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Zarco se sent aussi bien chez Pramac que chez Tech3

Johann Zarco retrouve une ambiance similaire à celle qu'il avait connue chez Tech3 depuis son arrivée dans le team Pramac. Impressionné par le potentiel de sa Ducati, le Français affiche son ambition à une semaine du début de la saison.

Johann Zarco, Pramac Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

La saison convaincante de Johann Zarco avec le team Avintia lui a permis de monter en grade cette année et d'obtenir une Ducati d'usine, chez Pramac. Cette moto plus performante lui permettra de prétendre à de meilleurs résultats cette année et, durant les tests de Losail, le Cannois a également découvert une ambiance qui le ravit et qui lui rappelle son passage chez Tech3, l'équipe avec laquelle il a fait ses débuts en MotoGP et a décroché ses meilleurs résultats dans la catégorie.

"Il y a un super feeling avec l'équipe", a déclaré Zarco durant un Facebook Live organisé par le Grand Prix de France. "Même pour une pause café, on est ensemble, on rigole. J'ai pris des repères, comme chez Tech3. Chez Tech3, j'ai découvert la possibilité d'avoir du fun hors circuit. Sur le circuit, on était concentrés sur le job. Ça fait le même effet chez Pramac. Il y a certains soirs où on n'a pas mangé sur le circuit, on a pu manger ensemble à l'hôtel et ça tisse tout de suite de bons liens. Quand ça marche dans le box, c'est encore mieux."

Zarco n'est pas intégré que dans le team Pramac mais aussi dans tout l'écosystème Ducati. Gigi Dall'Igna, directeur général de Ducati Corse, a écouté avec attention les remarques du Français à l'issue de chaque journée d'essais à Losail, la semaine dernière. Zarco a senti que ses commentaires avait la même importance que ceux de Jack Miller et Pecco Bagnaia, désormais représentants du team officiel.

"Gigi Dall'Igna utilise vraiment Jack, Pecco et moi. Il fait des tests avec les trois, mais pas en même temps, parce qu'ils n'ont pas tout en triple pour le moment. C'est pour avoir les trois commentaires et pouvoir confirmer ou pas. Dans une équipe satellite, on est plus là pour confirmer quelque chose, mais avec Pramac, il y a cet effet d'essayer, d'aimer ou pas, et d'autres pilotes peuvent avoir une bonne sensation. Ils essaient de mixer tout ça. C'est plutôt intéressant."

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"En général, on valide tous les trois à peu près la même chose, avec plus ou moins de sensations. Il y a des choses que je ressens beaucoup, d'autres moins. Jack, par exemple, c'était l'inverse. Je pense que ça fait une bonne émulation. Quand j'arrive dans le box, Gigi est encore plus présent à chaque fin de run, pour prendre les commentaires et poser des questions."

Ces tests de Losail ont permis à Zarco de découvrir une machine d'usine qui l'impressionne. Déjà satisfait de la Desmosedici version 2019 dont il disposait dans le team Avintia l'an passé, il sent que la spécification la plus récente a un gros potentiel sans se soucier de certaines faiblesses pointées du doigt par Andrea Dovizioso par le passé, comme la vitesse de passage en courbe.

"Je pense que Dovizioso, surtout dans la dernière année, était tracassé par le fait de partir ou pas, et comme il ne s'entendait pas parfaitement avec tous les techniciens, il n'a pas réussi à se défaire de ses petits problèmes. Pour ma part, la découverte de la Ducati a été du bonheur, avec ses difficultés, mais ça a été du bonheur. Là, l'étape supplémentaire avec le team Pramac et une moto officielle, c'est encore mieux. Le fait d'avoir des choses à apprendre, je pense que ça m'aide à peut-être moins penser à ce problème de passage en courbe. Je trouve déjà que la moto tient super bien. Rien que le fait que ça accroche au sol, même si ce n'est pas facile de passer vite en virage, il y a moyen d'essayer des choses. C'est comme ça que je me motive ou que je bosse. Le souci en virage, je ne m'en plains pas, parce que je pense qu'il y a un gros potentiel à utiliser sur la Ducati."

La principale force de cette moto reste sa vitesse de pointe, Zarco ayant régulièrement dépassé les 350 km/h pendant la semaine de tests à Losail : "C'est sûr que c'est un avantage, surtout en course. Je vois quand même que pendant les essais, ça permet d'avoir de la marge sur un pilote et de rattraper en ligne droite ce qu'on a perdu si on était en difficulté à la fin du tour. Si on est vraiment à l'aise, ça permettra de dépasser. Quand on arrive plus vite, il faut bien freiner, et la Ducati est bonne pour ça. J'avais déjà senti l'an dernier que la Ducati avait un avantage, mais là, ça va plus vite qu'avant. Ça peut vraiment devenir un avantage."

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Cette bonne ambiance et ces bonnes sensations contrastent avec l'année 2019 de Zarco chez KTM, marquée par des difficultés d'adaptation et un départ de l'équipe avant même la fin de la saison. Le #5 a depuis profondément modifié son approche de la compétition et retrouvé une certaine sérénité, aidé par une année de reconstruction avec Avintia.

"Tout s'aligne correctement après les passages difficiles de ces deux dernières années. Quand on a l'hiver pour s'entraîner correctement physiquement, sans blessure, et qu'il y a moins de difficultés dans la gestion de la carrière, on peut se concentrer sur le sportif. C'est pour ça que ça vient plutôt bien. Il faut conserver cet équilibre. Tout s'aligne correctement parce qu'il y a eu des décisions il y a deux ans et j'ai travaillé sur l'organisation de ma vie depuis deux ans pour tout aligner."

Tous les signaux sont donc au vert avant le début de la saison. Zarco a déjà affiché son ambition de goûter aux joies de la victoire en MotoGP pour la première fois cette année et il veut maintenir le team Pramac au niveau qui était le sien durant la dernière partie de la saison 2020, quand Jack Miller enchaînait les bons résultats.

"J'aimerais être au niveau de Miller à la fin l'an dernier, c'est à dire jouer le podium sur plusieurs courses et penser à la victoire. On a tellement eu de nouveaux vainqueurs que ça me pousse à penser 'Pourquoi pas moi ?'. C'est le but d'être dans cette zone là, autour du podium, et quand tout va bien, de penser à la victoire. Ensuite, il faut être réaliste et progresser avec le temps. À la fin des essais au Qatar, on voyait que je pouvais être souvent dans le top 5. Il y a moyen de viser un top 5 et s'il y a de petits progrès bientôt, je pourrai être sur le podium. Le rêve, c'est aussi un titre, courir pour ça, et ne pas oublier que ça reste le rêve."

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