Heureux de son top 5, Zarco a même pensé au podium
Johann Zarco savait qu'il avait une chance à saisir au Grand Prix de Teruel après avoir réussi une solide performance en qualifications. Et il a effectivement pu toucher du doigt le podium dimanche.

Dixième à l'issue de la première course disputée à Alcañiz, Johann Zarco a rallié l'arrivée de la seconde épreuve à la cinquième place. Ce deuxième top 5 en trois courses, qui vient s'ajouter à son podium de Brno parmi les meilleurs résultats de sa saison, récompense un week-end qui a pris la bonne tournure samedi et une course qu'il s'est ensuite efforcé de gérer au mieux malgré la supériorité des leaders.
Le pilote Avintia savait qu'il avait fait une part importante du travail en se qualifiant cinquième et que cela pouvait lui permettre de viser haut, à condition de capitaliser sur cette position à l'avant de la grille. Ce fut fait, car il a pris l'avantage sur Maverick Viñales et profité de la chute de Takaaki Nakagami pour boucler le premier tour au troisième rang. Dès lors, l'espoir de terminer sur le podium l'a traversé, jusqu'à ce qu'il connaisse la baisse de performance attendue et se fasse reprendre coup sur coup par Joan Mir et Álex Márquez.
"J'ai pensé à la possibilité de peut-être faire un podium, parce qu'au début de la course j'avais de très bonnes sensations", explique-t-il. "Je voulais rester avec Morbidelli et Rins, mais ils étaient un peu trop rapides pour que je puisse être à l'aise derrière eux. Si je voulais rester avec eux, il fallait que je prenne trop de risques, alors la troisième place m'allait et le rythme était OK."
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"J'ai donc essayé de garder ce rythme, mais après la mi-course j'ai commencé à perdre le bon contrôle de la moto. Quand Mir m'a passé, ce pouvait peut-être être un bon pilote à suivre mais il était un peu trop rapide. Ensuite avec Álex Márquez, le rythme était OK et je pense que j'aurais pu rester avec lui mais il est tombé", poursuit Zarco, remonté à la quatrième place après la chute du pilote Honda dans le 13e tour.
"Je suis donc resté seul pendant de nombreux tours, sans pouvoir maintenir ce gros rythme. J'avais une grosse avance sur Pol [Espargaró] et je pensais pouvoir la maintenir mais j'ai vu qu'il me rattrapait. J'ai donc essayé de gérer aussi bien que possible pour être capable de me battre si ça se présentait en fin de course. Je n'y suis pas arrivé avec Pol, mais je l'ai fait avec Miguel [Oliveira] et ça s'est bien passé." Avalé par le pilote KTM à trois tours de l'arrivée, Zarco a en effet livré une ultime bagarre contre Miguel Oliveira, à qui il a arraché la cinquième place sous le drapeau à damier.
Admettant avoir pensé au podium au début de la course, Zarco a surtout tenté de ne pas perdre le cap, même quand il a compris qu'il lui faudrait revoir ses ambitions à la baisse. "Tout va très vite, donc a du mal à voir l'écart derrière, s'il grandit ou se réduit, si quelqu'un reste très proche. Et on se dit qu'on peut peut-être parfois avoir un second souffle à partir de la mi-course, avoir moins de mal que les autres. Finalement la tendance a été inverse, c'est moi qui ai eu plus de mal qu'eux, mais après toutes les difficultés qu'on a pu avoir c'est un rythme que j'ai presque découvert pendant la course alors qu'ils le travaillent depuis vendredi, parce qu'on n'a sorti la tête de l'eau que samedi après-midi."
"Une super course ! Je suis content de ce top 5", se réjouit en tout cas Zarco, heureux d'avoir appliqué sa stratégie en profitant de sa qualification pour pousser dans les premiers tours puis résister autant que possible. "Quand on peut être troisième presque toute une moitié de course, sur un rythme en-dessous de 1'49, c'est ce qui fait que même quand on est en difficulté à la fin on termine cinquième et pas dixième."

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À propos de cet article
Séries | MotoGP |
Événement | GP de Teruel |
Catégorie | Course |
Lieu | MotorLand Aragón |
Pilotes | Johann Zarco |
Équipes | Avintia Racing |
Auteur | Léna Buffa |
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