Joan Mir champion battu, mais déjà optimiste pour 2022

Parti à la faute dès le troisième tour, Joan Mir a assisté impuissant à l'attribution du titre de Champion du monde MotoGP à son successeur, Fabio Quartararo.

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

Photo de: MotoGP

En l'espace de deux courses, Joan Mir a vu le titre MotoGP lui échapper officiellement à la faveur de Fabio Quartararo. Mathématiquement hors-jeu depuis le GP des Amériques, le lauréat 2020 a assisté au sacre de son successeur au GP d'Émilie-Romagne, alors qu'il était lui-même relégué à un second rôle.

Huitième à Austin, le pilote Suzuki a flirté avec le top 10 lors de la première partie du week-end de Misano, lorsque la pluie était prédominante. En EL4, sur une piste désormais séchante, il s'est retrouvé au-delà de la limite des 107%, puis il a enchaîné avec de maigres qualifications qui l'ont placé 18e sur la grille de départ. Sa course, elle, n'a duré que trois tours, suffisant pour qu'il soit pénalisé pour un faux départ avant de partir à la faute en emmenant avec lui Danilo Petrucci.

"Franchement, ça a été un week-end difficile et quand on commence comme ça, c'est difficile de faire quoi que ce soit", regrette-t-il. "J'ai pris un faux départ. J'avais un doute sur le fait d'activer le launch control, et j'ai fini par le mettre mais il y a beaucoup de choses à faire entre l'avant, l'arrière, le launch control… C'est toujours un peu difficile de gérer toute la situation. Et puis aussi, je partais tout simplement de la 18e place. Je veux m'excuser auprès de l'équipe parce qu'en course, tout était complètement ma faute. Je n'ai pas su comment gérer la situation. Donc je ne suis pas content."

"Quand j'ai dépassé Danilo, ce n'était pas du tout une manœuvre folle, c'était un simple virage à gauche. Avec cette température, il fallait être un peu prudent sur le côté gauche dans les premiers tours, et quand j'ai changé de direction, j'ai tout simplement perdu l'avant. Mais c'est une manœuvre qui ne semblait pas destinée à ce que je le heurte, ça n'était pas une manœuvre folle. C'est pour ça, je pense, que Danilo n'était pas en colère. Je me suis excusé auprès de lui parce que c'est le genre de chose que je ne veux pas faire."

"Aussi, je dois dire que quand on part de la 18e place, c'est un autre MotoGP parce que tous les pilotes coupent les trajectoires, c'est fou ! C'est comme ça quand on part 18e : on a beaucoup de pilotes devant, il y a beaucoup de confusion et voilà. Je suis content que Danilo aille bien. Bien sûr, je ne l'ai pas fait exprès."

La chute de Joan Mir, Team Suzuki MotoGP, et Danilo Petrucci, Red Bull KTM Tech 3

La chute de Joan Mir et Danilo Petrucci

Résigné depuis déjà un moment, Joan Mir s'est uni aux félicitations unanimes transmises à Fabio Quartararo pour saluer la saison du nouveau champion. "Je veux féliciter Fabio. Bien sûr, je suis triste parce que je n'ai pas pu y arriver cette année, mais il le mérite complètement et il a été le meilleur cette saison, de loin", affirme-t-il, lui-même troisième du championnat actuellement.

"Depuis quelques courses, j'ai le sentiment qu'on s'est concentré sur le fait d'améliorer la moto pour l'année prochaine. On savait qu'on n'était pas assez rapides pour cette année et c'est comme ça. Mais je suis optimiste, je pense que l'année prochaine on pourra avoir de bonnes améliorations. Il ne nous manque pas grand-chose, ce ne sont que des détails qu'il nous faut améliorer", ajoute-t-il auprès du site officiel du MotoGP.

Des progrès à faire sur le séchant

Si la défaite était déjà métabolisée, Mir admet que les dernières semaines se sont révélées décevantes, alors qu'une série de bons résultats, et notamment trois podiums en cinq courses, l'avait rapproché des leaders de cette saison. "Revenir d'Austin avec un mauvais résultat, en n'ayant pas de bonnes sensations… Après l'excellent milieu de saison qu'on a fait avec ce qu'on avait, j'étais très content. Mais dans les deux dernières courses, je n'ai pas semblé pouvoir piloter comme je le pouvais."

"Ici, à Misano, honnêtement, je suis vraiment content des progrès que j'ai faits dans les conditions humides. J'étais tout le temps au top sur le mouillé, toujours compétitif, mais le problème en EL2 et en EL3, c'est juste que quand la piste s'asséchait, on a eu beaucoup de soucis. Pas seulement moi, mais aussi Álex [Rins]. On était en difficulté dans ce type de situation, c'est un peu le problème et c'est ce que nous devons comprendre."

"C'est là qu'il faut qu'on progresse, parce qu'on ne sait pas quelle sera la météo à Portimão ou à Valence, peut-être que ce sera pire. Or c'est toujours comme ça quand c'est mouillé : on commence avec une piste mouillée, mais ensuite elle s'assèche, donc si on est rapides sur le mouillé, il faut qu'on le soit plus encore quand ça sèche. Parce que c'est comme ça, c'est ce que tout le monde fait. C'est la chose la plus importante à comprendre pour la prochaine course, c'est sûr."

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