Joan Mir heureux d'avoir géré intelligemment sa course

À trois manches de la fin de la saison MotoGP, Joan Mir admet avoir opté pour la prudence lorsqu'il a compris que la victoire serait trop difficile à atteindre au Grand Prix de Teruel.

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

Suzuki MotoGP

Joan Mir quitte Aragón avec un statut de leader du championnat renforcé, son avance sur son dauphin étant à présent de 14 points. Et pourtant, le pilote espagnol n'a toujours pas réussi à trouver la voie du succès en course, le Grand Prix de Teruel ne lui ayant pas lui non plus permis d'atteindre ce qu'il a annoncé comme étant son objectif principal depuis plusieurs semaines.

Mais n'allez pas croire qu'il ne pense pas malgré tout à ce championnat qui, peu à peu, semble tourner à son avantage. Car c'est bien en ayant en tête les gros points en jeu qu'il a décidé ce dimanche d'assagir sa course, lorsqu'il a compris qu'il aurait dû prendre trop de risques pour tenter de se rapprocher des leaders.

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Parti de la 12e position sur la grille, Mir devait avant toute chose s'extraire du peloton pour s'approcher des places qui l'intéressaient. Cinquième à l'issue du premier tour, il a gagné une position de plus dans le sixième tour, puis a pris un avantage décisif sur Johann Zarco cinq boucles plus tard. On approchait alors de la mi-course et, s'il faisait alors son entrée dans le trio de tête avec un rythme supérieur à celui des pilotes dont il venait de se défaire, Mir comptait deux secondes et demie de retard sur les deux hommes de tête et il a vite compris qu'il n'avait pas suffisamment de marge pour les rattraper sans tenter le diable.

"Ça a été une course difficile", admet-il au micro du site officiel du MotoGP. "Ça n'est jamais facile de partir de la 12e place, mais j'ai pu prendre un bon départ et faire du super boulot au début. J'ai perdu un peu de temps avec Zarco, il était assez fort sur les freins, et c'était difficile de le passer. Et puis, la puissance de la Ducati c'est toujours quelque chose ! Une fois que je l'ai passé, j'ai pu maintenir la même vitesse que les leaders mais je n'ai pas réussi à faire mieux."

"J'ai essayé de ne pas perdre trop de temps au début de la course et de dépasser tout le monde aussi vite que possible, puis quand j'ai vu que je n'avais plus qu'eux [Rins et Morbidelli] devant moi, je me suis dit que j'allais essayer de combler cet écart. Mais, franchement, je n'avais rien de plus, ma vitesse était similaire à la leur mais pas meilleure. Je m'attendais à un peu mieux finir la course aujourd'hui, mais je n'avais rien de plus. Alors bravo à eux, ils ont fait du super boulot !"

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

"Avant le départ, j'aurais signé des deux mains pour un podium, parce que c'était assez difficile de partir de cette position. Étant donné qu'il s'agissait du deuxième week-end ici, beaucoup de pilotes étaient super rapides sur le papier, alors, franchement, la tâche était difficile aujourd'hui", observe le pilote Suzuki, qui admet avoir changé d'approche en cours de route après un début de course décomplexé.

Pourquoi aurais-je dû continuer à pousser et risquer de tomber si je savais déjà que je n'arriverais pas gagner cette course ?

Joan Mir

"Dans les premiers tours, je ne pensais pas du tout au championnat, juste à me donner à 100%. Mais, ensuite, quand j'ai vu que j'étais très en difficulté avec l'avant dans les derniers tours, je me suis dit que ça n'était peut-être pas une bonne idée d'essayer de rattraper [les deux leaders]. C'était une façon intelligente de gérer la course aujourd'hui", se félicite-t-il. "À un moment donné, j'ai pensé pouvoir les rattraper, mais j'ai ensuite vu que ça n'était pas le cas, alors pourquoi aurais-je dû continuer à pousser et risquer de tomber si je savais déjà que je n'arriverais pas gagner cette course ?"

"Quand j'ai vu que mes sensations sur la moto n'étaient pas les meilleures et que je n'arrivais pas à combler ces dixièmes de retard sur Rins et Franco, je me suis dit que je m'étais fait de grosses chaleurs et qu'il valait peut-être mieux que je reste là où j'étais. J'ai vu que le quatrième était deux ou trois secondes derrière, voire plus, alors je me suis dit que cette position n'était peut-être pas mauvaise pour aujourd'hui."

Joan Mir n'a véritablement coupé son effort que dans les trois derniers tours, jusqu'à rallier l'arrivée à 3"1 de son coéquipier, Álex Rins, et à 5"3 du vainqueur, un Franco Morbidelli supérieur aujourd'hui. "Le week-end dernier j'avais eu une meilleure performance sur le pneu arrière. Aujourd'hui sa baisse a été plus rapide pour moi. Le fait est aussi que le rythme était plus élevé, alors ça a du sens", explique-t-il. "Je n'ai donc pas pu faire la différence à la fin, comme ça avait été le cas à Barcelone par exemple. Et puis Franco a super bien géré le pneu. Je m'attendais à ce qu'il connaisse une petite baisse, mais il n'en a pas eu. Quant à Álex, j'ai vu que lui aussi était en difficulté avec ses pneus à la fin de la course."

"Dans les derniers tours, mes sensations sur la moto n'étaient pas les meilleures. C'est dommage, mais on va essayer de faire mieux à Valence", promet le pilote Suzuki, tout sourire et finalement "très content de la course d'aujourd'hui", qui lui vaut son sixième podium de la saison.

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