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Pour Joan Mir, sans 25 points d'avance la prudence reste de mise

Voilà deux manches que Joan Mir occupe la tête du championnat. Un statut envié à trois courses de la conclusion du championnat, mais avec pour le moment une avance trop faible pour considérer que le titre lui est acquis.

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP, Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

En en marquant quatre fois plus que Fabio Quartararo en Aragón, Joan Mir a réussi à combler ses dix points de retard sur le Français et à s'installer en tête du championnat où il compte désormais 14 unités d'avance. Bien qu'apparaissant de plus en plus à l'aise dans cette position de leader et de nouveau favori pour le titre, l'Espagnol reste prudent, conscient qu'il reste encore 75 points en jeu et qu'il n'est donc pas à l'abri d'un revirement de situation.

"Quatorze points, ce n'est rien de spectaculaire. C'est une bonne avance, mais tant que l'on ne dépasse pas 25 points, c'est comme si l'on n'avait rien", prévenait-il dès l'arrivée du Grand Prix de Teruel au micro de DAZN, déjà tourné vers le double rendez-vous de Valence dont il veut sortir en leader conforté avant la finale programmée au Portugal.

"Celui qui fera la différence c'est celui qui quittera Valence en étant le mieux placé", estime-t-il. "Pour moi, il sera important d'être compétitif à Valence, et je pense que c'est là que l'on peut en quelque sorte décider le championnat. Non pas parce que ce sera fait, mais parce qu'après Valence il ne restera qu'une course et j'aimerais que les choses soient presque faites… pour ma santé !"

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Du haut de ses 23 ans, et bien qu'il ne dispute que sa cinquième saison mondiale, la deuxième dans la catégorie reine, Joan Mir a déjà l'expérience d'une campagne victorieuse menée en 2017 en Moto3. À l'époque, toutefois, il avait remporté dix courses sur 18 et cumulé un pactole de 341 points, deux fois et demie celui qu'il affiche aujourd'hui. Cette année, s'il domine le championnat c'est toujours sans avoir réussi à se hisser sur la plus haute marche du podium, même s'il a touché du doigt la victoire au Grand Prix de Styrie avant l'interruption de la course.

Le Majorquin a donc bien conscience que l'expérience actuelle est sensiblement différente de celle de sa saison de Champion du monde dans la plus petite catégorie. "Lors des premières courses, on ne faisait pas partie des favoris pour la saison. Or, en Moto3, je me souviens qu'on avait commencé par une victoire et que j'ai dû gérer la pression dès la première course. Cette fois, c'est différent. Bien sûr, la pression reste la même, mais elle est arrivée un peu plus tard."

"Et puis, il y a beaucoup de pilotes en lutte pour le titre et on ne peut donc commettre aucune erreur. En Moto3, une fois que j'ai eu une grande avance sur le deuxième, je me suis un peu fichu de faire des erreurs. Aujourd'hui, je fais un peu plus attention à ne pas en commettre, je ne peux pas me le permettre. Mais il faut trouver le compromis entre être rapide et être régulier", analyse-t-il.

Quatorzième du championnat après les trois premières manches de la saison, où il avait obtenu une cinquième place mais également chuté deux fois en course, le pilote Suzuki a vu sa saison opérer un tournant à partir du Grand Prix d'Autriche. Depuis, il a cumulé six podiums en huit courses. "Après Brno, j'ai eu un déclic de manière inconsciente, non pas sur la moto mais dans mon esprit. Je ne sais pas pourquoi ni comment, mais depuis l'Autriche je me suis senti beaucoup mieux sur la moto et dans le championnat, et ça a été la clé", constate-t-il.

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Solide opposant à d'autres prétendants plus irréguliers, il sait que la concurrence restera multiple et d'autant plus menaçante jusqu'à la fin de ce championnat, mais aborde avec maturité et une certaine prudence cette ultime série de trois courses, refusant de changer d'approche. "Plus que jamais, je pense que ce serait une grosse erreur de le faire maintenant", prévient-il.

"Bien sûr, on sait tous qu'on peut faire des erreurs, et encore plus maintenant, mais il faut être rapide, or quand on essaye d'être rapide on prend toujours des risques et on peut faire une erreur. L'important c'est de trouver l'équilibre sur ce point", juge-t-il. "Je ne vais pas changer de stratégie. Je vais continuer comme ça, en me donnant à 100%, chercher toujours le compromis entre le fait de prendre des risques et de marquer des points. Plus la fin de la saison approche, plus il faut que l'on soit intelligents."

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