Joan Mir est le premier surpris par ses performances
En bonne position pour devenir Champion du monde MotoGP ce week-end, Joan Mir reconnaît qu'il n'espérait pas de si bons résultats cette année. Le pilote espagnol salue le travail de Suzuki mais reste prudent sur ses chances.

Une semaine seulement après son premier succès en MotoGP, Joan Mir peut devenir Champion du monde ce week-end à Valence, fort d'une confortable avance au championnat. Le pilote Suzuki a connu une ascension éclair cette saison, lui qui n'était que 14e du championnat au soir du Grand Prix de République Tchèque, avec un déficit de 48 points sur Fabio Quartararo, alors leader. Neuf courses plus tard, Mir a repoussé le Français, ainsi que sur son équipier Álex Rins, à 37 unités.
Ce renversement de situation est le fruit de la constance du Majorquin au premier plan, avec six podiums obtenus au cours des sept dernières courses. En début d'année, l'Espagnol était pourtant loin de croire à de si bons résultats, puisqu'il courrait encore après son premier top trois en MotoGP.
"Je ne m'attendais pas à avoir ce potentiel cette année", a reconnu Mir en conférence de presse à Valence. "Je m'attendais à souffrir au début et à commencer à décrocher quelques podiums. Tous ces succès et cette constance, je ne les attendais pas. Nous gérons bien la situation, donc j'espère que ça va continuer comme ça en fin de saison."
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L'équipe Suzuki a accompli des progrès spectaculaires depuis la mi-saison, enchaînant les podiums et s'offrant un doublé historique au GP d'Europe. Mir voit dans ces résultats la récompense des efforts du constructeur depuis plusieurs saisons.
"Ce n'est pas que le travail de cette année. C'est le travail effectué depuis plusieurs années, et la moto a progressé en permanence. Cela signifie que le travail de l'an dernier et celui [d'Álex Rins] les deux années précédentes ont été très bons. C'est un peu ça."
"Une moto performante en MotoGP, ça ne se fait pas en un an. C'est beaucoup d'efforts, de travail et d'informations à récolter. Je ne m'attendais pas à ce que la moto ait ce potentiel en début d'année. Je me sentais très bien. Les essais de pré-saison avaient montré les performances, mais ces résultats sont super bons, nous sommes super performants et super constants. Nous avons une belle équipe."
Grâce à cette constance, c'est en favori pour le titre que Mir se présente sur le circuit Ricardo Tormo ce week-end. Mais malgré la pression qui repose sur ces épaules, le Champion du monde Moto3 2017 souhaite aborder ce qui sera peut-être le week-end le plus important de sa carrière avec un certain détachement, assurant que les jeux ne sont pas encore faits.
"Je me sens bien, sincèrement", a-t-il précisé. "C'est un week-end particulier, parce que nous avons une première balle de match. Cela veut dire que nous avons fait du bon travail durant la saison. Nous avons un bel avantage au niveau des points, mais c'est sûr que ce n'est pas fait."
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Mir reste en effet vigilant pour la deuxième course sur le circuit Ricardo Tormo, chaque équipe faisant un bond en avant quand le MotoGP enchaîne deux épreuves sur la même piste cette année. "On a encore beaucoup de travail ici pour la deuxième course de Valence. Beaucoup de pilotes vont progresser parce que c'est le deuxième week-end sur la même piste. Beaucoup de monde va progresser, et y compris nous. On a une certaine marge [de progrès]. On verra."
COVID-19 oblige, Mir n'est pas certain de pouvoir fêter un possible titre avec ses proches dimanche et afin d'éviter toute pression, il a préféré ne rien planifier. "Je ne sais pas si ma famille pourra venir ou pas. J'adorerais, mais je ne veux rien savoir sur des célébrations et ces choses-là, parce que ce n'est pas fait. On doit finir le week-end aussi bien que possible, et on verra. Des gens doivent s'en occuper au cas où. Je ne sais pas."

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À propos de cet article
Séries | MotoGP |
Événement | GP de Valence |
Lieu | Valencia |
Pilotes | Joan Mir |
Équipes | Team Suzuki MotoGP |
Auteur | Vincent Lalanne-Sicaud |
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