Joan Mir face au "plus gros" défi de sa vie chez Honda
Joan Mir ne s'habitue pas à évoluer en queue de peloton, son quotidien depuis qu'il a rejoint Honda cette saison. Bien qu'il s'attendait à des difficultés, il admet que c'est mentalement éprouvant.
C'est peu dire que les débuts de Joan Mir chez Honda sont compliqués. Au guidon d'une moto qui peine encore à se mêler de manière constante aux meilleures machines du plateau, le Champion du monde 2020 n'a pas réussi à réaliser les prouesses ponctuelles de ses acolytes Marc Márquez, aux avant-postes au Portugal, ou Álex Rins, vainqueur à Austin.
Après quatre années au guidon de la Suzuki, son adaptation ressemble véritablement à une épreuve pour le Majorquin, qui a abandonné lors de cinq des sept courses dont il a pris le départ jusqu'à présent (il a aussi dû déclarer forfait une fois) et n'a décroché qu'une 11e et une 12e places quand il a vu l'arrivée.
Lorsqu'il lui a été fait remarquer qu'il pouvait être éprouvant mentalement de devoir se montrer si patient avant de retrouver le plus haut niveau, Mir a admis : "J'ai un peu de mal avec ça parce que je ne me vois pas me battre pour la 18e ou la 17e place. Je ne peux pas. Quand on a l'habitude d'être devant et de jouer une septième place dans les mauvais jours, ce n'est pas facile de se battre pour la 18e place, et de toujours tenter, sans cesse, mais sans jamais progresser." Et d'ajouter qu'il s'agit du "plus gros" défi mental "de [sa] vie".
À Jerez, Joan Mir s'est qualifié 20e, puis il est tombé lors des deux courses. Au total, il a connu quatre chutes pendant le week-end, et il en est déjà à huit depuis le début de la saison, le plus grand nombre pour un pilote MotoGP à ce stade.
"Ce n'est pas que je n'essaie pas, mais il y a une limite parce que je chute", a-t-il souligné. "La vitesse que j'ai en courbe en ce moment n'est pas bonne. Si j'essaie plus, ça se passe comme ça. On a beaucoup de choses à essayer, à recontrôler, on doit revenir sur certaines choses. On a une base avec laquelle on avance course après course. [Je l'ai établie] en débutant à Sepang, sans connaître la moto, donc on doit revenir un peu en arrière, un peu tout contrôler."
Il assure cependant que ses débuts avec Honda ne sont pas plus durs que ce qu'il avait imaginé : "Non, c'est exactement ce que j'attendais. On en veut toujours plus et on commence en étant très optimiste, mais je savais que les débuts sont toujours difficiles. Ça a été pareil pour mes débuts chez Suzuki en tant que rookie, sans expérience et après une seule année en Moto2. La première année sur une moto n'est jamais facile, jusqu'à ce qu'on trouve quelque chose."
"C'est une situation assez similaire mais en ayant plus d'expérience et en sachant ce que je veux pour être rapide, alors c'est un peu plus compliqué. Tôt ou tard, on atteindra les positions que l'on mérite. On ne peut pas être si mauvais."
Avec Vincent Lalanne-Sicaud
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