Joan Mir demande à Suzuki de donner la priorité à 2021

Joan Mir s'attend à tester plusieurs pièces en vue de la saison 2022 la semaine prochaine mais il espère que Suzuki pourra encore faire évoluer sa machine cette année, malgré son retard sur Fabio Quartararo.

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Depuis le début de la saison, Joan Mir a plusieurs fois évoqué le manque d'évolutions sur sa Suzuki, une stagnation qui a compliqué sa quête d'un second titre mondial face à une concurrence capable de faire des progrès plus significatifs. Il est difficile pour les constructeurs de tester des évolutions lors des week-ends de Grand Prix, la priorité allant naturellement à la préparation de la course, mais ils pourront profiter d'un test de deux jours la semaine prochaine, prévu mardi et mercredi sur le circuit de Misano.

Il s'agira de la première occasion pour les pilotes titulaires de véritablement participer au développement depuis le test post-course de Barcelone, et la prochaine opportunité ne sera qu'après le terme de la saison, à Jerez. Beaucoup d'équipes devraient profiter du test de Misano pour passer en revue des pièces prévues pour la saison prochaine et Suzuki pourrait continuer ses évaluations de son moteur 2022, déjà testé à plusieurs reprises cette année.

Joan Mir espère tester des pièces qui pourront être introduites cette année afin de l'aider dans la quête du titre et ce malgré un retard de 57 points sur Fabio Quartararo. "On a des choses importantes à tester pour 2022, mais il faut donner la priorité à cette année", a souligné Mir en conférence de presse. "Il faut terminer cette année à la meilleure position possible. On verra si on peut avoir ce déclic. On a des nouveautés, je pense qu'on a pas mal de choses pour 2022 mais comme je l'ai dit, on doit se concentrer sur cette année."

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La principale évolution apparue cette saison sur la GSX-RR a été le holeshot device à l'arrière, que Mir réclamait depuis de longs mois. Lancé au Red Bull Ring après un développement très court, le système a immédiatement donné satisfaction au Champion du monde, enthousiasmé par les gains que ce variateur de hauteur apportait à l'accélération.

Il a pourtant renoncé à l'utiliser à Silverstone puis à Alcañiz, le dispositif venant troubler le comportement de sa machine dans les phases de freinage. Mir attend une nouvelle version rapidement : "On va essayer [de débuter le week-end de Misano avec]. On doit continuer à travailler dessus. Avec le device, on gagne beaucoup à l'accélération mais on perd beaucoup au freinage. On a besoin d'une évolution. On verra ce que l'équipe apportera et si on peut bénéficier de cette accélération sans perte de temps".

Une équipe satellite "aiderait beaucoup" Suzuki

Suzuki fait partie des deux marques, avec Aprilia, qui ne se reposent que sur une seule équipe. Joan Mir et Álex Rins disposent de bien moins d'informations que leurs principaux rivaux directs, qui peuvent exploiter les données d'au moins une équipe satellite. Mir aurait aimé voir le nombre de Suzuki s'étendre sur la grille en 2022, chose qui était possible avec le renouvellement des accords entre constructeurs et teams indépendants, mais la marque n'a finalement pas donné suite au projet malgré des discussions avec VR46. Mir semble regretter ce choix mais il approuve la décision de ses dirigeants.

"C'est sûr que ça aiderait beaucoup. Parfois, on a un petit manque d'informations. On n'est que deux pilotes en piste. Si, pour une raison ou une autre, l'un des deux pilotes n'est pas performant, il n'y en a qu'un qui donne des informations. Normalement, ça aide beaucoup [d'avoir plus de machines] et je pense que ça aiderait Suzuki à a améliorer son niveau. Mais si Suzuki a décidé de ne pas en avoir, c'est qu'il y a des raisons. Il vaut mieux concentrer tous les efforts sur deux gars que mettre quatre motos en piste et qu'aucune ne fonctionne. Je pense que je peux comprendre leur position et s'ils ont décidé qu'il valait mieux attendre, je suis de leur avis."

Le projet d'équipe satellite était avant tout porté par Davide Brivio, responsable de l'équipe de course jusqu'à la saison passée. Le manager italien a quitté Suzuki pour Alpine en Formule 1 et il n'a pas été directement remplacé mais la firme de Hamamatsu, consciente des limites de l'organigramme actuel, est en quête d'un nouveau dirigeant pour la saison 2022. Mir n'a "encore aucune idée" de l'identité de son futur patron. "J'espère avoir des nouvelles rapidement", a précisé le Majorquin.

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