beaucoup de tours [samedi], je suis assez fatigué mais on a beaucoup d'informations, on sait ce que les pneus feront en fin de course. Je me sens probablement mieux préparé que jamais mais on doit encore travailler et faire des progrès parce qu'on sait que face à nos concurrents, il faudra faire mieux."
Bagnaia a confié après les qualifications qu'il n'avait apporté aucun changement à sa moto depuis le début du week-end, ce qui n'est pas tout à fait le cas de Miller : "J'ai changé les réglages, juste pour que les mécaniciens méritent leur salaire !", s'est il amusé.
L'Australien avait déjà évoqué des progrès dans l'agilité de sa machine durant le week-end du GP de Grande-Bretagne. Il attribue les gains en courbe à une meilleure exploitation de la carcasse introduite par Michelin à l'arrière l'an passé et au travail collectif de l'ensemble des pilotes Ducati, les données de Pramac et Avintia étant parfois très utiles pour montrer la direction à prendre.
"La moto fonctionne bien. C'est sur qu'on a progressé dans le turning et dans les réactions de la moto, mais je pense qu'avec une année de plus avec cette construction de pneu, on comprend comment la faire fonctionner. L'an dernier, à Brno et ici, on avait vraiment du mal."
"Je pense que cette saison, grâce à l'expérience acquise l'an dernier et avec beaucoup de pilotes, on a toujours quelqu'un qui est là. L'an dernier c'était Zarco [en Aragón], et cette année, avec [Johann] Zarco, Pecco, moi, Enea [Batianini] et Luca [Marini], on a un bon groupe et on peut comprendre ce qu'ils font différemment dans leur pilotage et dans leurs réglages. Je pense que c'est l'essentiel. On a eu plus de temps pour comprendre ce qu'il fallait faire sur cette moto afin de faire fonctionner les pneus."
La Ducati ménage son pneu arrière
Les températures sont élevées en Aragón, des conditions qui poussent généralement à utiliser une gomme plus endurante et donc plus dure, mais depuis vendredi, les pilotes sont surpris de la capacité du pneu tendre arrière à enchaîner les tours. Les représentants de Ducati font partie de eux qui arrivent à mieux le ménager, ce qui pourrait être un avantage décisif en course.
"C'était un choc pour moi", a reconnu Miller. "On a pris [le tendre vendredi] après-midi et on était rapides, mais en EL3, certes il faisait plus frais, mais j'ai fait une vingtaine de tours et il était très constant, dans la fenêtre des 1'48. J'étais surpris mais j'avais des doutes pour les moments où il allait faire chaud. [Samedi] matin, je n'ai pas pu faire mes chronos dans les deux premiers tours, ce qui est généralement le moment idéal. J'ai quand même pu faire un 1'47"0."
"J'ai eu des drapeaux jaunes deux tours d'affilée. Je ne voulais pas passer par la Q1 et j'ai réussi à faire un tour avec un pneu qui avait cinq tours. Le grip était fantastique. Ce n'était pas mauvais avec des pneus si vieux. C'est assez surprenant et voir les pneus fonctionner dans ces températures, c'est fun et c'est une combinaison [entre l'avant et l'arrière] étrange, mais ça a l'air de fonctionner."
Une gomme qui se tient mieux est capable de supporter de plus grandes forces à l'accélération et Miller a réussi à trouver le bon dosage sur l'accélérateur pour rester performant en fin de relais : "C'est sûr que quand le pneu se dégrade, on commence à mettre moins de puissance mais on veut la garder pour ne pas avoir l'anti-patinage qui entre en action. En réduisant la puissance, j'ai pu garder le même rythme, ce qui est impressionnant : faire 20 tours et rester dans la fenêtre haute des 1'48. Je pense qu'on est bien placés. Je crois que je n'avais jamais eu autant de constance que ça en EL3 et EL4 donc je suis plutôt content de ma journée et des qualifications. Je suis impatient de disputer la course. En général je peux trouver plus de performance en course".
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