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Joan Mir s'attend à voir "le cauchemar" du COVID-19 reprendre

La saison 2021 approche et la pandémie sévit toujours aux quatre coins du monde, faisant craindre un nouveau championnat qu'il faudra se battre pour mener à bien. Pour les pilotes, le protocole sanitaire restera la norme.

L'atmosphère du paddock

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Face à la nécessité de réagir aux chamboulements engendrés par le COVID-19, le MotoGP a réussi l'an dernier à se réinventer et à mettre en place un nouveau cadre adapté à la situation afin de sauver sa saison. Un nombre de Grands Prix réduit, tous concentrés en Europe et en grande majorité sur la péninsule ibérique, plusieurs courses sur une même piste… De nombreux paramètres inédits ont été instaurés et le résultat aura finalement été unanimement salué au vu des circonstances.

Mais alors qu'il s'agissait à ce moment-là de réagir avec urgence à une situation que personne n'avait anticipé, tout le monde sent bien à présent que ces circonstances inhabituelles ne seront pas cantonnées à 2020. La nouvelle saison approche et, déjà, les effets d'une pandémie persistante se font sentir, avec des essais hivernaux retardés et chamboulés et de premiers Grands Prix suspendus dans des pays qui restent difficiles d'accès.

Pour le public et les acteurs du championnat, un même constat : les restrictions qui se sont appliquées l'an dernier et qui, en faisant du paddock une bulle inaccessible, ont contribué à sauver la saison, seront une nouvelle fois la norme lorsque la compétition pourra reprendre.

"Je suis plus détendu, je suis allé plusieurs fois au restaurant, c'est différent. [Mais] je suis conscient à 100% que quand la saison va commencer, le cauchemar va reprendre !" concède Joan Mir, très prudent l'an dernier par crainte de manquer des courses alors qu'il jouait le titre. Après la parenthèse hivernale, il sait qu'il va revivre la même chose dans quelques semaines. "Ce sera comme ça pour tout le monde et on sera très strict car on ne peut perdre aucun point à cause de ça et il faut qu'on commence la première course avec le même protocole que l'année dernière."

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Ce protocole et ces conditions inhabituelles qui s'appliqueront encore au moins sur ce début de saison seront-il plus faciles à gérer grâce à l'expérience de 2020 ? "On aura plus d'expérience pour faire un championnat comme celui de l'année dernière, quoique plus normal j'espère", répond le Champion du monde en titre. "Mais ça se passera comme le COVID-19 le voudra. On va donc voir quel championnat nous attend, et on va se donner à 100% et essayer de défendre le titre."

"La façon de préparer le championnat est toujours la même. Normalement, je fais une préparation de pré-saison basée sur l'entraînement en moto avec un complément à la gym et en cardio. C'est toujours la même chose, que le championnat soit court ou long. Il est vrai que j'aurai plus d'expérience si le championnat se passe comme celui de l'année dernière, mais c'est pareil pour tous mes adversaires", prévient le Majorquin.

Le nombre de courses que pourra maintenir le MotoGP cette année (Carmelo Ezpeleta en espère au moins 18) reste à ce stade très complexe à prévoir, cependant Mir refuse de s'en inquiéter. "J'essaye de ne pas trop penser à ce que je ne peux pas contrôler. J'essaie de m'isoler du calendrier et des courses qui auront lieu ou pas. Je me prépare à être prêt pour le moment où l'on commencera. Il est certain qu'une saison plus longue est plus imprévisible, mais on sera prêts", promet-il.

Rossi espère "un championnat plus vrai"

Valentino Rossi, lui, ne cache pas une certaine lassitude face à ces circonstances, lui qui s'attend à une saison MotoGP une nouvelle fois chamboulée. "Ce sera encore un championnat inhabituel", pressent-il dans les colonnes du Corriere della Sera. "L'année dernière, quand on courait entourés de tribunes vides, je me demandais 'Quel sens cela a-t-il ? Qu'est-ce que je fais ici ?'"

"J'espère que ça ira un peu mieux, qu'on ne refera plus deux courses sur la même piste. Bref, je m'attends au moins à un championnat plus vrai", souligne-t-il, déjà démenti toutefois par le premier changement apporté au calendrier et qui prévoit deux Grands Prix au Qatar pour ouvrir la saison.

Premier pilote MotoGP à avoir été touché par le COVID-19, Rossi en a payé un lourd tribu la saison passée en devant manquer deux Grands Prix alors qu'il peinait à présenter un test négatif"Je ne loupe rien, pas même le COVID-19. J'ai été contaminé au pire moment, j'ai perdu deux courses, il m'a fallu beaucoup de temps avant d'être à nouveau négatif. Une fois que je n'ai plus été malade, j'ai été presque content d'avoir dépassé cet écueil, je me suis un peu détendu, mais ce virus entraîne la solitude", dépeint le vétéran italien.

"Personne ne vient vous voir, vous avez l'air d'un pestiféré. Pour ceux qui doivent obligatoirement travailler au cœur de la pandémie, la vie est nulle. Et j'ai compris que personne ne comprend bien ce qui se passe", ajoute-t-il, lui qui aujourd'hui se dit prêt à se faire vacciner, jugeant qu'il s'agit du "seul espoir pour revenir à une vie normale".

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